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MEMOIRES
SUR LES
LEPIDOPTERES
REDIGES
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N. M. ROMANOFF.
Tome I.
Avec 10 planches coloriées et une carte.
— 40 à —————
ST.-PÉTERSBOURG.
Imprimerie de M. M. Stassul&witch, Was. Ostr., 2 lin., 7
1884
AVNANTI-PROPOS.
Nous avions d’abord l'idée de publier un travail séparé
sur les lepidopteres du Caucase; mais comme, grâce aux
voyages des MM. Christoph, Leder,.Mlokossévitch et autres,
notre collection des papillons du Caucase s’enrichit chaque
année considérablement et que les explorations des entomo-
logues dans les autres parages de notre vaste patrie nous
fournissent en même temps les plus précieux matériaux lépi-
doptérologiques, nous nous sommes décidés de changer notre
programme et de publier annuellement des , Mémoires", qui
seront consacrés spécialement à l'étude des papillons et qui
paraîtront au fur et à mesure que nous obtiendrons les don-
nées nécessaires.
Nous n’avons point l'intention d’exclure de notre ouvrage
les publications sur la faune des autres parties du monde:
néanmoins le but principal des | Mémoires“ sera de réunir au-
tant que possible les travaux sur la faune lépidoptérologique
de l'Empire Russe et des pays limitrophes, qui jusqu'à pré-
sent se publient dans les divers journaux entomologiques.
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TABLE DES MATIERES
du
Premier volume.
. Romanoff, N. M.—Les Lepidopteres de la Transcau-
casie. Première partie (Pl. I-V) .
. Christoph, H. — Lepidoptera aus dem Achal- Tekke-
Gebiete. Erster Theil (Pl. VI—VII) .
. Staudinger, Dr. O.—Beitrag zur Kenntniss der Lepi-
dopteren-Fauna des Achal-Tekke-Gebiets (Pl. IX).
. Snellen, P. C. T.—Un nouveau genre des Pyralides
KEIS)E
. Grumm-Grshimailo, G.— Lepidoteclzische Mitthei-
lungen
. Table alphabétique a noms Fe genres, Meet, 5
variétés et d’aberrations, mentionnés dans ce volume.
—_—_ Le _—
1292
93—138
139— 154
155— 161
162 - 175
174—181
LES LEPIDOPTERES
DE LA
TRANSCAUCASIE
PAR
N. M. ROMANOFF.
(Planches I, IL, I, IV et V).
Premiere partie.
C’est sous le ciel sombre de St.-Petersbourg que je com-
mence l'ouvrage suivant sur les papillons originaires de la
Transcaucasie, de ce pays lointain et riant où j'ai passé dix-
huit ans de ma tendre jeunesse. De bien agréables réminis-
cences se rattachent à chacun d'eux et me transportent dans
les localités, où ces petits insectes ail&s devenaient la proie
du filet de l'amateur.
Nous avons déjà sur les lépidoptères du Caucase différents
écrits, parus à époques diverses et dont les auteurs sont
Alpheraky '), Nordmann ‘*), Kolenati ‘), Lederer ‘), Bec-
1) Alpheraky, Serg.—Lepidoptera Caucasi Septentrionalis (Troudy Soc.
Ent. Ross. T. X, pag. 3—34).
2) Nordmann, Dr. Alex. v.—Die im Gebiete der Fauna Taurico-Caucasica
beobachteten Schmetterlinge (Bulletin de Moscou. 1851. T. 24. p. 395—428).
#) Kolenati, Friedr. A.—Insecta Caucasi. (Meletemata entomologica. Fasc.
V. Petropoli. 1846).
*) Lederer, Jul.—Zur Lepidopteren-Fauna von Imeretien und Grusien.
(Wien. Entomol. Monatschr. Bd. VIIL 1864. pag. 165-- 172).
Lederer, Jul.—Contributions à la faune des lépidoptères de la Transcau-
casie. (Annal. d. 1. Soc. Ent. de Belgique. T. XIII. pg. 17—54).
2
ker !), v. Emich ?), Ménétriés °), Staudinger ‘), Hedemann °)
et Christoph °). Mais la plupart de ces naturalistes n’ont fait
que parcourir certaines localités et, sauf Christoph, aucun ra
eu l’occasion de faire des recherches plus assidues.
Plusieurs de ces messieurs, comme Kolenati, Lederer et
Becker nous ont fourni des données assez erronnées et que
nous avons été à même de vérifier sur les lieux. C’est surtout
dans l'ouvrage de J. Lederer que sont indiqués à faux les
endroits où tel ou tel papillon devait se trouver. Certes, la
grande partie des erreurs doit reposer sur le manque d’atten-
tion de son collectionneur Haberhauer.
En vue de tout ceci, je me suis décidé à donner quelque
chose de plus complet sur la faune lépidoptérologique du pays,
‘) Becker, Al.—Reise nach Derbent (Bull. Moscou. 1869. pag. 171—199).
Reise nach Temir Chan Schora und Derbent (Bull. Moscou. 1871. pag. 290 —
302).—Reise nach Baku, Lenkoran, Derbent, Madschalis, Kasumkent, Achty
(Bull. Moscou. 1873. pag. 229—258).—Reise nach dem Magi-Dagh, Schalbus-
Dagh und Basardjusi (Bull. Moscou. 1875. X 2. pag. 116—138).—Reise nach
Krasnowodsk und Daghestan (Bull. Moscou. 1878. pag. 109—126).—Reise nach
dem südlichen Daghestan (Bull. Moscou. 1881. pag. 189—208).
2) Emich, G. v.—Beitrag zur Lepidopteren-Fauna Transcaucasiens und
Beschreibung zwei neuer Arten (Horae Soc. Ent. Ross. IX, pag. 40—14).
3) Ménétriés, E.—Catalogue raisonné des objets de Zoologie recueillis
dans un voyage au Caucase et jusqu'aux frontières actuelles de la Perse.
St-Pétersbourg. 1832.
Ménétriés, E.—Sur les lépidoptères de Lenkoran et de Talyche (Bullet.
phys. Acad. St-Pétersbourg. 1858. T. 17. pag. 313—316).
Ménétriés, E.—Enumeratio corporum animalium Musei Imp. Acad. Scient.
Petropolitanae. Pars I—III. Petrop. 1855—1863.
*) Staudinger, Dr. O.—Lepidopteren-Fauna Klein-Asiens (Horae Soc. Ent.
Ross. T. XIV, pag. 176—482; T. XV, pag. 159-435; T. XVI, pag. 65—135)
5) Hedemann, W. v.—Beitrag zur Kenntniss der Lepidopteren-Fauna
Transcaucasiens (Horae Soc. Ent. Ross. T. XII, pag. 153—157).
6) Christoph, H.—Weiterer Beitrag zum Verzeichnisse der in Nord-Per-
sien einheimischen Schmetterlinge (Horae Soc. Ent. Ross. T. X, pag. 3-55).
Christoph, H.— Sammelergebnisse aus Nord - Persien, Krasnowodsk,
Turkmenien und dem Daghestan (Horae S. E. R. T. XII, pag. 181-- 299).
Christoph, H.—Correspondance (Bull. Moscou. 1880. pag. 398 —402).
Christoph, H.—Einige neue Lepidoptera aus Russisch-Armenien (Horae
Soc. Ent. Ross. T. XVII, pag. 104—122).
3
en indiquant avec le plus de précision possible l’époque du
vol de l’insecte et le lieu où on l’a trouvé.
La plupart des espèces, dont je ferai mention dans mon
travail, font maintenant partie de ma collection; le reste est
éparpillé dans celles de MM. Staudinger, Christoph, Erschoff,
Fixsen et Hedemann.
A partir de l’année 1870 ma collection s’est enrichie,
grâce aux recherches de MM. Sievers, Mlokossévitsch, Bec-
ker, Hedemann et surtout à celles de M. Christoph.
Après avoir visité le Daghestan et les environs de Len-
koran en 1870, M. Christoph fit en 1880 des collections à
Borjom, dans l’Adjarie et en partie dans les districts de Sou-
khoum et de Batoum. En 1881 il consacra tout l'été à
des recherches dans les environs de Schoucha et d’Ordoubad,
ainsi que sur les bords septentrionaux du lac de Goktcha
(à Istidara). En 1882 cet infatigable lépidoptérologue passa
une partie de l'été dans les steppes du Tekké (Askhabad,
Geok-Tépé, Noukhour) à l'Est de la mer Caspienne et les
mois de Juillet et d’Aoüt aux environs d’Igdir et à Kasi-
koparan. En 1883, dès le commencement du printemps, il
reprit ses recherches aux environs d’Ordoubad et dans la par-
tie méridionale du Karabagh et passa la seconde moitié de
l'été à Kasikoparan et à Bakouriani.
Le docteur G. Sievers a été au printemps de l’année 1870
à Lenkoran et à Krasnowodsk, en 1871 dans le Karabagh,
aux bords du Goktcha et sur lArarat et l’Alaghez. Depuis 1875
ses recherches ne se sont pas étendues au-delà de Borjom,
de Manglis (à 45 kilom. à l’ouest de Tiflis) et surtout de
Tiflis, qu'il ne quitta qu’en 1881.
M. Mlokossévitch réside depuis des années à Lagodekhi,
d’où il m'envoie annuellement bon nombre de papillons. En
1879 il parcourut une partie du Daghestan et des gouverne-
ments d’Elisabethpol et d’Erivan.
1*
4
M. Hedemann, dont j'ai acquis tout récemment la collection,
séjourna un an et demi à Manglis, où il fit des recherches
surtout sur les géométrides et les microlépidoptères.
Outre Christoph et Becker, les environs de Derbent ont
été explorés par le lieutenant-général Alex, Komaroff, dont les
recherches nous furent plus tard d’une grande utilité.
Enfin moi-même je consacrai pendant plus de dix ans mes
moments de loisir à collectionner à Tiflis et notamment à Borjom
et dans ses environs. C’est ainsi que peu à peu j'ai rassemblé
des données, que je compte publier à présent, mais qui seront
encore longtemps incomplètes, vu la grande étendue du pays
et le manque absolu d’explorateurs. Je m’occuperai spéciale-
ment de la Transcaucasie, car sauf les environs de Piatigorsk,
dont S. Alphéraky nous a fait connaître la faune, le Caucase sep-
tentrional est fort peu exploré au point de vue lépidoptérologique
Je me suis fait un devoir d'ajouter une carte géographique
à mon ouvrage, parce que je trouve, qu'il n’est pas sans in-
térêt de se rendre compte d'une manière plus précise des
lieux où les recherches ont été faites. C’est ainsi, qu’en lisant
l'intéressant travail de Staudinger sur les papillons de l'Asie
mineure et de la Syrie, il est regrettable de ne pas pouvoir
suivre l’auteur dans ses tournées.
Quant aux dessins des insectes, je tâche de les donner
aussi exacts que possible '). Sachant bien, que les descriptions
seules ne nous éclairent que fort insuffisamment, j’annexerai
les figures de toutes les espèces, qui ont été décrites jadis,
mais dont les dessins n'existent guère, ou bien sont mal exécutés.
‘) Les dessins des papillons représentés sur les planches I-IX ont été
exécutés par notre habile artiste M. Lang: lui aussi s’est chargé du colo-
riage des planches V—X et d'une partie des planches I et II.
Les planches I—IV ont été gravées par M. Debray à Paris, tandis que
nous devons les 6 dernières planches au burin de M. de Castelli à St.-
Pétersbourg.
Je ferai précéder le catalogue détaillé des lépidoptères de
la Transcaucasie d’un aperçu physico-géographique de toute la
contrée, emprunté en grande partie à la plume habile de M.
le docteur G. Radde et commencerai par faire connaître les
traits distinctifs du Caucase sous le rapport orographique.
Les dénominations de „Grand Caucase“ et de „Petit ou
Anti-Caucase“ en sont la meilleure explication. Parallele ä la
grande chaîne des montagnes, habituellement nommée „le Cau-
case“, s'étend au midi une autre chaîne de montagnes, par-
tant de Trébizonde et se perdant au Sud-Est dans les
plaines voisines de la mer Caspienne. Cette chaîne, connue
sous le nom de „Petit- ou Anti-Caucase“, sert au plateau
central de l'Asie mineure de frontière septentrionale fortement
accusée. En conservant sur une étendue d'à peu près 150
lieues géographiques une direction moyenne d'environ 28° du
N. O. au 8. E., la chaîne gigantesque du Grand Caucase
termine abruptement les steppes du midi de la Russie. Pre-
nant presque imperceptiblement son origine auprès du cours
inférieur du Kouban, non loin de l'embouchure de ce fleuve,
cette chaîne descend vers la mer Noire par ses versants occi-
dentaux, stériles, argileux et sillonnés par la pluie; grandis-
sant néanmoins au fur et à mesure qu’elle s'approche de la
mer Caspienne, elle augmente toujours de hauteur sur une
largeur relativement peu considérable et offre dans ses par-
ties centrales des cols étroits de 8 à 10,000 p. au-dessus
du niveau de la mer. Ce n’est que plus loin vers l'Est, que
lembranchement principal du Grand Caucase commence à s’élar-
gir dans la direction septentrionale. On n'arrive à cet endroit,
qu'après avoir dépassé le pays des Souanètes et des Ossètes
dans les régions supérieures des montagnes et en mettant le
pied sur le territoire des Touches et des Chefsures, tribus
chrétiennes fort intéressantes, mais revenues à l'état sau-
vage.
6
Arrives au sommet du Mont Barbalo, qui n’a que 11,500 p.
de hauteur, nous atteignons un point très-remarquable sous
le rapport hydrographique. C’est un noeud de montagnes, ser-
vant de point de départ à quatre grands fleuves, qui se diri-
sent dans quatre directions différentes; aussi le Mont Barbalo
est-il unique dans son genre au Caucase. C’est ici, que prennent
leurs sources les quatres fleuves suivants: l’Argoun, affluent
du Terek au Nord, à l'Est l’Alazan des Touches, s’écoulant
vers le Koïssou et le Soulak; au Sud—l’Alazan de Kakhetie
et à l'Ouest l’Aragva des Pchaves; ces deux derniers se diri-
gent vers le Kour. A l'Est du sommet de Barbalo, l'oeil embrasse
le vaste plateau montagneux du Daghestan, au premier plan du-
quel le massif de Bogos attire principalement l’attention. C’est au
Nord que la chaîne atteint son plus grand développement et
que les embranchements multiples et majestueux du Daghestan
présentent l'aspect le plus imposant. Du Sud la chaîne pré-
sente, au contraire, une pente très-rapide, de plus en plus
accentuée à mesure qu'elle avance vers l'Est.
Les nombreuses sources de l’Alazan de la Kakhétie et de
la Jora sont disposées en ligne perpendiculaire sur l'axe de
soulèvement du Grand Caucase; le long du cours inférieur de
l’Alazan s'élèvent des rameaux intermédiaires qui impriment
au courant une direction parallèle à celle de la vallée prinei-
pale du Kour; mais tout cela cesse à mesure que nous avan-
cons vers l’orient. Dès le district de Zakatal et plus encore
à l'Est, dans celui de Noukha, le Grand Caucase s’abaisse en
pentes escarpées vers les profondeurs, envoyant au Kour le
tribut de ses eaux par des crevasses ou rigoles nombreuses
et étroites. On chercherait vainement ici des soulèvements, di-
rigés de l'Est à l'Ouest, tels que nous les trouvons très-net-
tement accusés dans les trois hautes vallées longitudinales de
la Colchide. Plus loin, au-delà de Schemakha, les montagnes
conservent le mème caractère, en s’abaissant de plus en plus;
u
finalement les arêtes stériles, argileuses et creusées par les
eaux, atteignent la mer Caspienne et se plongent dans ses flots.
Le versant septentrionale du Grand Caucase nous présente
un fait géologique très-remarquable: les puissants foyers vol-
caniques, qui produisaient jadis des éruptions et des soulève-
ments de terrain, ne forment pas une partie intégrale de la
chaîne, mais se dressent en cônes isolés du côté septen-
trional. L’Elbrous (18,435 p.), le Kasbek (16,546 p.), le Te-
boulos-Mta (14,781 p.), et, plus loins vers l'Est, le Shah-
dagh (13,951 p.), le dernier de ces géants, —en fournissent
une preuve convaincante. La force volcanique s’est manifestée
de même par des éruptions dans le Beschtau, petit groupe
isolé, se composant de 10 cônes de porphyre trachytique et
se trouvant dans la plaine, qui s'étend au Nord de l’Elbrous.
Comme nous l'avons déjà dit, la plupart des vallées de la
pente méridionale du Grand Caucase ne sont que d’étroites
et courtes gorges transversales, profondément creusé s dans
les flancs des montagnes très-escarpées. Le grand Aragva,
recevant ses eaux des cimes neigeuses, situées sur le ver-
sant méridional de la chaîne, au même méridien que le
Kasbek, prend, à partir de Mleti, la direction du Nord au
Sud, en formant une vallée, tant soit peu élargie, d'à peine
10 lieues de longueur et s’unissant près de Mzkhet au Kour,
qui s'y précipite du côté de l'Ouest. Les deux principaux af-
fluents du Kour à l'Ouest de l’Aragva, le Ksan et la Liakhva,
ont le même caractère.
Ce n’est qu'à partir du grand Adai-Khogh et du Sikara,
situé au Sud, non loin du premier, mais tant soit peu infé-
rieur en hauteur, que les conditions oro- et hydrographiques
changent du côté occidental. Iei la chaine principale s’unit
à une autre grande chaîne, qui s'étend le long du méridien;
elle porte le nom de „Montagnes de Meskhi“, déjà connues
dans les temps les plus reculés, et forme, non-seulement l’u-
8
nique point de jonction entre le Grand et le Petit Caucase,
mais sert encore de ligne de partage des eaux entre le bassin
du Kour et celui du Rion; il faut en outre les considérer
comme une frontière climatérique, à l'Ouest de laquelle s'étend
la Colchide, remarquable par son humidité, et à l'Est les rives
fertiles du courant central du Kour. Malgré la hauteur rela-
tivement peu considérable de cette chaîne, qui ne s’élève qu'à
3027 p. au col de Souram, elle a servi aux habitants du
pays de limite ethnographique, car ceux qui habitent à l'Ouest
de ces montagnes s'appellent Iméréthiens ou Mingréliens et
ceux qui se trouvent à l’Est— Georgiens.
Les montagnes de Meskhi se relient au Petit Caucase par
un embranchement, s’avançant en saillie vers le Nord et pa-
rallèle aux contreforts des montagnes de l’Arménie; cet em-
branchement se détache des montagnes de l’Adjarie, non loin
des sources orientales du Tchorok et s'appelle „chaine Akhal-
tzikho-Imerethienne“. Les sommets en sont légèrement arron-
dis; ils dépassent la zone des arbres et touchent à celle de la
végétation subalpine. Ce n’est que la vallée étroite du Kour,
qui sépare les versants méridionaux de la chaîne Akhaltsikho-
Iméréthienne des premiers contreforts des montagnes de lAr-
ménie, qui à l’entrée de la vaste plaine de Souram prennent
le nom de Trialéthi. A quatre lieues de l’endroit, où le Kour
entre dans la plaine de Souram, est situé Borjom, domaine
du Grand Duc Michel Nicolaévitch.
Pour en revenir au Grand Caucase, au Mont Adai-Khogh
et au gigantesque sommet toût couvert de glaciers, qui la-
voisine, jetons un regard vers l’occident et tenons compte des
conditions orographiques de la contrée. C’est ici, presque au
milieu entre les deux géants, —l'Elbrous et le Kasbek,—que
les glaciers atteignent leur plus grand développement. Cet
amas de glaces éternelles frappent nos regards à partir des
sources du Rion sur l'Edemis-Mta ou montagnes du Paradis,
9
puis dans le demi-cercle, qu'elles forment autour des sources
bifurquées du Tskhenis-tskhali (Hippos), dans le Lapouri et le
Sescho et enfin à l'origine de l'Ingour, dans les montagnes de
Nouamquouam. Parfois ces glaciers descendent assez avant
dans les vallées, touchant à la zone des arbres, dans le La-
pouri, par exemple; sur les montagnes du Nouamquouam, à
une hauteur de 7200 p. ils n’empêchent pas aux Souanètes
sauvages du village de Jibiani la culture de leurs champs
d'orge, quelque peu productive qu’elle puisse être.
La zone de glace, dont nous venons de préciser les limi-
tes, constitue à un certain point le nœud allongé, auquel se
relient les soulèvements, dirigés de l'Ouest à l'Est, formant
par là les trois hautes vallées longitudinales des trois fleuves
déjà cités. L’arete étroite qui sépare le lit de l’Ingour de ce-
lui du Tskhenis-tskhali, qui lui est parallèle, est encore d’une
hauteur imposante. Elle sépare en outre la Souanétie libre de
celle des Dadians; le col de Latpari de 7800 p. d’elevation
est le passage le plus praticable qui existe dans ces montagnes.
Plus loin, au midi, une seconde chaîne parallèle sépare le dis-
trict de Radcha (Rion supérieur) de l'Hippos. On a beau re-
garder de tous côtés, —on ne voit que des chaînes de mon-
tagnes à pics, reliées entre elles par des ramifications latérales,
ayant toutes le caractère du Grand Caucase; ces montagnes
sont constituées pour la plupart par des couches fortement
redressées de schistes argileux. Ce n’est que sur les hauteurs
de la chaîne principale, surtout sur le versant nord, qu'on
rencontre le granit riche en feldspath. Vers l'Ouest une chaine
plus avancée, dont la façade est constituée par des couches
de formation jurassique et crétacée, riches en fossiles, inter-
cepte le cours des trois fleuves, qui viennent se briser contre
les rochers. Les obstacles qu'ils ont à vaincre commencent à
la base orientale de ces montagnes, à travers lesquelles ils se
sont tous les trois creusé d’etroits sillons en ligne méridio-
10
nale, pour déboucher dans le pays plat de la Colchide par
les points suivants: le Rion près de Koutaïs, l’Hippos pres
de Souchtchi et l'Ingour près de Djivari. La vallée du Kodor
dans l’Abkhasie est encore plus escarpée que celle de l’Ingour.
Le Bsib et la Msimta se trouvent à peu près dans les mêmes
conditions; mais à mesure que la chaîne principale du Cau-
case se rapproche de la mer, elle deverse les eaux, qui sillon-
nent ses pentes, dans d’etroits ravins, situés presque perpen-
diculairement sur l’axe des montagnes.
Je fais suivre cette caractéristique du Grand Caucase de
celle du Petit ou Anti-Caucase. Sous le rapport de la confi-
guration générale et des conditions hydrographiques comme
sous celui du climat et des produits naturels, le Petit Cau-
case et le haut plateau, situé au Sud de cette chaine, offrent
un contraste frappant avec le Grand Caucase et les vallées
de son versant méridional. A l'Ouest de Trebizonde les mon-
tagnes pontiques émergent presque insensiblement des ondes
du Pont-Euxin; en augmentant graduellement de hauteur et
de largeur, elles forment un vaste demi-cercle autour des
sources bifurquées du Tehorok. Un peu plus loin, après un
brusque revirement vers le nord, elles entourent dans le haut
Arsian les nombreuses sources orientales du Tchorok et se di-
rigent après cela avec leurs ramifications principales vers le
S. E., parallèlement au Grand Caucase. De l'Ouest la chaîne
de lArsian se précipite en pentes raides vers le midi, jusqu’au
cours supérieur du Frat, qui présente à une hauteur moyenne
de 6300 p. une grande plaine de forme oblongue et très-
fertile, dans l'angle orientale de laquelle est situé l’ancien
Erzeroum. Du côté septentrional des chaînes plus avancées
et très-boisées descendent peu à peu vers la mer; elles por-
tent, dans la juste acception du mot, le nom de chaîne litto-
rale du Pont-Euxin. Mais ici le caractère de ces montagnes
change. Vers le Nord la chaîne se partage par le mont Ne-
11
piskharo, qui a une hauteur de 9500 p.; cette ramification
prend le nom de chaîne Akhalzikho-Imeretihenne, l’autre em-
branchement meridional, s'étendant vers PEst, determine la di-
rection du Koblian- et du Poskhow-tchai et se prolonge en-
suite sans interruption vers le S. E., longeant ou constituant
en quelque sorte la rive droite du Kour; puis s'en éloignant
graduellement et abandonnant à ce fleuve, qui se dirige vers
l'Est, de larges grèves, semblables à des steppes. La hauteur
de cet embranchement varie entre 6—7000 p.; des sources
nombreuses s’en échappent, arrosant le versant septentrional
de la montagne; mais on y chercherait vainement des gla-
ciers ou d’autres réservoirs d'eaux intarissables; les dernières
traces de neige disparaissent ordinairement de sa crête uni-
forme vers le mois de Juin. Ce n’est que bien plus loin vers
l'Est, après un parcours de 60 lieues géographiques, que ces
montagnes commencent à s’abaisser; mais, avant de subir cette
transformation, elle s'élèvent aux sources du fleuve Schamkhor
en massif gigantesque, dont le point culminant, situé dans la
partie méridionale du mont, atteint une hauteur de 13,000 p.
sous le nom de Kapoudjik. Ce massif se prolonge sans inter-
ruption jusqu'à l’Araxe, arrose du côté de l'Orient les fertiles
campagnes du Karabagh, tandis que les pentes occidentales
de la montagne sont tournées vers l’Ararat et l’Alaghez. Plus
loin l’énorme chaine des montagnes du Petit ou Anti-Caucase
S’abaisse peu à peu vers l'Est jusqu'aux steppes du courant
inférieur du Kour et de l’Araxe, se perdant entièrement dans
l'extrémité orientale du Mougan. Le mont Savalan, haut de
14,800 p., lui tend, pour ainsi dire, la main par ses em-
branchements septentrionaux les plus avancés; à ces derniers
se rattachent les rameaux septentrionaux et occidentaux des
montagnes persanes de l’Elbours, dont la partie la plus sep-
tentrionale appartient à la Russie.
Le haut plateau, situé au Sud des montagnes, que nous
venons de décrire, a un caractère essentiellement volcanique,
qui se prononce le plus nettement dans la partie centrale.
Faisant l'effet d'être superposés sur les plaines, parfois isolés,
parfois réunis en groupes, se dressent des volcans de forme
conique et régulière; ils sont tous éteints actuellement. Dans
le Grand Ararat ces volcans atteignent la hauteur conside-
rable de 16,906 p., tandis que le mont Alaghez ou „Oeil de
Dieu“, situé vis-à-vis, n’a guère qu’une altitude de 13,500 p.
Les plateaux de l'Arménie présentent dans leur configura-
tion générale de tout aussi grands contrastes sous le rapport
orographique et géologique, que ceux que nous avons signa-
lés en parlant du Grand Caucase. Arrivé au plateau, le vo-
yageur peut Continuer sa marche dun pas ferme et jouir
amplement des beautés, qui se déroulent devant lui. Iä, à
une hauteur de 6—7000 p. au-dessus du niveau de la mer,
sous un ciel presque toujours serein et dans une atmosphère
claire et transparente, les contours du pays environnant se
dessinent à l'horizon avec une netteté surprenante et les effets
de lumière y ont souvent un charme magique. Quiconque aur:
jamais parcouru la route, conduisant au mont Ararat pendant
la belle saison, c'est-à-dire au mois de Septembre ou d’Oc-
tobre, sera convaincu de la vérité de nos paroles. Parti du
côté du Nord, après avoir traversé la riante vallée d’Akstafa,
munie d'une bonne chaussée, qui monte graduellement vers le
midi, il arrivera au sommet situé à 7124 p. et y sera dou-
blement surpris en apercevant devant lui la nappe azurée du
grand lac de Goktcha, limité à l'Est par la chaîne du Kara-
bagh. C’est un tableau grandiose et unique dans son genre,
puisque le niveau du lac Goktcha se trouve à une hauteur de
6346 p. au-dessus de la mer et occupe une surface de
presque 25 lieues carrées. Les contours du Grand Ararat,
situé plus au midi, se dérobent encore aux regards du voya-
geur. Ce n’est que plus loin, à la station d’Akhty, que le
13 _ —
sommet de glace de ce géant surgit à l'horizon; à mesure que
le voyageur avance sur la route d’Erivan, le tableau, qui se
déroule devant lui, devient de plus en plus imposant. Le re-
gard ébloui est rivé à l’un des plus beaux panoramas, qui se
puissent imaginer.
Je ne saurais m'empêcher de revenir encore une fois au
lac Goktcha et de dire à cette occasion quelques mots sur le
caractère hydrographique des plateaux de la Transcaucasie.
Sous ce rapport, comme sous beaucoup d'autres, ils offrent
un contraste frappant avec le Grand Caucase. Des lacs d’eau
douce, situés à une hauteur de 6000 —7300 p. au-dessus de
la mer, en constituent le trait distinctif; parmi ces lacs il y
en a qui n'ont pas d'écoulement du tout; mais la plupart
d’entre eux sont tributaires de l’Araxe. A l'Ouest de l’Ararat,
à une hauteur de 7340 p., se trouve le lac le plus élevé de
ces parages — le Balyk-goel, dont la rive méridionale est bor-
dee de montagnes trachytiques peu élevées, qui séparent Je
Mourad-tchai (affluent de l’Euphrate) du bassin de l’Araxe,
dans lequel il déverse lui-même ses eaux. Loin de lä, au Nord,
le Goktcha ou Sevanga, dont il a déjà été question, commence
une série de lacs alpins, tous moins grands que lui, qui s’eten-
dent de l'Est au Nord et à l'Ouest; tels sont les lacs de To-
poravan, Tchaldyr, Khosapinsk, Tabizkhouri etc.
Les fleuves du Petit Caucase présentent un contraste frap-
pant avec ceux du Grand Caucase. Dans ce dernier les gla-
ces éternelles des cimes, semblables à d’intarissables réservoirs,
alimentent les eaux des sources, dont plusieurs, en vrais ruis-
seaux de glaciers, se fraient un passage sous les voûtes bleuà-
tres des glaçons, dont elles émanent; puis elles se précipitent
impétueusement dans les vallées inférieures; pendant les crues
de l'été elle présentent des obstacles infranchissables, chan-
geant souvent de lit dans leur courant inférieur et ne de-
venant moins impétueuses que lorsque les eaux finissent par
14
se réunir dans la vallée principale. Tels sont le Rion, le Kou-
ban et le Terek. Il en est tout autrement du Kour. De quel
côté que nous envisagions ses deux principales sources, que
ce soit au Sud d’Ardaghan (où l’une d’elles porte le nom de
Marschan-sou, €. à d. source de perles) ou à l’Ouest, au
pied du Taurus septentrional (où la seconde est appelée Gueulu)—
les deux sources ont de la peine à s’epandre. Le grand filet
d’eau froide et limpide, qu'on nomme Marschan-sou, sort d’un
tuf volcanique rouge et se fraie péniblement un passage à tra-
vers la plaine occidentale, située presque au même niveau que
lui; il roule lentement: des Cypéracées, qui grandissent sur
un sol marécageux, l'entourent et lui communiquent une teinte
d'un vert sombre. La même chose se répète pour les eaux
réunies de Gueulu. Ce n’est qu'aux portes de la ville d’Arda-
ghan, que les deux courants réunis commencent à percer la
chaîne des montagnes; une lave dure et vitreuse entrave de
beaucoup leurs efforts.
Nous joignons à cette ébauche de la configuration géné-
rale du Caucase un tableau, destiné à donner l’aperçu de la
hauteur, de la situation et de la température de diverses lo-
calites, et nous nous flattons de l'espoir, que plus d’un lecteur
nous saura gré de ce travail. Il nous semble néanmoins que, dans
l'intérèét même de cette introduction, il nous faudrait encore
jeter un coup d’oeil rapide sur la Transcaucasie et en tracer
l'aspect général, tout en ayant soin de mentionner autant que
possible les lois météorologiques, dont elle subit l'influence.
Dans ses lectures publiques sur le Caucase M. le dr. G.
Radde a donné une description instructive de cette route en
suivant le méridien 62° 20'. Je m’abstiendrai de parler du
Caucase septentrional ou de la Ciscaucasie, comme ne touchant
pas directement le sujet de ma faune.
A l'entrée de la sombre et étroite vallée du Terek, qui,
à une distance de 8 lieues géographiques, nous ouvre la route,
15
qui conduit au Kasbek, tout le caractere de la nature change
brusquement. Grâce à la montée rapide de cette vallée dans
la direction du Sud, jusqu'à la base orientale du Kasbek, on
atteint au bout de quelques heures la hauteur absolue de
5681 p. Par des pentes raides, souvent perpendiculaires,
les montagnes resserrent de tous côtés le lit étroit du Térek,
formant une espèce de muraille le long de chaque rive. Plus
d'une fois on a dû recourir à la poudre pour frayer la route
artificielle, qui réunit la partie septentrionale du Caucase avec
les provinces de la Géorgie. Cette voie est généralement con-
nue sous le nom de grande route militaire de Géorgie, tandis
que la vallée du Térek de Vladicaucase au Kasbek porte le
nom de détilé de Darial. Non seulement les forêts, les arbres
même sont bannis de cette agglomération de rochers. Çà
et là, sur les pentes un peu moins escarpées, un maigre ga-
zon se maintient avec peine, tandis que dans les innombra-
bles crevasses des rochers les jolies Campanules, Scrophulaires
et les Lychnides fournissent les specimens de la flore des mon-
tagnes. La nature semble avoir destiné ce pays au chasseur
et au berger. Ce n’est que dans la localité comprise entre les
relais postals de Kasbek et de Kobi, où débouchent plusieurs
grandes vallées des affluents du Terek, que le terrain s’elar-
git, donnant aux habitants la possibilité de cultiver l'orge; un
misérable petit bois de bouleaux, que les habitants vénérent de-
puis longtemps comme un objet sacré, nous rappelle la limite de
la zone des arbres à une hauteur de 6000 p. au-dessus de la
mer. Ce n'est qu'au Sud du col, à la station de Groudaour, dont
la hauteur absolue est de 7327 p., que nous trouvons les
données sur les conditions météorologiques de cette contrée,
En Finlande, par exemple, indépendamment des eaux atmo-
sphériques, qui y tombent en abondance, le climat est assez
semblable à celui de la région supérieur du Grand Caucase.
A Goudaour la température moyenne de l’année est de 3°,2 R.;
16
en été elle est de 10°,2 R. Le mois de Février est le plus
froid; il arrive même parfois que le thermomètre descend à
—17’R. Le mois de Janvier n’a en moyenne que —3°,3 R; le
mois de Février —6°,6 R. La quantité d’eau atmosphérique, qui
tombe du côté méridional de la chaîne, est relativement peu
considérable. En 1870 il n’en est tombé que 131, en 1871—
174 millimètres, done 5—-7 pouces au total. Mais au Nord de
Goudaour, au-delà du col du mont de la Croix, traversé par
la grande route militaire, à une hauteur de 8015 p. le cli-
mat est bien plus froid et la neige plus abondante; cela tient
à ce que le mont Kasbek, avec sa cime de 16,533 p., abonde
en glaciers énormes et que cette contrée est située sur le ver-
sant septentrional de la chaîne.
Le long du versant méridional du Grand Caucase nous
n'avons qu'à suivre le nivellement du pays jusqu'à la capitale
de la Géorgie, ce qui nous amène au bassin du Kour. Nous
voici maintenant dans la vallée de l’Aragva, qui s’unit près
de Mzkhet, ancienne capitale de la Géorgie, au bassin du Kour,
venant de l'Ouest. La chaussée y a été construite en zig-zags
aigus le long d’une pente raide donnant sur le midi. Cä et
là les habitations humaines sont suspendues aux rochers, sem-
blables à des nids d’hirondelles; les prairies alpines alternent
avec les champs d’orge. Dans les profondes crevasses des mon-
tagnes bouillonnent les sources latérales de l’Aragva. Des grou-
pes épares d’Azalees animent le paysage. A Mleti nous nous
trouvons à une hauteur de 4900 p. En divers endroits on à
essayé de planter des tilleuls et des frenes et on a obtenu des
résultats très-satisfaisants. Plus bas, dans la vallée de lAragva,
commencent les buissons. A Passanaour, où le niveau du sol
s’abaisse jusqu'à 3500 p., des forêts couvrent les versants
latéraux des montagnes, dont les sommets abondent en pätura-
ges alpins. La vigne prospère dans ces parages, sans qu’on ait
besoin de la couvrir en hiver; à la manière géorgienne on la
17
laisse pousser sans la tailler. La localité d’Ananour, située à
une hauteur de 2700 p. nous montre les vignobles, couron-
nés par les larges faites verdoyants de grands noyers. Le buffle
y est un animal domestique très-utile et très-apprécié. Sur
le bord et sur les îles de l’Aragva, pour peu que le sol y soit
de bonne qualité, les bosquets de Paliurus et de Rubus for-
ment des taillis impénétrables, habités par le faisan et une
espèce de Iynx (Felis cato-lynx). Le Smilax, plante rampante,
y est fort bas; en revanche la clématite (Clematis Vitalba)
recouvre richement les haies et les broussailles, contribuant
beaucoup à l’aspect pittoresque des groupes isolés.
A quelques lieues, plus avant vers le midi, nous arrivons
tout à la fois au confluent de l’Aragva et du Kour, comme
aux dernières ramifications des montagnes trialéthiques. Il est
digne de remarquer que cet endroit est situé à 1535 p. au-
dessus du niveau de la mer. Nous nous trouvons ici à 200 p.
au-dessus du niveau de Tiflis, que le Kour n'atteint qu'après
avoir parcouru jusqu'à trois lieues géographiques, moyennant une
déclinaison ou chute de 10 pieds par verste. La capitale de la
Géorgie est située dans un vallon encaissé, formé à l'Ouest
par les montagnes trialéthiques, allant jusqu'au lit du Kour,
et à l'Est par les dernières circonvallations du Jora (affluent
du Kour), C’est à cette situation enclavée que la ville est re-
devable de certaines particularités climatériques, d'autant plus
que ce sont justement les vents froids du Nord et de Nord-Est,
qui soufflent fréquemment et avec beaucoup d'intensité dans la
vallée étroite du Kour. Il faut y ajouter les vents du Sud-Est,
qui ny sont pas moins fréquents. Les observations faites pen-
dant l'année 1870 ont donné les résultats suivants: 210 vents du
N.-0., 119 vents du N.et 165 vents du S.-E. A une hauteur
de 1343 p. la température moyenne de l'année de Tiflis a été
évaluée à 101/49 R. Le mois de Janvier, comme étant le mois
le plus froid de l’année, a une température moyenne de +1°,2 R.
2
=
18
Il arrive cependant, que les gelées atteignent 6°,9 R., maximum
13°, même au mois de Février. En revanche le mois de Mars
amène déjà vers midi des chaleurs de 19° R. à l'ombre. En
Avril le ciel est souvent couvert et la température moyenne
de ce mois, 70,4 R., est presque égale à celle du mois de
Mars généralement serein. De même les mois de Mai et de
Juin ne diffèrent que peu dans leur température moyenne,
qui varie entre 15° et 16° R. Dans l'après-midi le maxi-
mum de la température s'élève parfois jusqu'à 230° — 250 R.
et au mois de Juillet jusquà 26° R. Le mois d’Aoüt est le
plus chaud; la température moyenne est de 202,8 R. et à
l'ombre elle monte parfois jusqu'à 28° R. Les montagnes steri-
les et brülantes et les bâtiments se refroidissent à peine pen-
dant la nuit. Pour peu qu'on ait la possibilité, on se réfugie
sur les hauteurs voisines. Tout languit. Il n’y a que les Astra-
gales ligneux, poussant sur les pentes schisteuses et stériles,
qui puissent impunément braver les rayons de ce soleil brü-
lant. Au commencement de l'été de courtes pluies d'orage ra-
fraichissent fréquemment la terre; dès le mois d'Avril commen-
cent les orages. A Tiflis l'automne est magnifique. Sous un
ciel presque toujours serein la température moyenne du mois
de Septembre tombe jusqu'à 16°,3 R., celle du mois d'Octobre
à 109,1 R., du mois de Novembre à 6°,3 R. et du mois de
Décembre à +3°,7 R.
Il me reste à faire mention d’une localité isolée, ayant sa
base en Asie, sur le plateau de Iran. C’est Ménétriés qui a
rapporté les premières notions sur les lépidoptères de ce pays,
incorporé à l'empire russe depuis l’année 1829. Situé à l'angle
formé au S.-O. par la mer Caspienne, ce district, portant le
nom de Talyche, n’est, proprement dit, que l'extrémité sep-
tentrionale de l’Elbours et des pays plats de Masanderan et
de Ghilan, disposés au pied de cette chaîne vers le Nord. La
chaîne d’Elbours entoure en demi-cercle, légèrement arrondi,
19
la rive méridionale de la mer Caspienne, vers laquelle ses ci-
mes se précipitent en pentes escarpées d’une hauteur de 6 —
7000 p., ne laissant au pied des montagnes qu'une bande
étroite de terre fertile. D’epaisses forêts d'arbres à feuilles
couvrent les versants et se répandent sur les bas-fonds maré-
cageux. On y rencontre des espèces d'arbres propres aux ré-
gions d'Asie, ainsi que des représentants de la race feline de
ce continent, tels que le tigre, la panthère etc.
L'extrémité septentrionale de la chaîne d’Elbours, qui appar-
tient à la Russie, commence aux sources de l’Astara, aux con-
fins de la chaîne, où s'élève la cime du Tehindan-Kala, dont
la hauteur approximative est de 7000 p. et d’où l’on aperçoit
à l'Ouest la vaste plaine d’Ardebil, à lextrémité occidentale
de laquelle se dressent les contours réguliers du majestueux
Savalan (14,800 p.). Les montagnes inclinent d'abord vers le
N.-0., puis en tournant vers l'Est, elles décrivent un demi-
cercle et persistent enfin dans leur direction vers le Nord; en
beaucoup d’endroits elles sont surmontées de cimes isolées, nom-
mées „tetes“ —parmi lesquelles le Kus-gourdi atteint la hau-
teur de 8034 p. Du haut de ces montagnes l'oeil du voyageur
embrasse à sa droite et à sa gauche deux contrées très-dif-
férentes, strictement séparées et offrant deux contrastes frap-
pants sous le rapport du climat et de la configuration du sol.
A lEst, dans la direction de la mer, s'étendent les profondes
vallées de la Lenkoranka, de l’Astara et du Viliasch-tchai,
toutes trois très-boisées; elles debouchent dans un pays plat
et marécageux, où leurs eaux deviennent stagnantes, faute de
pouvoir atteindre la mer Caspienne, dont les basses dunes
leur barrent le passage. Au pied des montagnes d'énormes
bois de jonc s'étendent le long d’une espèce de lagunes ou de
grands bassins d’eau adhérant les uns aux autres; plus loin,
dans le pays plat viennent les forêts vierges de chênes gigan-
tesques (Quereus castaneaefolia) et d’une espèce toute parti-
9%
20
culière de taillis (Parrotia persica), tout entourés de smilace.
A l'Ouest s'étendent des vastes plaines à une hauteur de
4500 p., en partie fertiles, en quelques endroits riches en
efflorescences salines, déboisées et dépourvues d’eau. Ces plaines
sont très-peuplées; les pentes douces des vallées produisent
différentes espèces de plantes propres à l'Iran; les Astragalus
durs et épineux, les Acantholimon sp. en sont les principaux
représentants. Les évaporations de la mer Caspienne ne dé-
passent pas les montagnes du Talyche; ce dont l'été fournit
journellement la preuve. Tandis que de gros nuages envelop-
pent les pentes orientales de ces montagnes, qui se perdent
dans un épais brouillard, — un ciel serein s'étend au-dessus
de la plaine d’Ardebil, éclairée par les rayons lumineux du
soleil. Les montagnes s’abaissent graduellement vers le Nord
et se perdent entièrement à mesure qu'on s'approche de la
steppe tant décriée de Mougan, qui à partir de Belousouar
se déroule devant nous à perte de vue.
A. Tableau de la situation et de la hauteur de diverses localités
de l’isthme du Caucase.
Fr | Je
| Hauteur au-dessus du |
niveau de la mer en
Noms des localités. Latitude N. | nl
pieds anglais. |
à l'Est de Ferro
1. Circonscription générale.
à l'Ouest:
Taman. -: + LC werds oralen 444
Soukhoum (Phare) . . . | 42° 59° 2” | 58° 38° 23” | 144 |
Poti (Phare) . . . . . | 42° 8” gr | 590 19° 44” 134 |
Baätoum - -: 212 SN ANT 99 opera a PE 34
| Noms des localites.
21
à l'Est:
Petrovsk .
Apcheron
Bakou.
Lenkoran.
Mosdok
Vladicaucase
Kasbek
Kasbek (Station).
Col du Mont Croix.
Goudaour
Mleti .
Douchet .
Mzkhet.
Tiflis (Pont)
Akstafa .
Delijan
420
40°
400
350
Latitude N.
— =
Longitude
à l’Est de Ferro
65° 10° 38”
|
|
|
|
670 59’ 49”
9"
98”
67° 30’
66° 31’
2. Du Nord au Sud.
430
43°
420
49
41°
41°
Col entre Delijan et le lac
de Goktcha .
Niveau du lac de Goktcha
à l'embouchure de l’A-
diamtchai.
Erivan
409
40’
1‘
41’
15 1 [/4
56”
9()’
N
2).
16”
20"
gu
37H
59%
62 56'
62
Hauteur au-dessus du |
niveau de la mer en |
pieds anglais.
465
2346
16,546
5681
8015
7327
4900
2918
1535
1206
1035
4200
7124
6345
3229
Noms des localités
Aralych (au
rat). »
Grand Ararat.
Petit Ararat
Alaghez .
Alexandropol .
Koulpi.
Ardaghan (forteresse)
Kars
Nakbitchevan .
Ordoubad
Choucha .
Kapoudchik.
Latitude N.
390 52 42" | 62°
39 49 117 | 61°
39 3907 | 6%
40° 317 29” | 61° 51’ 49”
40° 47' 32" | 61° 29° 36”
400 2 44" | 61° 20 51”
“AA 27008" | 60° 29 2
40° 36/ 25" | 60° 45’ 21” |
390 19 22 | 630 4’ 30”
38° 54’ 39” | 63° 41’ 29/
390 45' 54” | 64° 95! 19”
39° 9 37" | 63° 40. 21"
Longitude
là l'Est de Ferro
10’ 17
58
4 574
1” |
gun |
Hauteur au-dessus du
niveau de la mer en
pieds anglais.
ro
pied de l’Ara-
2733
16,916
12,840
il
3. Haute Arménie et Karabagh.
13,436
5079
fen
IQ)
ce]
Et
S
B. Température.— Eaux atmosphériques.
Zu Moyenne
| | Température moyenne des mois en centigrades de |
l'année |
Janv. | Févr. | Mars [Avril| Mai | Juin \Juill.| Août |Sept.| Oct. | Nov. | Dee.
N | |
Vladicaucase |-4,7|--3 | 1,4! 8,6 14,8 17,8] 20,7! 20,4 15,5 103] 4,3l—1,8|+ 8;7|
Goudaour . .[—7,1|—7,4|—2,1! 1,3| 7,1] 9,9113,1113,2) 9 | 47] 3,249) + 3,3 |
ME EE 05| 19! 6,5]|11,8| 17,5] 21,1| 24,3 24,4] 19,3| 14 | 7,6, 2,5 |—+12,6
Erivan. ...[—95|—3,3! 45|13,3! 18,8! 21,9] 24,6] 26,2122 113,8) 6,6| 0,2|+ 11,5
OH 5,8| 6,5| 8,5 |12,4! 17,1] 20,5] 22,9] 24,4 20,2, 17 |128| 7,7|+ 14,7)
Lenkoran ..| 35! 43| 7,6|12,6| 18,8] 23,1| 25,8] 25,3] 21,6, 16,4 11,2] 5,9 | + 14,7
Bakou ....| 34| 34| 61 11,1 17,7| 22,7| 25,8] 25,8| 21,9] 16,6 114| 6 |+ 143
Minimum en Janvier:
1. Temperature.
Tiflis—17,3; Poti—11,9;
Bakou— 8,8.
23
2, Total annuel des eaux atmosphériques.
NMTATICATCASE 985 mill.
EISEN ete Ut 5 PE 489 „
ÉTAT QU PS EE Dee
Done a EN ORNE OS
BEnKOTam en er TORE
BAD ERA a CU Or 256
Végétation du Caucase.
Il n’est guère difficile de se faire une idee exacte de la
végétation du Caucase d’après les principaux types correspon-
dant à la configuration du sol. Or, ces types se sont formés
d'après les bases données. La configuration du sol, ses pro-
priétés mécaniques et chimiques, élévation au-dessus du ni-
veau de la mer et le climat, —voilà les conditions qui règlent
la vie organique. Là, où ces conditions fondamentales sont si
extraordinairement variées, la faune et la flore du pays doi-
vent être excessivement riches.
Nous servant des données précédentes sur la configuration
du sol et sur la température du Caucase, nous devons suivre,
par rapport à la végétation, le système suivant:
a) en tracer les limites en ligne horizontale:
Steppes au niveau de la mer et sur le plateau de l’Arıne-
nie. Déserts; leur classification en déserts salins, pierreux et
sablonneux, ainsi que leur marche ascendante le long des val-
lées des fleuves.
b) en tracer les limites en ligne verticale:
Pays situés au niveau de la mer et jusqu'à 700 p. au-
dessus de la surface de l'Océan. Région des forêts mixtes,
approximativement jusqu'à 7000 p. de hauteur. Limite de la
24
région des arbres et zone du Rhododendron caucasicum. Flore
subalpine. Flore haute-alpine.
Végétation en ligne horizontale. Les plaines situées à la
base septentrionale du Grand Caucase, entre le Pont-Euxin et
la mer Caspienne, descendent graduellement vers le Nord d'une
hauteur approximative de 2000 p. jusqu'au niveau de la mer;
elles ont, sous le rapport de la végétation, le même caractère,
essentiellement stérile et uniforme, que l’on retrouve à l'Ouest
jusqu'aux pentes orientales des Carpathes et à l'Est, sauf quel-
ques intervalles, jusqu'au coeur de la Sibérie méridionale et
jusqu'aux limites septentrionales de la Mongolie. Un hiver ri-
goureux, long, orageux, généralement pauvre en neige et su-
jet à des froids excessifs, un printemps court, pendant lequel
la splendeur originale de la végétation se manifeste nommé-
ment par les plantes bulbeuses, grandissant en groupes; un été
tellement brülant, qu'il condamne beaucoup de plantes à liner-
tie; —enfin un automne serein et de longue durée, pendant
lequel la végétation revit de nouveau s’il pleut toutefois, —
voilà les traits caractéristiques de ces plaines immenses.
Le grand régulateur pour l'existence entière du pays, celui
dont dépend le plus ou moins de prospérité qu'y crée l’homme, —
c'est l’eau, c'est-à-dire le total annuel des eaux atmosphé-
riques. Il est vrai, que la quantité en est très-limitée et
qu'elle varie, selon l'étendue du territoire, de 3—14 pouces
par an; d'ailleurs, lessentiel ce n’est pas la quantité plus ou
moins grande d’eau, mais la faculté relative du sol d’absorber
et de conserver lhumidité. Dans les steppes la fertilité dé-
pend des propriétés des diverses couches, qui constituent le
sol; si l’une d’elles est argileuse, c’est-à-dire si elle a la fa-
culté de lier et qu'elle n'est pas trop à la surface de la
terre, la végétation est non-seulement assurée, mais souvent
luxuriante. Si, au contraire, la dite couche n’a pas les facultés
requises ou si elle vient à manquer tout-à-fait, il se forment
les gradations successives entre steppes et déserts, dont les
derniers peuvent être tantôt sablonneux, tantôt pierreux, tan-
tôt plus ou moins imprégnés de sel. Les steppes caucasiennes,
situées au pied septentrional de la chaîne, ont le climat le
plus favorisé du pays. La proximité de la longue chaîne non-
interrompue de montagnes, dont la crête sert de condensateur
gigantesque aux vapeurs de l'air, est la raison des pluies
fréquentes et utiles. Il y tombe jusqu'à 23 pouces d'eau
par an.
Considérée sous son caractère de steppes, la Transcaucasie
offre un double intérêt. D'abord les courants inférieurs de
l’Araxe et du Kour arrosent une grande superficie, où la vé-
gétation des steppes atteint ses types les plus accentués, qui
se manifestent dans les transitions graduelles de steppes d’ha-
lophytes aux plaines d’Artemisias, réunis entre elles par dif-
férentes espèces de Statice, et dans les transitions des plaines
d’Artemisias aux steppes couvertes d'herbes ou de graminées
à terre grasse. La steppe de Mougan, fort décriée à cause
de ses serpents, offre un exemple frappant de la sociabilité
des plantes, qui dans les steppes et les déserts est une loi
irrécusable. Les embranchements moins élevés des montagnes
de Talyche et l'étroit littoral de la mer Caspienne forment
la limite méridionale de cette contrée remarquable; à l'Ouest
les steppes de l’Araxe s'étendent jusqu'aux dernières ramifica-
tions des montagnes de Karabagh et se réunissent sur la rive
gauche de ce fleuve avec les plaines du Kour; au Nord une
suite de collines arides, dernières arêtes des montagnes de
Schemakha, forment la limite du territoire décrit. En remon-
tant le cours des deux fleuves, l’Araxe et le Kour, nous vo-
yons des steppes et même des déserts suffisamment limités se
prolongeant bien avant dans l'intérieur du pays. Dans la val-
26
lée de l’Araxe, à l’Ouest des montagnes du Karabagh. on peut
suivre ce genre de deserts et de steppes salines jusqu’au pied
du grand Takialtou, malgré qu’on y rencontre parfois une
riche culture, produite au moyen d'irrigation artificielle. Ces
déserts ou steppes, conservant leur caractère typique, s’unis-
sent quelquefois sans l'intermédiaire de bois et d’arbustes aux
prairies subalpines. Nous trouvons les derniers vestiges des
steppes dans la vallée élargie du Kour jusqu'à son entrée
dans la plaine de Souram. Des steppes salines de peu d’eten-
due et des petits lacs d’eau salée, contenant parfois des plantes
maritimes (Ruppia maritima), se montrent encore près de
Tiflis; à quelque distance de cette ville, à mesure que la
vallée présente des proportions de plus en plus vastes, les
steppes prennent le dessus; ici, sur un terrain d’alluvion, se
présente un gazon verdoyant; là, sur les plaines, situées plus
haut, le sol ne produit que des Artemisias.
En faisant description des steppes transcaucasiennes notre
attention est attirée vers un second objet du plus haut intérêt:
ce sont les steppes élevées de l'Arménie. La flore en est sou-
vent identique à celle des steppes ponto-caspiennes à terre
grasse. Les mêmes espèces de Muscari, d’Iris et de Tulipes,
qui fleurissent à la mi-Mars dans les steppes basses, dont
le niveau est égal à celui de la mer, se retrouvent ici à la
fin d'Avril à une hauteur de 6—7000 p. au-dessus du ni-
veau de la mer. Le Verbascum phoeniceum, les mêmes es-
pèces de Nonnea, Lycopsis, Lithospermum, Anchusa et Ce-
rinthe, les mêmes Ombellifères, Salvia, Eryngium se rencon-
trent autant ici que là; la plaine située entre l’Araxe et
l’Euphrate nous présente dans le pays des Kourdes les vé-
ritables steppes de Stipa à une hauteur de 7000 p.
Maintenant jetons encore un coup d'oeil rapide sur la
flore des steppes dans son ensemble et nommons les espèces
les plus remarquables et les plus typiques.
27
Au printemps la steppe a un charme particulier; des
groupes innombrables de différentes espèces d’Ornithogalum
(O. fimbriatum Wed. et O. umbellatum), d’Iris (I. ruthenica
Ait., I. pumila L. et I. reticulata M. d. B.) et de Muscari
(M. racemosum Mill., M. comosum Mill. et M. eiliatum Pawl.).
qui ne deviennent guère hauts, couvrent avec abondance le sol.
Parmi ces groupes on voit, fortement fixées au sol, les grosses
rosettes des feuilles radicales velues de la Salvia aethiops et
de la Salvia austriaca et encore deux autres espèces très-ré-
pandues aux feuilles rabougries, la Salvia nutans L. et la
Salvia verticillata L. Ailleurs prédominent les plantes cruci-
fères; ce sont nommément les diverses espèces de Lepidium
(L. Draba L., L. perfoliatum L., L. ruderale L., L. vesica-
rium L.). Puis viennent les différentes Borragindes; les freles
Myosotis des prairies du Nord sont remplacdes dans les steppes
par les vivaces et fortes Rochelia et Echinospermum (E. Lap-
pula L., E. barbatum Lehm., E. patulum Lehm.). Peu à peu
le feuillage bleu - vert des Cerinthe se fait jour et bientôt
après s’elancent des feuilles radicales,en forme de rosette, les
tiges des Verbaseum Phoeniceum L. et Anchusa italica Rtz..,
dont la beauté est rehaussée par leur grandeur et leur hau-
teur, depassant de beaucoup celle de presque toutes les plantes
printanières des steppes. Ces dernières ne brillent dans tout
l'éclat de leur développement qu'à l’époque de la floraison des
tulipes, dont les principaux représentants, la Tulipa Gesneriana
L. et la Tulipa sylvestris L. couvrent les interminables plaines
ponto-caspiennes, mais ne sont souvent que de courte durée.
A la même époque fleurissent les amandiers nains, hauts d'à
peine 1 pied, le seul arbuste propre aux steppes et générale-
ment répandu, — et se déploient les Phlomis (Phl. tuberosa L.
et Ph]. pungens).
Au commencement du mois de Mai il suffit d’une journde
très-chaude pour anéantir la magnifique végétation printanière
28
des steppes. Du moment oü les deux Salvias du printemps,
S. nutans et S. verticillata, cessent de fleurir, c’en est fait de
cette saison. Maiutenant cest le tour du développement rapide
des plantes d'été, autrement dit plantes estivales, comme p. e.
les deux autres espèces de Salvias, les Phlomis, ’Eryngium
campestre L., Ja Falcaria Rivini Hst., les diverses espèces de
Marrubium (M. peregrinum), Malva, Verbascum, le Xanthium
spinosum et des chardons, qui atteignent parfois une hauteur
de 5—6 pieds. Les centaurées herissees et à petites fleurs
(Centaurea ovina et C. parviflora), —plantes caractérisant la
saison avancée de l'été, — se montrent de toutes parts. Les
petits scions serrés de Peganum Harmala, qu'on rencontrait
vers la fin du mois de Mai, se sont développés en arbustes
de forme sphérique, très-ramifiés et hauts de 1—1!/2 pieds;
au mois de Juillet la dite plante se couvre de fleurs blanches
et se conserve telle jusqu'au mois d’Aoüt.
Végétation en ligne verticale. Commençons notre aperçu par
les contrées situées au niveau de la mer et bornons-nous aux
localités boisées ou couvertes d’arbustes, tout en laissant de
côté les steppes et les déserts.
Toute la côte orientale de la mer Noire, à l'exception de
l'extrémité septentrionale et le district de Talyche, situé près
de l'angle S.-0. de la mer Caspienne, fait partie du terri-
toire que nous allons décrire. Le littoral de la mer Noire
embrasse dans la partie méridionale le delta du Rion et l’angle
S.-E. du bord de la mer; le district de Talyche ne contient
que l’extrémité septentrionale du pays riverain de Masande-
ran-Ghilan, auquel s’adosse la chaîne d’Elbours. Sous le rap-
port de la végétation ces deux contrées offrent une certaine
ressemblance, mais, sous celui du règne animal, elles diffèrent
beaucoup entre elles. Au Sud de la mer Caspienne prédomine
le caractère asiatique des différentes espèces de plantes: au
Pont-Euxin—celui de l'Europe centrale et des diverses espèces
29
propres au littoral de la Méditerranée, quoique dans un nombre
très-restreint. Là, au bord de la mer Caspienne, il n'y a pas
de Conifères, ici, à l'Occident, s'étendent, depuis le niveau de
la mer jusqu'à une hauteur de 6 — 7200 p., les forêts mé-
langées; là la limite des arbres se trouve plus bas et est tracée,
chose étrange, par des exemplaires isolés d'arbres gigantesques
d’une espèce de chêne nonunée Quereus macranthera Fisch.
et Mey.; la zone des pins de montagne manque absolument.
Dans la zone inférieure des deux pays se trouvent des ty-
pes très-prononcés de joncées. Elle se propagent prineipale-
ment à l'aide des müres de ronce (Rubus fruticosus L., R.
sanctus Schrb.); les églantiers (Rosa) et les épines (Crataegus)
se joignent à ces deux derniers; dans le pays plat le Paliu-
rus acnleatus s’y associe parfois, mais rarement; tandis qu’en
Orient les balaustiers ou grenadiers sauvages leur tiennent,
pour ainsi dire, compagnie. Ces arbustes grandissent très-près
les uns des autres. Par-ci, par-là un tronc épais d’Acer cam-
pestre, de Populus nigra et des pruniers sauvages (plus à l'Est
aussi la Gleditschia caspia Desf.) se font jour à travers cet
épais fourré et le dominent. La Periploca graeca, une Asclé-
piadée à belle floraison, remplace la liane auprès des jeunes
arbres des grandes forêts, qu’elle enlace de spirales si forte-
ment serrées, qu'elle finit par tuer cette jeune génération. Le
Smilax excelsa L. serre et affaiblit les arbres par le poids de
ses filets gigantesques au moyen desquels il enlace même les
troncs des grands chênes et des ormes. Dans la Colchide et
en Abkhasie—là, où finit l’étroite région des joncées, s'étale
soudain un pays remarquable en ce qu'il présente l'aspect
d'un jardin naturel très-cultivé. Çà et là, au milieu de beaux
prés verts, à l'ombre de magnifiques noyers se trouvent les
maisons isolées des habitants, généralement construites en bois
de châtaigner ou de tilleul et entourées des troncs élancés,
mais souvent entamés, des aunes, des Diospyros et des Pte-
30
rocarya, le long desquels rampe la vigne sauvage, qu'aucune
entaille n’a arrêtée dans sa croissance et qui, enlacant les
arbres presque jusqu'à leur cime, atteint parfois tout près du
sol la grosseur du corps humain. Peu à peu le jardin continu
de la Colchide, quitte le pays plat et se dirige vers les lar-
ges vallées où il se perd graduellement à mesure que les pen-
tes des montagnes deviennent plus rapides et plus boisées et
les vallées plus étroites. D’epaisses rangées de Sambucus ou
sureaux (Sambucus Ebulus L.) entrelacées de liserons à fleurs
blanches et de Tamus cernent et enclavent les propriétés sé-
parées. Des guirlandes de clématites entourent les taillis for-
mes de différentes espèces d'arbres et très-nombreux en: Cra-
taegus, Prunus, Carpinus orientalis, Cornus, Ligustrum, Co-
rylus, Cydonia, Mespilus, Staphylea, Xylosteum, Philadelphus
et Azalea pontica. La dernière n'appartient pas exclusivement
au littoral de la mer, elle occupe en ligne verticale une sur-
face large d'environ 6000 p. et au-delà et s'élève dans cer-
taines localités jusqu'à la limite des arbres. Le Rhodedendron
ponticum, cette belle rose des Alpes à grandes fleurs, choi-
sit les contrées peu élevées et reste de préférence dans les
vallées ombragées. L'Tlex, le Prunus laurocerasus et le Buxus,
qui a parfois la grosseur de la jambe, complètent le nombre
des arbustes toujours verts, qui atteignent en ligne verticale
la hauteur approximative de 4000 p. au-dessus du niveau
de la mer. Il nous faut encore mentionner les vastes espaces
couverts de fougères, que l'on rencontre dans le pays plat et
sur les montagnes avancées. Elles consistent principalement
en Pteris aquilina L. et atteignent parfois une hauteur de 10
pieds.
Pour en finir avec le pays plat il nous faut encore jeter
un coup d'oeil sur la côte méridionale de la mer Caspienne.
Comme je viens de le dire, les bords des deux mers (mer
Noire et mer Caspienne) offrent une certaine ressemblance
sous le rapport du règne végétal; mais il y a cependant plu-
sieurs espèces de plantes très-originales appartenant exclusi-
vement à la mer Caspienne. Aux environs de Lenkoran, en
delà des basses dunes, qui côtoient la mer, s'étendent alterna-
tivement des plaines de joncées et de vastes contrées maré-
cageuses à eau douce et stagnante, couvertes d’un jonc impé-
netrable, auxquelles se joignent plus loin dans le pays les
forêts vierges. Dans ces dernières prédominent trois espèces
d'arbres: la Parrotia persica, qui croît très-originalement et
dont les troncs et les branches lisses et courbées s’entrecroi-
sent en grandissant et forment des festons irréguliers de dif-
férente grandeur. Puis vient le tour des chènes gigantesques
(Quercus castaneaefolia C. A. M.) et des plus beaux érables.
que produise le Caucase, l’Acer insigne Bsh. Ces forêts vier-
ges frappent par la hauteur de leurs arbres; ce sont préci-
sément les ormes, les chênes déjà cités et les Planera Richardi
Michx., qui excitent notre admiration. Ailleurs, principalement
aux endroits plus secs, se trouvent des espaces couverts de
Gleditschia caspica et de Mimosa Julibrissen.
En contemplant encore une fois l’ensemble de la région
des forêts, qui se relie dans les montagnes aux pays plats,
nous voyons qu'elle se divise naturellement dans les hauteurs
en deux grandes parties égales. Dans la partie inférieure pré-
dominent les arbres à feuilles; dans la partie supérieure, comme "
dans toute la contrée occidentale, principalement dans la Col-
chide, PAdjarie et sur le courant supérieur du Kour — deux
espèces de conifères et le bouleau blanc. Sous le rapport de
l'espace et du nombre le hêtre rouge occupe la première
place. Le long du Pont-Euxin, jusqu'aux pays plats il ne croît
qu'en arbres séparés; mais dans le Grand Caucase, ainsi que
dans la Transcaucasie et dans le district de Talyche, il forme
des forêts entières et marque la limite des arbres. Il est à
remarquer que le hêtre (Fagus sylvatica) forme cette même
32
limite déjà à une hauteur de 6000 p., tandis qu'ailleurs le
bouleau blanc croît en bois épais à une hauteur de 7200 p.,
dans la partie centrale du Grand Caucase à 8000 p. et au
Petit Ararat même à 9000 p. de hauteur.
Nous abordons maintenant les forêts vierges des régions
plus élevées. Le caractère méridional y disparait graduelle-
ment et cède la place à celui du Nord. La vigne, la cléma-
tite et le Smilax évitent les hauteurs au-dessus de 4000 p.
Le chêne ordinaire et le marronnier n’y croissent plus. Ces
deux conifères, à la forme svelte, élancés et d’un vert foncé,
le sapin d'Orient (Abies orientalis Poiv.) et le sapin de Nord-
mann (Pinus Nordmanniana Stev.) augmentent en nombre et
forment réunis des taillis séparés. Le tilleul, l’orme, le hêtre
et le charme (C. Betulus L.) sy trouvent encere. Par-ci,
par-là on voit de petits bois de trembles ou s'ouvrent soudain
des clairieres, couvertes de framboisiers. Aux bords des rivières,
tout près de l’aune ordinaire, en pousse une autre espèce,
remarquable en ce que le revers des feuilles en est blanc et
velu. Puis viennent de petits bois de bouleaux et aux endroits
les plus ombragés des forêts se trouvent des mousses et des
lichens barbus. A mesure qu'on remonte ces forêts on s’aper-
coit de la prédominance du bouleau blanc. Le hêtre lui dis-
pute longtemps le terrain; des érables en petit nombre ne se
montrent que plus haut. Le sorbier et les roses des Gueldres
sauvages se confondent parfois avec les taillis toujours encore
très-épais, dont le noisetier commun, de même que le Rham-
nus et l’aune font encore partie jusqu'à une hauteur de
5000 p. et au-delà. Les éclaircies offrent souvent de gras
pâturages, qui fournissent un excellent foin, on y trouve, outre
les graminées caractéristiques . le Melampyrum et le Rhinan-
thus, différentes espèces de Sanguisorba et de Pimpinella, la
petite Valériane, beaucoup de trèfles, la gracieuse Astrantia
et des Pedicularis atropurpurea isolés et élancés. La plupart
33
de ces plantes se rencontrent aussi dans la region des prairies
subalpines, qui nous offrent partout un gazon continu et abon-
dant en plantes ä belles fleurs et en herbes odoriferantes.
Mais avant de mettre le pied dans cette région nous de-
vons encore jeter un coup d'oeil rapide sur la zone alpine
des Rhododendrons. Le Rhododendron caucasicum, superbe ar-
buste, est très-capricieux dans sa croissance; il évite résolu-
ment le flanc méridional des montagnes, en suit souvent la
crête étroite en ligne fortement accentuée sans dévier vers le
Sud et atteint en ligne verticale la hauteur moyenne de 10,000 p.
Dans les régions où prédomine cette admirable rose des Al-
pes, elle forme un taillis tellement épais et serré, qu'il est
presque impossible d’y pénétrer et elle s’approprie en reine
la domination du territoire qu’elle occupe. Ça et là dans les
rares éclaircies le Geranium se fraie avec effort un passage,
tandis que l’Oxalis y vient assez souvent border les vastes
groupes de Rhododendron. Même jusque dans la région des
arbres le Rhododendron caucasicum pénètre bien avant; mais
il est rare de le rencontrer au-dessous d’une hauteur de 6500 p.
Les deux zones ou régions de la flore alpine, que nous
allons décrire très-brièvement, occupent dans les montagnes
du Caucase des espaces de dimensions très-différentes. La ré-
gion des prairies subalpines se distingue en ce que ses her-
bes et graminées extraordinairement épaisses et hautes d’envi-
ron un pied sont entremelees de beaucoup de jolies plantes
très-vivaces, faisant l'effet de grandes nattes reliées entre elles,
étendues sur le sol, et formant souvent un gazon extraordinai-
rement dur; cette région occupe dans les hautes montagnes
du Caucase un espace de 1500—3000 p. en ligne verticale,
Elle se relie à la région haute-alpine très-remarquable en ce
que la végétation n'y couvre pas entièrement le sol. La plu-
part des plantes naines qui lui sont propres, comme les Alsi-
nées, les Cérastes, les Saxifraga, les Draba et les Campanules,
. 3
34
même les Renoncules et les Potentilles forment comme des
colonies serrées, étroitement limitées et se tenant à l'écart
les unes des autres. La hauteur de cette région varie souvent.
Si nous cherchons dans les parties supérieures des montagnes
les derniers représentants des phanérogames et que nous fixons
la hauteur qu’elles atteignent, nous trouvons la difference extraor-
dinaire de 4000 pieds et au-delà. Car, tandis que le résul-
tat moyen des nombreuses observations, faites sur le versant
méridional du Grand Caucase, dans le bassin du Rion, fixe
la limite extreme des phanérogames à 10,000 p., le flanc sep-
tentrional de l’Elbours l'élève déjà à 12,000 et le Grand-Ara-
rat en fournit encore, à une hauteur de 14,000 p., quatre
espèces très-rabougries, qui y ont été collectionnées par M.
Radde.
Borjom.
Avant de s’epandre dans la vaste plaine de Souram, située
à une hauteur d'environ 2400 p. et de prendre son cours
moyen dans la direction de l'Est, le Kour a dü se frayer pé-
niblement un passage à travers un défilé étroit et tortueux.
Sur toute cette étendue la pente de ce fleuve est très-consi-
derable; les deux versants de la vallée qu'il traverse se rap-
prochent presqu’& se toucher et laissent à peine de l’espace
pour ses affluents de droite et de gauche; ce n’est qu'à l’en-
droit où le grand Poskhov-tchai, venant de l'Ouest, traverse
le pays fertile et couvert de collines d’Akhaltsikhe, pour se
jeter dans le Kour, que le lit même du fleuve s’elargit consi-
dérablement dans la plaine. Plus nous nous dirigeons en aval
du fleuve en descendant la vallée, plus la nature qui l’envi-
ronne devient grandiose, car la chaîne des montagnes longeant
le méridien, déjà connue dans l’antiquité la plus reculée et
35
reliant le Grand Caucase au Petit Caucase, aboutit directe-
ment à la rive gauche du Kour. Ces montagnes que l’on appe-
lait autrefois „chaine de Meskhi“, portent actuellement le
nom de „montagnes de Souram“ du nom de leur passage le
plus fréquenté. En se rattachant, au Sud, à la chaîne de dé-
marcation Akhaltsikho-Imerethienne, qui forme en mème temps
la ligne de partage des eaux, —au Nord, —aux pentes escarpées
des montagnes trialéthiques, elles constituent le point de dé-
part ou la base orographique très-compliquée mais indispen-
sable à quiconque veut s'orienter dans les environs de Borjom.
C’est ici, dans la vallée resserrée du Kour, à 4 lieues de l’en-
droit où il quitte cette gorge étroite pour déboucher dans la
plaine élargie de Souram, qu'est situé Borjom.
Tout auprès de la rive droite du fleuve les montagnes
s'élèvent en chaînes, tres-boisées jusqu'au plateau élevé de
l'Arménie, offrant des cols situés à une hauteur d’au-delà de
7000 p. et des lacs alpins ayant à leur tour un niveau élevé
au-delà de 6000 p. au-dessus de la mer. En avançant dans
cette direction on traverse de superbes forêts de haute futaie
et l’on franchit le sommet des montagnes marginales par le
col de Zkhra-Zkharo; puis on longe la vallée du Ksia et
et l’on arrive bientôt au lac de Tabitskhouri, où le regard
est frappé d’admiration à la vue de l’enorme mont Aboul,
situé au Sud et dont le sommet a une hauteur de 10,800 p.
Un peu plus à l'Est s’etend la surface d’un autre lac d’eau
douce, le Toporavan, situé aussi sur le plateau de PArménie
à une hauteur de 6000 p. Non loin de Borjom deux vallées
profondes et étroites sont en quelque sorte labourées par de
petits torrents peu éloignés l’un de l’autre et dont les sources
se trouvent plus haut à la lisière de la haute Arménie dans
la région de la zone subalpine; dans la partie inférieure de
leur cours ces torrents sont séparés par un plateau très-étroit
formé de schistes tertiaires et recouvert d'une couche de
E jui
36
lave noire. Vis-à-vis, sur la rive gauche du fleuve, s’etend
une chaine de montagnes correspondant à celles de la rive
opposée; elles s'élèvent rapidement jusqu'à la ligne de par-
tage des eaux Akhaltsikho-Imerethienne. On y voit poindre,
au-delà de la zone des arbres, des cimes isolées ayant la forme
de cônes obtus (très-caractéristiquement appelées „tetes ou
tawi“ dans le langage du pays) offrant au regard de gros pä-
turages alpins. Des vallées escarpees, profondément taillees
dans les flancs des montagnes, pour la plupart faiblement
arrosées, sillonnent au midi les versants de cette ligne de
partage des eaux. Ces pentes sont tout-aussi boisées que les
versants septentrionaux des montagnes trialéthiques, qui s’eten-
dent vis-à-vis. Des observations, faites sur le climat du pays,
il résulte, que Borjom tient à la fois de la Colchide par cer-
tains phénomènes atmosphériques, tels qu'un excès d'humidité,
ainsi que de la Haute-Arménie par les brusques et fan-
tasques changements de temperature qui s’y rencontrent au
coeur de l'été et durant les automnes très-prolongés. L’abon-
dance des neiges pendant l'hiver compense en partie la séche-
resse de l'été, au moins relativement à la végétation ligneuse.
Le commencement de la belle saison amène régulièrement
des orages très-violents accompagnés de greles et de pluies
torrentielles qui occasionnent. souvent des dommages considé-
rables.
Après tout ce qui a été dit il ne nous reste plus qu'à
donner un aperçu sommaire du règne végétal de Borjom et
ses environs. D’Atskhour jusqu'au point où le Kour s’epand
dans la plaine de Souram nous voyons partout un terrain
boisé qui s’etend fort avant dans le pays. Quoique ces belles
forêts de haute futaie ne consistent pas exclusivement en es-
pèces propres à l'Europe centrale, l’ensemble n’en porte pas
moins le caractère des forêts de l'Allemagne méridionale. Les
deux conifères qui prédominent dans les régions supérieures,
37
savoir les Abies orientalis Poir. et A. Nordmanniana Stev.,
sont en effet des espèces à part, mais elles conservent néan-
moins le caractère du sapin (A. excelsa) et ‘du sapin blanc
(A. picea).
Les forêts d'arbres à feuilles, semées ca et lä de quelques coni-
fères isolés, se composent de différentes espèces d'érables (comme
les Acer laetum C.A.M. et les A. campestre L.), de chênes
watteignant que de petites dimensions, de frênes, de tilleuls,
-de hêtres, de charmes, d’ormes, d’Ostrya carpinifolia, de trem-
bles, de peupliers noirs et d’aunes; ces derniers grandissent le
long des ruisseaux. Plus on approche du sommet des mon-
tagnes, plus on y voit prédominer les deux espèces de coni-
fères sus-mentionnées, occupant parfois des districts entiers;
plus bas, sur les flancs méridionaux des montagnes ils sont
souvent remplacés par des massifs de pins (Pinus sylvestris
L.) et cen’est qu'à une hauteur de 6— 7000 p., qu'ils cèdent
la place au bouleau blanc, servant presque généralement de
lisière à la zone des arbres. Une espèce d'érable (Acer Traut-
vetteri Medw.) et de chène (Querc. macranthera) en exemplaires
isolés entrent parfois dans les confins de cette zone, d’autres
fois ils sont remplacés par des bois non-mélangés de hetres;
mais dans ce dernier cas la limite de cette zone est moins
élevée. A environ 4 verstes de Borjom, en descendant la vallée
du Kour (gorge de Rwel), on voit le chätaignier (Castanea
vesca) pour la dernière fois. Le noyer se trouve en abondance,
mais il ne paraît pas être originaire de cette contrée. Dans
les parties plus basses de ces montagnes, et principalement
sur les flancs meridionaux prédominent de nombreux arbustes
au bois dur. Différentes espèces de Crataegus et de Coruus,
le Corylus, le Carpinus orientalis, le Rhus, le Philadelphus,
l’Azalea, la Lonicera, le Viburnum, le Rhamnus, divers Py-
rus et Prunus, de même que les Rubus et les Rosa, aux-
quels se joignent encore les Berberis, forment en différents
38
endroits un taillis excessivement épais, auquel manquent né-
anmoins les entrelacements de Smilax, propres aux régions
inférieures; ce dernier est souvent remplacé par des guirlandes
de Clematis Vitalba. La propagation et la croissance de ces
plantes ligneuses et vivaces dépend en grande partie de ce
qu’elles sont plus ou moins exposées au soleil et de la direction des
rayons de celui-ci. Tandis que le Berberis, le Rubus fruticosus et
le Rubus caesius, de même que le Crataegus melanocarpa et
pyracantha, le Paliurus, le Pyrus salicifolia et Celtis australis
recherchent de préférence les versants méridionaux, peu ex-
posés à l'humidité, les Philadelphus et Lonicera, Staphylea et
Rhamnus grandifolia se refugient sur les versants septentrio-
naux et le Rhododendron ponticum de même que l’Ilex et le
Prunus Laurocerasus ne se rencontrent qu'à l'ombre des forêts
de haute futaie, généralement dans la direction septentrionale.
L'influence exercée par les rayons du soleil sur la propaga-
tion des herbages est bien plus grande encore, que sur celles
des plantes, dont nous avons parlé plus haut. C’est à Borjom,
où les deux chaînes de montagnes riveraines ne sont separées
que par le lit étroit du Kour, tout en étant exposées l’une
au Nord et l'autre au Sud—qu'on a l’occasion d'observer à
quel point les espèces de plantes varient selon qu'elles sont
tournées vers tel ou tel point de l'horizon. Du côté septen-
trional des montagnes, moins exposées au soleil, on ne trou-
vera ni les Alyssum, ni les Odontarrhena, ni les Onosma, ni
la Fibigia à grandes siliques, ni les Rhaponticum, ni l’Echi-
nops. Il y manquent également les groupes de Coronilla et de
Lotus, si avides de soleil, de même que ceux de la Centaurea
dealbata. Indépendamment de ce que toutes ces plantes appar-
tiennent à la flore rupestrale, elles poussent de préférence aux
endroits exposés au soleil, de même qu'un grand nombre de
plantes labiées, telles que le Thymus, Ziziphora et la Cala-
mintha. En revanche les versants septentrionaux produisent,
39
indépendamment de leurs larges lits de mousse épaisse et
touffue, des Saxifraga rotundifolia et S. orientalis, des géra-
niers aux petites feuilles (Geranium lucidum, Robertianum,
rotundifolium), des fröles Galium, Orobus, Lathyrus, Lysima-
chia, Valeriana officinalis et beaucoup d’autres espèces qui
manquent aux pentes meridionales.
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Podalirius L. — Répandu partout. Très-fréquent à Bor-
jom, où il vole depuis le commencement de Juin jusqu'à la
fin d’Aoüt. Paraît à Tiflis à la fin d'Avril, mais en exemplai-
res isolés; y vole tout l'été. Les exemplaires de Borjom ne
diffèrent en rien des typiques; ceux de Lagodekhi sont pour
la plupart plus clairs et les ailes en sont un peu plus larges.
Alexanor Esp. var. Orientalis Rom. (Pl. V. fig. 1). —
Cette variété locale si intéressante est à l'espèce typique ce
que la variété, connue sous le nom de Feisthameli Dup., est
à celle de Podalirius Li.
La var. Orientalis diffère du type sous les rapports suivants:
Elle dépasse en grandeur la forme originaire. L’unique
exemplaire transcaucasien, que nous ayons à notre disposition,
a les ailes supérieures de 40 mm. de longueur. Ces ailes sont
un peu plus pointues et le bord postérieur en est plus rétréci,
ce qui fait que les ailes sont plus étroites. La dentelure des
ailes inférieures est plus accusée, La coloration en est d’un
jaune soufre pur et clair. La raie transversale et les taches
42
des ailes supérieures en sont considérablement plus effilées
que chez les exemplaires du midi de la France. Les deux
taches, principalement la tache postérieure, sont recouvertes à
leur milieu d’une couche épaisse d’ecailles d’un bleu clair. La
bande noire beaucoup plus étroite, qui précède le rebord, est
également recouverte d’ecailles bleues, parfois entremèêlées
d’ecailles jaunes, principalement sur le bord antérieur et aux
confins. L’espece typique, au contraire, a cette bande presque
exclusivement recouverte d’ecailles jaunes. Les ailes inférieures
ont la bande noire interne moins large et le bord noir qui
est à l’intérieur en est aussi plus étroit. En revanche la
bande extérieure a le double de largeur que celle de l’Alexa-
nor, surtout dans sa partie inférieure et dans celle qui pré-
cède l'angle interne. L’espace recouvert d’écailles bleues est
aussi plus étendu. Le côté interne de cette bande est beau-
coup plus riche en dentelures que cela n’est le cas pour l’es-
pèce typique.
Quant aux autres différences peu importantes je les passe
sous silence, parce qu’elles peuvent facilement varier dans
chaque exemplaire pris séparément.
Si l’on envisage le dessous des ailes supérieures, la tache
interne est recouverte d’ecailles bleues, tel qu’on le remarque
sur l’Alexanor typique du midi de la France.
J'aurais à peine risqué de constater une nouvelle variété
locale de l'Alexanor en me basant sur l'exemplaire unique ®
de cette espèce, pris aux environs d’Ordoubad et faisant partie
de ma collection; mais comme les exemplaires pris par M. Chri-
stoph auprès de Schahroud dans la Perse septentrionale sont
de tous points pareils au mien, pris, Comme je viens de le
dire, aux environs d’Ordoubad, il est permis de supposer avec
certitude que cest là une variété locale propre à l'Orient. A
mon grand regret je n'ai pas vu un seul specimen des Ale-
xanors qui se rencontrent fréquemment en Grèce; par consé-
43
quent jene puis que supposer que ces derniers appartiennent
aussi à la var. Orientalis. Il est certain qu'en Italie on ne
rencontre que la forme typique, généralement plus petite et
d’un jaune plus foncé.
Machaon L.— Répandu partout. Paraît à Tiflis déjà à
la mi-Mars. A Borjom tout l'été. La chenille, que j'ai sou-
vent trouvée là, se nourrit des différentes espèces d’ombelli-
fères.
2. THAIS F.
Cerisyi B. var. Caucasica Ld. — Tres-abondante en Avril
et Mai à Lagodekhi; se trouve aussi à Borjom et Soukhoum-
Kale.
3. PARNASSIUS Latr.
Apollo L.—En Juillet à Borjom, Abbastouman, Manglis,
Delijan, Istidara, Gueroussi, Lischk, Kasikoparan, en Souané-
tie et dans plusieurs endroits du Daghestan. Très-fréquente à
Daratchitchag.
var. Hesebolus Nordm.— Cette variété se trouve dans
les mêmes endroits que Apollo. Un grand nombre d’exemplai-
res présente le passage du type à la variété.
Nordmanni Nordm. — A Kourouche dans le Daghestan
en Juillet. Haberhauer prétend l'avoir trouvé dans les mon-
tagnes du Gouriel.
Mnemosyne L.— A Tiflis, Borjom, Lagodekhi, Istidara
et au district de Zangesour à la fin d'Avril et en Mai, à Lischk
aussi en Juillet. 1 @ de Tiflis et 1 Q de Lischk, présen-
tent le passage à la variété Naubilosus Chr.
44
var. Nubilosus Chr. — A Ordoubad et Ourmous au com-
mencement du mois de Mai.
IT, PIBERIDZTE-
4. APORIA Hb.
Crataegi L. — Partout en profusion.
5. PIERIS Schrk.
Brassicae L. — Partout.
Krueperi Stgr. — A Ordoubad en Mai, mais rare.
Rapae L. — Partout. 1 ® de l’'Ararat de la grandeur
de P. Brassicae.
Napi L. — Partout.
var. Napaeae Esp. — A Kasikoparan, Bakouriani et Lischk
en Juillet.
ab. Bryoniae O. — Un exemplaire a été pris en Juin
à une hauteur de 9000 p. sur l’Alendaridagh pres d’Ourmous.
Callidice Esp. var. Chrysidice HS. — Au Perlidagh pres
de Kasikoparan.
Daplidice L. — Partout.
var. Bellidice O.-- Très répandue.
Chloridice Hb. — A Borjom et Atskhour en Juillet et
Août; 1 & dOrdoubad; assez rare.
45
6. ANTHOCHARIS B.
Belia Cr. — A Tiflis, Derbent et Ordoubad en Avril et
Mai.
var. Ausonia Hb.— A Bakouriani dans la seconde moitié
de Juillet; à Ordoubad en Avril et Mai; au Talyche.
Cardamines L. — Partout. Ordinairement deux généra-
tions.
ab. Turritis O.— 1 exemplaire, pris à Lagodekhi le 17
Mars.
Gruneri HS. — En Avril et Mai près d’Ordoubad. Les
PQP sont extrömement rares. Le D-r Staudinger en possede
un tout petit exemplaire venant d’Akhaltsikhe.
7. ZEGRIS Rbr.
Eupheme Esp. var. Menestho Men. — A Ordoubad en
Avril et Mai. Un exemplaire de Kasikoparan.
8. LEUCOPHASIA Stph.
Sinapis L. — Presque partout.
var. gen. I. Lathyri Hb.— A Borjom en Juin et Juillet.
var. gen. II. Diniensis B.— A Borjom et Lagodekhi en
Juillet.
ab. ® Erysimi Bkh. — Aussi à Borjom à la même
époque.
46
Duponcheli Stgr.—A Borjom et Ordoubad en Mai.
var. gen. II. Aestiva Stgr. — A Kasikoparan.
9. COLIAS F.
Hyale L.— Partout. A Borjom et aux environs de Tiflis
en très-grande quantité et dans le premier endroit en deux
générations. J'ai observé en Septembre 1879 l’accouplement
d'une ® Hyde avec un & Edusa.
ab. Sareptensis Stgr. — À Borjom et Ordoubad en Juillet.
Erate Esp. — A Tiflis en Juillet et Août très-fréquente.
ab. Helichta Ld. — Dans les mêmes endroits que I’ Edusa
et l’Erate.
ab. Pallida Stgr. — A Borjom.
Thisoa Men. — Aux bords du lac de Goktscha et à Lischk
en Juin et Juillet. Menetries la mentionne comme se trouvant
aussi sur les Alpes du Schadagh (8000 p. d. h.). A Kasiko-
paran sur le Perlidagh ').
Myrmidone Esp. ?— J’en possède un & très-grand, apporté
par Mlokossevitch des environs du Grand Ararat. Christoph
l'attribue a une gigantesque Myrmidone. Quoique mon exemplaire
soit très-bien conservé, il est fort difficile de se prononcer dé-
finitivement car il est malheureusement unique. La Myrmidone
n'a pas été autrement trouvée dans la Transcaucasie.
Olga Rom.— Cette jolie espèce que je viens de décrire dans
les Horae S. E. R.(T. XVII, p. 127), vole à Borjom et Abbas-
‘) Le Eos HS, dont le type appartient au D-r Staudinger, provient,
dit-on, de l’Ararat.
47
touman depuis la fin de Mai jusqu'au commencement de Juillet.
Becker l'a déjà trouvé à Akhty au Daghestan, mais dans très-peu
d'exemplaires. Staudinger dit avoir un individu d’Helenendorf.
Edusa F. — Répandue partout depuis le mois de Juin
jusqu'en Octobre.
ab. Helice Hb. — A Borjom et Tiflis.
Aurorina HS.—A Borjom, Atskhour, Akhaltsikhe en même
temps qu'Olga. Aussi dans le district de Zangezour du gou-
vernement d’Elisabethpol et à Guetchinan en Juin et Juillet.
A Ordoubad et Kasikoparan. Staudinger possède un exemplaire
de Helenendorf. Beaucoup de mes mâles de Borjom ont une
teinte de violet assez prononcée, de sorte qu’on pourrait bien
les compter pour une forme transitive à la variété ZLibano-
tica La.
10. RHODOCERA B.
Rhamni L. — Partout.
var. Farinosa Z.— A Borjom, Ordoubad, Migri, Kedabeg.
PEPPER EN TITDAF,.
11. THECLA F.
Betulae L.— A Borjom à la fin d’Aoüt et en Septembre;
tres-rare. Lederer la cite aussi d’Elisabethpol.
Spini Schiff. var. Melantho Klug. — A Tiflis, Borjom,
Derbent, Ordoubad et Erivan en Juin; Kasikoparan. 1 Q de
48
Kasikoparan presente le passage ä la var. Lynceus Hb. De-
puis le mois de Mai jusqu'en Juillet.
W. Album Knoch. — A Borjom, Lagodekhi, Kedabeg,
Migri, Adjikent, Kasoumkent et Lischk en Juin et Juillet.
Ilicis Esp. — Dans les mêmes endroits que la précédente.
Aussi à Manglis et Daratchitchag.
Acaciae F.—A Tiflis, Mzkhet, Erivan, Daratchitchag,
Borjom et Adjikent en Juillet.
Lunulata Ersch. — A Ordoubad dans les défilés rocheux
qui environnent cette ville; en Juin. Le dessin du dessous
des ailes de ces exemplaires est moins prononcé que dans les
exemplaires du Turkestan et de la Perse.
Ledereri B. — Cette jolie Thecla vole en assez grande
quantité à Tiflis, Ordoubad et Helenendorf en Avril et Mai.
Quereus L.— A Borjom, Lagodekhi, Derbent, Adjikent,
Kedabeg, Istidara, Lenkoran et aux bords du Goktcha en
Juillet et Août.
Rubi 1. — Presque partout.
12. THESTOR Hb.
Nogelli HS. — La chenille de ce papillon a été trouvée
en grande quantité par Christoph à Kasikoparan sur l’Astra-
galus ponticus.
Romanovi Chr. (Pl. I, fig. 1 et 2). — C'est au printemps de
1881 que M. Christoph a découvert ce nouveau Thestor dans
les environs d’Ordoubad. Tl paraît déjà au commencement d’A-
vril et vole jusqu'à la mi-Mai. Sa chenille vit sur l’Astragalus
Schahrudensis. M. Christoph l'a décrit dans les Horae $. E. R.
I. VI]. p.106:
Callimachus Ev.— A Tiflis; on le trouve au commence-
ment d'Avril sur les collines, qui environnent la ville, où il
vole cependant toujours isolé. A Eldar; très-fréquent en Avril
à Ordoubad et Alindjatchai. Les exemplaires d’Ordoubad et
d’Alindjatchai sont plus petits que ceux de Tiflis et de la
Russie meridionale.
13. POLYOMMATUS Latr.
Virgaureae 1.—A Bakouriani, Kedabeg, Kourouche, Gué-
roussi, Kasikoparan, Daratchitchag en Juillet et Aoüt. Le dessin
du dessous des ailes des exemplaires de la Souanétie est très-
marqué.
var. Miegii Vogel.—A Bakouriani, Gueroussi et Kasikopa-
ran à la même époque.
Thetis Klug. — Trés-fréquent à Kasikoparan sur les fleurs
d’une espèce de Thymus en Juillet. Le Dr. Staudinger pense,
que c’est la 2-de génération.
Ochimus HS. — A Atskhour, Erivan et Lischk en Juin et
Septembre. 2 exemplaires d’Erivan et Lischk ont des taches
noires comme la variété Miegi.
Thersamon Esp. — Il vole depuis le mois de Mai jusqu'en
Juillet a Tiflis, Borjom, Derbent, Migri, Guetchinan, Istissou,
Ordoubad et quelques autres endroits. Il faut remarquer que
chez les individus, provenant des montagnes, les points noirs
du dessous des ailes sont plus petits et le rouge de la bande
est d’une nuance moins accentuée; ce rouge devient particu-
lièrement pale aux ailes inférieures, où il forme, chez l’espèce
4
50
ordinaire des steppes, une bande à peine interrompue par la
nervure, tandis que chez celle des montagnes ce rouge remplit
exactement l’espace entre la double rangée de points et il est
interrompu, sur une largeur assez considérable, par le gris-
brun clair du fond. Le reflet bleu-verdätre, qui se trouve
à la base et au bord interne, manque ici presque complètement.
Asabinus HS. var. Satraps Stgr. (Pl. I, fig. 4). — On le
trouve à Ordoubad en Juin sur les pierres des ruisseaux
desséchés.
Dispar Hw. var. Rutilus Wernb. — A Lischk, Lagodekhi
et Soukhoum-Kalé en Mai.
Hippothoë L. var. Candens HS. — Aux environs d’Ak-
haltsikhe (sur le Chambobel); à Guetchinan en Juillet. Deux
P® de Kasikoparan; de l’Ararat. Le type, à ma connaissance,
n’est pas encore trouvé dans le pays.
Alciphron Rott. var. Melibaeus Stgr. (Pl. I, fig. 3). —
Aux bords du Goktcha (Istidara), à Akhty, Tiflis, Borjom,
Ordoubad, Lischk, Adjikent, et Istissou. Dans ce dernier endroit
on le trouve en énorme quantité. Il vole en Juin et Juillet.
Dorilis Hufn. — A peu près partout en Juillet et Août.
Le fond des ailes supérieures des PP est presque toujours
jaune.
Phlaeas L. — Partout.
var. Eleus F.— A Derbent, Ordoubad et Lenkoran.
14. LYCAENA F.
Boetica L. — Fréquente à Borjom en Août et Septembre.
Sauf ceci je l'ai trouvée à Igdir, et elle se trouve encore à
51
Hankynda, Soukhoum et Kasikoparan. La chenille se nourrit
de la Colutea orientalis.
Balkanika Frr. — On la trouve à Tiflis en Juin sur les
pentes rocheuses du jardin botanique sur le Paliurus aculea-
tus, dont se nourrit la chenille. Je possède également des
exemplaires de Derbent, Migri, Karasachkal et du Zangesour.
Argiades Pall. — A Tiflis et Borjom en Avril et Mai.
Répandu dans la région.
var. Polysperchon Berg.— Dans les mêmes endroits que
le type et à Soukhoum et Lagodekhi.
Trochilus Frr. — A Ordoubad en Juin; 1 exemplaire de
Kasikoparan.
Aegon Schn. — Partout. Les exemplaires de Kasikoparan
sont remarquablement petits.
Argus 1. — Aussi très-répandu. Les ® ©, qui ont les ailes
entremélés de bleu, se rencontrent assez souvent. Quelques exem-
plaires présentent le passage à L. Zephyrus.
Loewii Z.— A Borjom, Ordoubad et Kasikoparan en
Juillet.
Zephyrus Friv. — En Juillet à Borjom, Lagodekhi, He-
lenendorf, Ordoubad, Kasikoparan, Istissou et Aralykh.
Eurypylus Frr. — A Borjom, Ordoubad et Lischk depuis
le mois de Mai jusqu’en Juillet; aussi & Bakouriani.
Baton Berg. — Dans les memes endroits que le Eurypylus
en Mai.
Panagaea HS. — Seulement à Ordoubad en Mai et Juillet.
Orbitulus Prun. var. Dardanus Frr. — A Bakouriani,
Helenendorf, Guetchinan, Kourouche en Juin et Juillet. Un
4*
52
exemplaire de Kasikoparan beaucoup plus petit que tous les
autres.
Astrarche Bestr. et v. gen. II. Aestiva Stgr. — Tiflis,
Borjom, Manglis, Derbent et Ordoubad tout l'été; aussi à Da-
ratchitchag.
ab. Allous Hb. — Trouvé par le Dr. Sievers aux bords
du Goktcha.
Anteros Frr. — A Borjom, Manglis, Passanaour, Artvin,
Istidara, Kasikoparan etc. Très-répandu depuis le printemps
jusqu’en Aoüt. Les mâles de Kasikoparan sont d’un bleu gri-
satre comme la L. Dardanus.
Icarus Rott. — Partout; à Daratchitchag avec des PP
bleues.
ab. Icarinus Scriba. — Presque aussi frequent que le type.
Eumedon Esp. — A Bakouriani, Delijan, Lischk, Kou-
rouche, Kasikoparan, Daratchitchag, en Souanétie; en général
sur les lieux eleves en Juillet.
Amanda Schn. — A Tiflis, Borjom, Ordoubad, Istissou,
Kasikoparan et Guetchinan en Juillet.
Bellargus Rott. — Partout.
Corydon Poda var. Caucasica Ld. — A Manglis, Borjom,
Kasikoparan, Hankynda, Lagodekhi et Istidara. Dans tous ces
endroits repandu en Juillet.
Hylas Esp. var. Armena Stgr. i. .— 1 Q de Borjom;
1 d de Guéroussi. Le Dr. Staudinger dit l'avoir d’Akhal-
tsikhe; M. Hedemann l'a pris à Manglis.
Meleager Esp. var. Steveni Tr. — En Juillet à Bor-
jom, Hankynda, Derbent et Kasikoparan.
Admetus Esp. var. Ripartii Frr.—A Derbent, Okhtcha-
pert, Kasikoparan, Borjom en Juin et Juillet.
Damon Schiff. — Les exemplaires sont un peu plus petits
et d'un bleu plus verdätre que ceux de la Bohème et de l’Al-
lemagne. A Kasikoparan en Juillet et Août. Une grande ®
de Borjom. Le Dr. Staudinger dit avoir des individus typiques
d’Helenendorf et de Hankynda. -
var. Damone Ev. — Pas rare à Ordoubad en Mai. Le
dessous des ailes beaucoup plus pâle que chez les exemplaires
de la Russie méridionale; tous les exemplaires présentent le
passage à la var. Poseidon Ld.
var. Damocles HS. — Le Dr. Staudinger m'a écrit qu'il
possede des exemplaires d’Akhaltsikhe et Hankynda.
Kindermanni Led. — A Ordoubad, Okhtchapert et Kasi-
koparan.
var. Iphigenia HS. — A Ordoubad; à Kasikoparan; les
exemplaires different des exemplaires de la Perse, qui ont des
veines plus accentuées.
Actis HS.— A Helenendorf, Derbent et Kasikoparan.
Argiolus L.— Partout.
Sebrus B. — A Tiflis, Adjikent, Lischk, Kasikoparan et
Bakouriani en Juillet et Août, mais toujours rare.
Minima Füssl. — A Tiflis, Borjom et Guetchinan en Mai.
Semiargus Rott. — Les exemplaires different un peu des
exemplaires typiques et présentent plutôt le passage à la
var. Bellis Frr. — Partout.
Coelestina Ev.— Assez fréquemment près d'Ourmous. Le bord
noir est un peu plus large que dans les exemplaires de Sarepta.
54
Cyllarus Rott. — Borjom, Lagodekhi, Soukhoum, Ordou-
bad et Istissou en Juillet.
Alcon F.— A Bakouriani, Lischk et Kasikoparan en
Juillet.
Arion L. — A Borjom, Lagodekhi et Guetchinan en
Juillet.
var. Cyanecula Ev. — Je possède quelques unes des envi-
rons de Kars et le Dr. Staudinger l’a d’Akhaltsikhe.
Arcas Rott. — Aux bords du Goktcha, à Lischk et Guet-
chinan, ä Kasikoparan en Juillet.
IV. BEBISITFHIBEDZIE
15. LIBYTHEA F. Latr.
Celtis Esp. — Surtout trös-repandu dans la vallée du
Migri-tchai en Juin. A Tiflis le papillon paraît déjà les pre-
miers jours d'Avril. Un exemplaire a été observé par moi à
Borjom. A Ordoubad et à Mzkheth.
NIV APATETREIDAE.
16. APATURA F.
Ilia Schiff var. Clytie Schiff. — Seulement à Borjom, où
j'ai attrapé deux exemplaires encore en 1873 et depuis je l’y
ai rencontré, mais bien rarement.
Cr
=
NSZRZII IST NEP FF ASE EDEN
17. LIMENITIS FE.
Camilla Schiff. — Presque partout.
Sibylla L.— Seulement à Borjom, où elle vole à la se-
conde moitié de Juin et en Juillet.
18. NEPTIS W.
Lucilla F. var. Ludmiila HS. — A Borjom, Tiflis, Or-
doubad et Daratchitchag en Mai. Toujours rare. Le Dr. Staudin-
ger possède aussi du Caucase la var. Zudmilla HS.—Le type
n'a pas encore été trouvé.
19. VANESSA F.
Levana L.— A Akhty au Daghestan et à Lagodekhi en
Mai. Probablement dans bien d’autres endroits.
Egea Cr. — A Tiflis, Borjom, Lagodekhi et Ordoubad.
C. album L. — Partout,
Polychloros L. — Partout.
Xanthomelas Esp. — A Borjom en Juin et Juillet, mais
très-rare.
L. album Esp. — À Bakouriani et à Borjom en Juillet
dans les endroits où il y a beaucoup d'ombre. Je l'ai élevé
des chenilles, quise nourrissent des feuilles d’une espèce d’aune,
56
Urticae L.— Se trouve au fond partout, mais jamais en
grande quantité. Au-delà de 5000 pieds on rencontre déjà
ordinairement la var. Turcicu.
var. Turcica Stgr. — A Bakouriani, Lischk et bien d’autres
endroits en Mai et Juin.
Jo L.— Presque partout.
Antiopa L.— A Borjom, Karaïass (à l'Est de Tiflis), Lischk,
Bakouriani; fréquente par années en Juin et Juillet.
Atalanta L. — Partout. A Tiflis je l’ai observé jusqu'en
Novembre et Décembre, si lhiver était doux.
Cardui L. — Partout.
20. THALEROPIS Stgr.
Jonia Ev. — Ce charmant papillon, que le Dr. Staudinger
avait apporté en quantité de son voyage en Asie Mineure, a
été trouvé par M. Christoph à Ordoubad en 1881 et 1883 jusqu'à
la mi-Mai. Les exemplaires d’Ordoubad sont un peu plus petits
que ceux de l'Asie Mineure.
21. MELITAEA F.
Cinxia L.— A Borjom, Ordoubad et dans les environs
de Tiflis en Juin. Repandue.
Phoebe Knoch. — A Borjom et à Guetchinan en Juin et
Juillet; au Talyche, à Ordoubad.
Trivia Schiff. — A Ordoubad et Migri en Mai. Le Dr.
Sievers dit lavoir pris à Borjom et je possède des exemplaires
d’Artvin de M. Christoph.
57
Didyma 0. et var. Caucasica Stgr. — Borjom, Kodjori,
Lischk, Daratchitchag, en Souanétie; en Mai jusqu'en Août.
Dalmatina Stgr. — A Ordoubad au commencement de
Juin. Les exemplaires sont assez grands et se distinguent par
le blanc du dessous des ailes.
La var. Persea Koll. — a aussi été trouvée à Ordoubad,
Migri, Lischk, Hankynda, Istidara, Guéroussi.
Dictynna Esp. — À Borjom, Daratchitchag et au Kho-
tchaldagh en Juillet, Kedabeg, Lagodekhi, Adjikent.
Athalia Rott. — A Lagodekhi et à Borjom, surtout pendant
les chaleurs de Juin et Juillet sur le sable au bord du Kour:
en Souanetie.
22. ARGYNNIS FE.
Euphrosyne L. — Commune à Borjom; la 1-re génération
en Avril et Mai; la 2-me en Août jusqu'au commencement de
Septembre. Aussi à Soukhoum.
Pales Schiff. var. Caucasica Stgr. — Ce joli papillon se
trouve en quantité dans les environs du village de Bakouriani
à une hauteur de 8 à 9000 pieds, aussi à Daratchitchag,
Kasikoparan, Lischk, Guetchinan et à Kourouche presque à la
même hauteur. La chenille, quoique polyphage, préfère les
différentes espèces de Hieracium.
Dia L.— Borjom et Tiflis au printemps et en automne. A
Hankynda.
Daphne Schiff. — A Borjom, Derbent, Lenkoran dans la
seconde moitié de Juin et au commencement de Juillet, mais
jamais trop frequente.
58
Ino Esp.—A Guetchinan, Manglis, Daratchitchag, Guéroussi
et sur l’Alaghez en Juillet et au commencement d’Aoüt.
Hecate Esp. — A Kourouche, Daratchitchag, Istissou et
par le Dr. Sievers un exemplaire en Juin pr&s de Mzkhet.
Lathonia L. — Presque partout.
Alexandra Men. — A Lenkoran en Juillet.
Aglaja L.-—- A Borjom, Delijan, en Souanétie et au bord
du Goktcha en Juin et Juillet; & Bakouriani, Daratchitchag,
Guéroussi.
Niobe L. var. Eris Meig. — Borjom à la fin de Juin;
rare; à Ordoubad, Migri, Tiflis.
Adippe L.etab. Cleodoxa 0.-—-A Borjom, Daratchitchag
et Delijan en même temps avec la Aglaja. Mzkheth, Lagodekhi,
Guetchinan, Istidara.
Laodice Pall. — Un exemplaire de Lenkoran. Jusqu'ici
j'ai toujours douté que cette espèce se trouve véritablement
au Caucase, malgré que Steven l’a déjà signalée comme pro-
venant de ce pays. Ma Laodice a été prise par le fils de M.
Tschermak de Bakou à Lenkoran. Il paraît pourtant que cette
espèce reste toujours encore comme très-rare pour le Caucase.
Paphia L.— A Borjom, Mzkheth, Delijan, Lenkoran, aux
bords du Goktscha; nulle part rare.
Pandora Schiff. — A Borjom, Tiflis, Kasikoparan et Or-
doubad. Depuis le mois de Juin jusqu'en Août; vallée de l'Akstafa.
DEI SABDTITBIDBATE:
23. MELANARGIA Meig.
Galathea L. — Le type, que je possède, est de Derbent
et cest à tort qu'on le croyait aussi provenant de Borjom,
où n'existent que ses variétés. A Bakouriani, Daratchitchag,
Guéroussi, Manglis.
ab. Leucomelas Esp. — A Borjom, Daratchitchag, Man-
glis, Kodjori en Juillet; fréquente,
var. Procida Hbst. — A Borjom, Hankynda, Adjikent,
Kedabeg, Istidara, Manglis, Guéroussi, Bakouriani et aux bords
du Goktcha à la même époque.
Titea Klug var. Teneates Men. -- Ménétriés prétend
l’avoir trouvé fréquemment au Souant, partie aride des mon-
tagnes du Talyche. Au Musée de l’Académie Impériale des
Sciences j'ai trouvé un exemplaire de la collection de Ménétriés.
Larissa HS. var. Astanda Nordm. (Pl. I, fig. 5 et 6).—
A Borjom, Kodjori, Mzkheth, Guéroussi, Ordoubad, Kasikoparan
(des très-grands exemplaires); à l’Ararat. En Juin et Juillet.
Hylata Men. — Ménétriés dit qu’elle n’est pas rare dans
les montagnes du Talyche. Elle est répandue à Schakouh, où
M. Christoph Ta trouvée 1873.
Japygia Cyr. var. Caucasica Nordm. — A Guéroussi; 1
exemplaire de la part du Dr. Radde de la Chefsourie; Christoph
l'a aussi trouvé au Daghestan, mais dans très-peu d'exemplaires,
A Kasikoparan elle est assez fréquente.
2.0.
24. EREBIA B.
Medusa F. — Dans tous’ les petits défilés entre Borjom
et Akhaltsikhe depuis le mois de Mai presque jusqu'en Juillet.
Aussi A Bakouriani et Lischk. Repandue.
var. Psodea Hb. — Cette variété et le type volent ensemble.
Aussi à Istissou.
Stygne O.— A Kourouche au Daghestan en Juillet.
Melas Hbst. var. Hewitsonii Ld. — Cette bien jolie es-
pèce vole depuis la seconde moitié de Mai et en Juin sur:
les rochers à Borjom et Abbastouman. Elle a aussi été trouvée
en Souanétie par le Dr. Radde.
Tyndarus Esp. var. Dromus HS. — Le type n’a pas été
trouvé au Caucase. La variété est très-fréquente à Bakouriani
en Juillet; à Daratchitchag; à Kourouche au Daghestan, mais
rare.
Pronoë Esp. — Ménétriés et Kolenati disent assez laconi-
quement: ,sur les alpes du Caucase“. Malgré que ces deux
lépidoptérologues mentionnent ce papillon, je puis assurer que
depuis il n’a plus été trouvé au Caucase.
Melancholica HS.— Nordmann la cite comme provenante
de lArarat. Je m’abstiens de toute réflexion, car je devrais
répéter la même chose que j'ai dit sur Pronoë.
Aethiops Esp. — C’est une espèce assez répandue dans le
pays. Elle vole en Juillet et en Août à Borjom, Manglis,
Hankynda, sur les bords du Goktcha etc. Aussi en Souanétie.
var. Melusina HS. — A Borjom et Abbastouman.
61
25. SATYRUS F. B.
Hermione L. — En Juillet a Borjom, Mzkhet, Manglis,
Derbent, Lischk, Lenkoran, Eldar et bien d'autres endroits.
Circe F.— En Juillet à Borjom, Hankynda, Adjikent et
en général dans les endroits boisés.
Briseis L. — Commune à Tiflis, Derbent, Ordoubad, aux
environs de Kars en Juin et Juillet et la première moitié
d’Aott à Kasikoparan; très-rare à Borjom.
ab. @ Pirata Esp. — A Kasikoparan, mais rare. Juillet et
Août.
Anthe 0.
pert à la fin de Mai et en Juin; au district de Zanguesour;
Scharofan; sur l’Alaghez et l'Ararat.—Presque tous les exem-
plaires présentent le passage à la
A Atskhour, Ordoubad, Kasikoparan, Okhtcha-
var. Hanifa Nordm. — A Ordoubad et aux environs de
Migri en même temps que la précédente. J'ai trouvé un seul
exemplaire à Borjom en 1875.
Semele L.— A Tiflis, Borjom, Derbent, Migri, Markopi,
Djebraïl en Juin et Juillet.
Bischoffii HS. — A Schoucha, Okhtchapert et Kasikoparan
fréquente en Juillet et Août. M. Sievers l’a trouvée en masse à
Sardarabad au gouvernement d’Erivan en Juin. Aussi à Migri,
mais rarement.
Telephassa Hb. — Cette Satyride est répandue dans toute
la vallée de l’Araxe en Mai et Juin. A Nakhitchevan,
Ordoubad, Migri, Dschoulti, Okhtchapert, Kasikoparan.
62
Pelopea ') Klug. var. Shahrudensis Stgr. (Pl. II, fig. 1
et 2). M. Christoph l’a pris en quantité à Ordoubad et Kasiko-
paran en Juin et Juillet. Le dessin du dessous des ailes des
exemplaires de Kasikoparan et plus prononcé que celui des
exemplaires d’Ordoubad.
var. Caucasica Ld.—Très-répandue à Borjom en Juillet.
M. Becker l’a trouvée aussi au Daghestan (à Akhty et Kou-
rouche); sur le Kasbek.
var. Persica Stgr. (Pl. II, fig. 3 et 4). — A Ordoubad,
Kasikoparan et Okhtchapert en Juillet et Août.
Alpina Stgr. (Pl. II, fig. 5 et 6). — Répandue sur toute
la grande chaîne du Caucase jusqu'au commencement d’Aoüt.
Je possède des exemplaires recueillis par M-r Christoph sur
le Kasbek, à Akhty et Kourouche au Daghestan.
var. Guriensis Stgr. (Beroë var. Ld. Ann. d. Belge XIII,
pl. 1 fig. 3).—Staudinger dit en avoir des exemplaires pris par Ha-
berhauer à Abbastouman, Akhaltsikhe et des bords du Goktcha.
Je ne pense guère qu'on puisse en faire une variété à
part, car elle se distingue du type Alpina seulement par la
dimension et peut-être par les taches blanches, qui sont plus
petites.
Mamurra HS.—.Je possède des exemplaires pris par M-r
Sievers sur l’Alaghez à la fin de Juillet. Elle se trouve aussi
sur J’Ararat.
var. Schakuhensis Stgr. (Pl. III, fig. 1, 2 et 3).—Les
exemplaires que je possède sont de Shakouh en Perse, mais
le papillon se trouve aussi à la frontière russe-persane et
probablement à Ordoubad en Août.
1) Voy. la classification de M. Staudinger, Horae Soc. Ent. Ross. T. XVI
p. 67.—Le type n’a pas encore été trouvé au Caucase.
63
Beroë Frr. — Très-fréquente à Kasikoparan en Juillet et
Août; 2 exemplaires de Guetchinan en Juin. Quelques exem-
plaires présentent le passage à la var. Aurantiaca Stgr. Aussi
sur l’Ararat.
Geyeri HS. — Dans les environs de Kars en Août et
aussi à la même époque sur les sommets des montagnes qui
environnent Borjom (le mont Bolchoie Pojarichtche). A Ka-
sikoparan très-fréquent, mais les exemplaires sont bien plus
petits que ceux de Borjom.
Arethusa Esp. — A Borjom en Août; très-abondante à
Kasikoparan.
Statilinus Hufn. — A Borjom, Kars, Elisabethpol, Kasi-
koparan et sur le Grand Ararat en Août.
Parisatis Koll. (Pl. II, fig. 4 et 5). — A Ordoubad et
dans la vallée du Migri-tchai. En 1882 M. Christoph l’a vu à
une station au Sud de Schemakha dans la vallée du Kour.
Aussi dans la vallée de l’Arpa-tchaï oriental et dans les en-
virons de Koulp.
Dryas Scop. — A Borjom, Delijan, Manglis, Lagodekhi,
Hankynda et aux bords du Goktcha en Juillet. Assez fré-
quente.
Actaea Esp. var. Amasina Stgr. — A Ordoubad au com-
mencement de Juin; à Kasikoparan à la mi-Juillet.
26. PARARGE Hb.
Clymene Esp. — A Mzkheth en Juillet; un exemplaire à
Borjom; abondante à Daratchitchag et Kasikoparan. Les dd
sont plus foncés que ceux de Sarepta.
Maera L. — Tous les exemplaires présentent le passage
à la
var. Adrasta Dup., qui est très-répandue. A Borjom,
Delijan, Daratchitchag, Kasikoparan, Ordoubad, Lischk, Mazra,
en Souanétie et sur l’Ararat.
var. Adrastoides Bien. (Pl. I, fig. 7).—A Lenkoran et
au Talyche en Juin; pas rare.
Menava Moore (= Nasshreddini Chr.). — Repandue sur
les sommets des montagnes près d’Ordoubad en Juin. Les ® ®
sont tres-rares; c’est ainsi que d'Ordoubad M. Christoph n’en a
apporté aucune et de Perse il n’en avait que cinq.
Megaera L.— Très-répandue; partout.
Egeria L. var. Egerides Stgr. — A Tiflis, Borjom, La-
godekhi, Delijan depuis le mois de Mai jusqu’en Septembre.
27. EPINEPHELE Hb.
Davendra Moore var. Comara Ld.—M. Christoph a trouvé
un exemplaire à Ordoubad à la mi-Juin.
Lycaon Rott. — A Tiflis et Borjom en Mai, Juin et Juillet;
à Ordoubad et en grande abondance à Kasikoparan; les exem-
plaires, recueillis sur les montagnes, different de ceux de la
vallée par leur taille moindre. Il y a des mâles qui ont deux
taches et qui ressemblent à la Naubidensis Ersch. — Aussi au
Daghestan, au district de Zangesour, à Eldar.
var, Lupinus Costa. — A Lagodekhi, Daratchitchag, Beg-
malo, Ordoubad, Pirogan (sur l’Alaghez) en Juin et Juillet.
Janira L.— Partout,
65
var. Hispulla Hb.— A Lenkoran en Juillet.
Hyperanthus L. — Assez fréquent à Derbent en Juillet.
28. COENONYMPHA Hb.
Leander Esp. — A Lischk, Guetchinan, Kourouche, Bakou
en Juillet.
Iphis Schiff. — A Borjom en Juin; à Kourouche en Juillet;
aux bords du Goktcha, à Kasikoparan.
Arcania L. — A Tiflis, Markopi, Borjom, Adjikent, Istissou;
presque partout.
Saadi Koll. (Pl. II, fig. 6 et 7). — Répandu à Ordoubad
et dans la vallée du Migri en Mai et Juin; à Ounous, Adji-
kent.
Pamphilus L. — Partout.
var. Lyllus Esp. — A Borjom et Erivan.
Symphita Ld. (Pl. III, fig. 8 et 9). — Seulement à Ba-
kouriani; tres-rare. En Juillet.
29. TRIPHYSA 2.
Phryne Pall.— A Kasikoparan; jusqu'à 10,000 pieds de
hauteur; en Juillet et Août. Vole sur les Stipa, dont se
nourrissent les chenilles.
cr
66
VIITTFTESPERT DIE
30. SPILOTHYRUS Dup.
Alceae Esp. — Partout.
var. Australis Z. — Presque aussi répandue que le type;
a Tiflis, Borjom, Lagodekhi, Daratchitchag, Guéroussi.
Altheae Hb. — A Tiflis, Kasikoparan, Bakouriani; en Juin
à Ordoubad et Lischk; aussi à Kourouche au Daghestan.
var. Baeticus Rbr.— A Kasikoparan à la mi-Juillet;
assez rare.
Lavaterae Esp. — A Tiflis, Borjom, Ordoubad, Lischk,
Kasikoparan, Adjikent et probablement dans bien des endroits
encore. Depuis la fin de Mai jusqu’en Juillet.
31. SYRICHTHUS B.
Proto Esp. — Sur les hauteurs pres de Kasikoparan; vers
la fin de Juillet. 1 exemplaire de Pirogan.
Tessellum Hb. — Dans les steppes de Mougan en Avril
et Mai; à Tiflis et Ordoubad. Les exemplaires sont plus pe-
tits que ceux de la Russie méridionale. Aussi à Kasikoparan.
Cynarae Rbr.— A Lischk en Juin; à Kasikoparan en
Juillet.
Sidae Esp. — A Borjom, Orboubad, Delijan et Kasikoparan;
pas rare.
67
Carthami Hb. — Cette espèce est la plus répandue des
Syrichthus; quant à la taille et au nombre des taches elle
varie beaucoup. — A Borjom, Bakouriani, Atskhour, Ordoubad,
Lischk, Kasikoparan, Daratchitchag, Lagodekhi, Manglis, Istis-
sou, sur l’Ararat.
Alveus (?) Hb.— 1 ® de Lischk; en Juin.
var. Onopordi Rbr. — A Borjom et Daratchitchag.
Serratulae Rbr. — Borjom, Atskhour, Lagodekhi, Ordou-
bad, Guetchinan.
Malvae L. — Partout.
Phlomidis HS.— A Kasikoparan assez fréquente; les
franges d’une très-grande femelle sont blanches.
Orbifer Hb.— Les exemplaires de la 1-re génération
sont très-grands; ceux de la seconde sont pour la plupart
très-petits et ne diffèrent presque en rien du $S. Sao Hb.,
qui n'a pas encore été trouvé au Caucase. A Tiflis, Borjom,
Atskhour, Istissou, Ordoubad et Kasikoparan.
32. NISONIADES Hb.
Tages L. — Partout.
Marloyi B.— A Tiflis et Ordoubad en Mai et Juin.
33. HESPERIA B.
Thaumas Hufn. — A Mzkheth, Borjom, Istissou, Istidara,
Guetchinan, Migri, Ordoubad, Kasikoparan, en Talyche et
5*
68
sur l’Ararat. — Les exemplaires sont pour la plupart extre-
mement petits.
Lineola O.— A Borjom et Ordoubad; mais rare.
Sylvanus Esp. — A Ordoubad, Hankynda, Lenkoran en
Juillet; presque partout où il y a des forêts.
Comma L.— A Borjom, Kasikoparan, Lagodekhi de Juillet
jusqu’en Septembre. 4
Alcides HS. — A Ordoubad, Migri, Nakhitchevan, Begmalo
en Juin.
34. CARTEROCEPHALUS Ld.
Palaemon Pall. — A Borjom, en Juillet; jamais trop
fréquent.
HETEROCERA.
A. Sphinges L.
I. SPHINGIDAE 8.
35. ACHERONTIA O0.
Atropos L. — A Tiflis, Borjom, Lagodekhi, Lenkoran,
Akhty (Daghestan), Helenendorf depuis le mois de Juillet
jusqu'en Septembre. La chenille a été trouvée par M. Chri-
stoph à Akhty sur le Solanum persicum et à Lenkoran sur
Fraxinus sp.; à Tiflis et à Borjom la chenille se nourrit exelu-
sivement du ZLycium barbarum.
36. SPHINX O0.
Convolvuli L. — Très-fréquent à Borjom; à Tiflis, Der-
bent: en Juin et Juillet.
Ligustri L. — Mèmes endroits; mais assez rare.
Pinastri L.—A Borjom, Tiflis et Manglis.
70
37. DEILEPHILA OO.
Vespertilio Esp. — A Borjom très-rare; à Lagodekhi
assez frequent; en Juin et Juillet.
Hippophaës Esp. — A Tiflis; j'ai pris un très-bel exem-
plaire sur les lilas à la fin d’Avril de 1877; très-rare. Vole
aussi à Derbent.
Zygophylli O. — A Derbent, Ordoubad, Tiflis, Eldar,
Djoulfi. La chenille, qui se nourrit du Zygophyllum Fabago,
se trouve presque pendant tout l'été. Le papillon vole depuis
le mois d'Avril jusqu'en Septembre.
Galii Rott. — Un exemplaire de Borjom, pris par M. Sie-
vers.
Euphorbiae L.— Partout très-fréquente, surtout à Bor-
jom et Tiflis, où l’on peut rassembler les chenilles par cen-
taines. Il y a des années où leur quantité est si grande,
qu’elles ne trouvent même pas assez de nourriture et meurent
de faim. En 1879 ce fait a été observé sur le chemin de
Tiflis à Kodjori et les voyageurs étaient souvent frappés par
le nombre de ces chenilles sur la route. A Tiflis et à Borjom
la chenille se nourrit de ?Euphorbia Girardiana.
ab. Paralias Nick. — Quelques exemplaires obtenus ex
larva; à Borjom.
ab. Esulae B.— 1 exempl. & de Tiflis; il est moins
foncé que les exemplaires, représentés par Herrich-Schaeffer
et Freyer.
Nicaea Prun. — L’unique exemplaire de cette espèce a
été obtenu ex larva par M. Sievers 1875; la chrysalide
71
avait été trouvée dans la steppe sur la route de Sardarabad
à Edchmiadsin (gouv. d’Erivan).
Livornica Esp. — Repandue dans beaucoup d’endroits de-
puis la fin d'Avril jusqu'en Août. Tiflis, Borjom, Derbent.
Celerio 1..—.J’ai pris à Borjom moi-même un seul exem-
plaire très-bien conservé au mois de Juillet 1873, mais de-
puis je ne lai plus rencontré. Jusqu'à présent c’est le seul
représentant de cette espèce du Caucase.
Alecto L.—Depuis le mois d'Avril jusqu'en Juillet assez
fréquent sur les côtes occidentales de la mer Caspienne. Je
possède des exemplaires de Derbent, Bakou et Lenkoran: aussi
de Lagodekhi et de Helenendorf.
Elpenor L.— A Borjom, Lagodekhi en Juin et Juillet,
mais rare.
Porcellus L.— A Tiflis et Borjom en Mai et Juin.
var. Suellus Stgr. (Pl. IV. fig. 1). — Presque plus ré-
pandu que le type; il vole dans les mêmes endroits et sur-
tout sur la Lonicera Caprifolium. Tiflis, Borjom, Lagodekhi,
Istissou et en Souanétie.
Nerii L.— A Borjom en Juillet, mais rare. J'ai eu l'oc-
casion de trouver des chenilles sur la Vinca major et non sur
l'oléandre, comme on les trouve ordinairement. Maintenant
depuis 6 ans ce papillon a complètement disparu de Borjom
et n'a jamais été trouvé dans d'autres endroits du Caucase.
38. SMERINTHUS 0.
Tiliae L.— A Borjom, Manglis, Lagodekhi en Juillet.
Quereus Schiff. — A Borjom, Eldar; mais rare.
72
Kindermanni Ld.—M. Christoph en a trouvé une chenille à
Lenkoran. Je possède 1 & pris par M. Mlokossevitch à Aralykh
(au pied septentrional du Grand Ararat) et 1 Q, prise par
M. Leder à Helenendorf !).
Populi L.— A Borjom assez fréquent en Juin et Juillet;
aussi à Ourmous, Lagodekhi, Helenendorf.
Bon nombre d'exemplaires de ce Sphingide sont d’un brun
rougeätre très-clair et se rapprochent de l'espèce Populeti
Bienert; au moins diffèrent-ils plus du type que la variété
Populetorum du Dr. Staudinger.
39. PTEROGON B.
Proserpina Pall.—A Borjom en Juin et Juillet sur les
fleurs des verveines, mais en somme très-rare.
Gorgoniades Hb. — Ce rare papillon a été trouvé par A.
Becker à Derbent.
40. MACROGLOSSA 0.
Stellatarum L. — Partout.
Croatica Esp. —A Tiflis à la fin d'Avril et en Mai sur
les fleurs des lilas entre les 5 et 7 heures du soir; aussi à
Ordoubad.
1) 8. Ocellata n’a pas été trouvé jusqu’à ce jour au Caucase, mais il n’y a
aucune raison d'être, qu'elle ne s’y trouve, et probablement on parviendra à
la trouver. Du reste M. Sievers prétend en avoir rencontré plusieurs fois
les chenilles à Manglis.
73
Bombyliformis O0. — A la fin de Mai et en Juin à Tiflis,
Kodjori, Borjom, Bakouriani, Kasoumkent; au Talyche.
Fuciformis L. — A Istissou, au bord septentrional du lac
de Goktcha; 1 exemplaire obtenu ex larva, trouvé à Kasiko-
paran.
IE SESEIDATE HS.
41. TROCHILIUM Se.
Apiforme Cl.— Un exemplaire pris par M. Sievers à
Tiflis en Juin.
42. SCIAPTERON Ster.
Tabaniforme Rott. — A Borjom, Tiflis; tres-rare.
Stiziforme HS. — Un mâle a été pris par Haberhauer
à Hankynda.
Fervidum Ld. (Pl. V. fig. 2). —M. Christoph a pris
cette année (le 11 Juillet) un exemplaire ©, parfaitement
conservé, de cette belle espèce sur une des pentes, qui en-
tourent Kasikoparan et qui sont si remarquables par leur
riche végétation. Puisque cet exemplaire diffère assez considé-
rablement de celui, qui a été décrit et représenté par Lederer
(Verhandl. d. zool. bot. Ver. in Wien, 1855, p. 182, Taf. IV,
fig. 10), ainsi que de ceux du cabinet du Dr. Staudinger, il
me paraît non sans intérêt d'en donner un bon dessin et d’en
decrire plus exactement les differences.
Les palpes, les poils du front et le collier sont d'un jaune
orangé, les hanches d'un jaune plus clair, les cuisses, ainsi
que la plus grande partie du corselet d'un rouge orangé
soyeux; il me semble que l'expression „rouge miniacé* n’a pas
été bien choisie par Lederer. Les cuisses, les tibias et les
tarses sont d'un noir bleu de dessous, les tibias postérieurs
avec quelques poils rouges clair-semés en dessus. Le milieu
et la moitié supérieure des côtés du corselet sont rouges; la
partie inférieure du corselet, ainsi que les épaulettes sont
d'un noir-bleu luisant. Le 1-r segment de l'abdomen est recou-
vert de poils noirs, entremêlés de poils rouges; le 2-d est d’un
bleu d'acier foncé luisant, le 3-e à moitié noir, à moitié d'un
jaune doré, le 4-e noir-bleu, le 5-e d’un jaune doré et les
derniers segments d’un noir-bleu. Le dessous de l'abdomen est
aussi d'un noir bleu luisant, sauf le 5-e segment, qui est d'un
jaune doré, comme en dessus. Le pinceau anal est d'un jaune
doré, avec les côtés orangés, étroitement bordés de poils noirs.
Le bord costal des ailes supérieures à partir du 1-r tiers,
ainsi que la bordure marginale et les extrémités des nerfs
sont noirs.
43. SESIA F.
Cephiformis O.— A Borjom en Juin et Juillet.
Conopiformis Esp. — A Borjom à la même époque, mais
rare.
Myopaeformis Bkh.— A Borjom en Juin, mais rare,
Stomoxyformis Hb. — Lederer la cite d’Elisabethpol.
Formicaeformis Esp. — A Borjom en Juin et Juillet.
Dioctriiformis Rom. (Pl. V. fig. 3).— Palpis ferrugineis
intus nigris, fronte lutescente, antennis ( Q -ae) incrassatis, .ca-
pite corporeque coerulescente-nigris, abdomine cingulis tribus lu-
tescentibus. Alis antieis latissime nigrofusco marginatis, macula
cellulae discoidalis magna nigra, disco subdiaphano fere impleto
aurantiaco-ferrugineo; posticis late marginatis, ad basim ferru-
gineis, macula cellulae discoidalis subquadrata magna nigra,
ciliis omnium fuscis.
1 ® Exp. al. ant. 7 mm.
L’unique exemplaire de cette intéressante espèce fut pris
par M. G. Sievers sur la route d’Alexandrople à Mastara, à
l'Ouest de l’Alaghez. Cette espèce se rapproche le plus de la
S. Palariformis Ld., avec cette différence que la bordure noire
des ailes supérieures est trös-large; en outre il y a sur les
ailes postérieures une lunule discoïdale très-prononcée, presque
quadrangulaire.—Le second article des palpes est d’un jaune
d’ocre, le dernier
dessous, Le front est d’un blanc jaunâtre. Les antennes sont
courtes et assez épaisses. Le corselet et l'abdomen, à l’excep-
tion de 3 anneaux d’un j’aune clair, sont d’un noir bleu peu
luisant; les pattes sont de la même couleur avec des tibias
d’un jaune sale au milieu. La brosse anale est noire.
Les ailes supérieures sont largement bordées de noir, ainsi
que le bord interne, surtout à partir de la base. La bande trans-
versale noire ne diffère point de celle de la S. Palariformis.
Les ailes inférieures, également munies d’un bord noir
fort large, ont la lunule souscostale assez accusée, quadran-
gulaire et disposée tant soit peu obliquement. La base des
ailes postérieures est également jaune, couleur de rouille.
d'un jaune de rouille, un peu noir en
Parthica Led. — Quelques exemplaires ont été pris par
Haberhauer à Hankynda.
Masariformis O.— A Derbent.
var. Loewii minor Stgr. — A Kasikoparan en Juillet.
76
Annellata Z. var. Oxybeliformis HS. — A Kasikoparan
en ‚Juillet.
Empiformis Esp. var. Schizoceriformis Kol. (Pl. IV.
fig. 2 et 3). — La plus répandue des Sesiides; très-fréquente
à Borjom; à Tiflis, Mzkheth, Markopi.
Astatiformis HS.— A Borjom; Mr. Hedemann en a pris
deux exemplaires à Manglis vers la fin du mois de Mai.
Triannuliformis Frr. — A Tiflis, Borjom, Nakhitchevan.
Stelidiformis Frr. — Prise par M. Becker à Derbent.
Bibioniformis Esp. — A Ordoubad, Akhaltsikhe (par
M. Haberhauer).
Guriensis Emich. — Le Dr. Staudinger possède des exem-
plaires qu'il dit avoir reçu du Gouriel.
Muscaeformis View. — Pris par le Dr. Fixsen dans les
environs d’Elisabethpol; aussi à Daratchitchag.
Affinis Stgr. — A Borjom; sur le Chambobel près d’Ak-
haltsikhe.
Anthraciformis Rbr. — Un exemplaire pris par M. Chris-
toph le 19 Mai à Ordoubad.
Minianiformis Frr. — A Borjom (le 14 Juillet), Kasi-
koparan. Ménétriés dit lavoir trouvé en quantité dans les
jardins de Lenkoran, mais il la mentionne comme Chrysidi-
formis Esp. — Le Dr. Staudinger dit que les exemplaires pré-
sentent le passage vers cette espèce.
Chalcidiformis Hb. — A Borjom, Ordoubad, Istissou en
Juin.
Elampiformis HS. — L’unique exemplaire, provenant
[AL
d’Ordoubad, est plus petit que ceux de la Perse septentrio-
nale.
44. PARANTHRENE Hb.
Tineiformis Esp. var. Brosiformis Hb.— A Derbent,
Tiflis en Juillet.
III TIP EL SI RIDIDATRHS.
45. THYRIS. Il.
Fenestrella Scop. — A Borjom, Mzkheth, Derbent, Ka-
soumkent, Lenkoran en Juillet.
ESG ZA SAN BEN TEDATE HB
46. INO Leach.
Ampelophaga Bayle. — Pris par M. Christoph à Derbent
en Juin.
Pruni Schiff. — A Derbent en Juillet.
Chloros Hb. — Un exemplaire de Kasikoparan en Juillet.
La chenille se nourrit d’une espèce de Centaurea.
var. Sepium B. — A Derbent.
78
Tenuicornis Z.— A Ordoubad et Kasikoparan en Mai et
Juillet.
Globulariae Hb.— Tres-repandue en Mai et Juin; à Bor-
jom, Tiflis, Helenendorf, Istissou, Hankynda, Ordoubad, Lischk,
Kasikoparan.
Budensis Spr. var. Volgensis Möschl. — A Helenendorf,
Ordoubad et en Souanétie.
Statices L. var. Mannii Ld. — A Borjom, Tiflis, Lischk,
Kodi, Kasikoparan en Juin.
var. Heydenreichii Ld. — A Helenendorf; Pouchkek (val-
lee du Migri-tchai).
47. ZYGAENA F.
Pilosellae Esp. — A Borjom, Helenendorf, Eldar, Isti-
dara, Kourouche, Derbent, en Souanétie en Mai et Juin. —
La Z. Pilosellae présente des variétés intéressantes, qui sont
proches de la Z Erythrus.
ab. Polygalae Esp. — Assez fréquente à Kasikoparan.
var. Nubigena Ld. — A Bakouriani, Gueroussi, mais rare.
Brizae Esp. — A Borjom, Bakouriani, Abbastouman, El-
dar (du 4 Mai), Helenendorf, Hankynda, Gueroussi en Juin
et Juillet. Les exemplaires de Kasikoparan ont la troisieme
tache cunéiforme considérablement élargie.
Erebus Stgr. (Pl. IV, fig. 4). — A Tiflis, Borjom, au
Talyche et en Souanétie en Juillet; assez rare.
Scabiosae Scheven. — A Borjom, au Talyche. Les exem-
plaires présentent, d'après le Dr. Staudinger, le passage à la
var. Orion HS.
Punctum 0. var. Dystrepta F. d. W.— A Borjom,
Akhaltsikhe, Derbent, sur l’Alaghez en Juin; aussi sur la pres-
qu'ile d’Apcheron.
Cambysea Ld. var. Rosacea Rom. — Un grand nombre
d’exemplaires d’une Zygène, que M. Christoph nous a apporté de
Istissou, appartient incontestablement à la Cambysea, qui à
été décrite pour la première fois par feu Lederer. Mais tous
les exemplaires, recueillis dans la Transcaucasie, se distinguent
de la Cambysea typique de Perse par la coloration et le dessin
et me semblent représenter une variété constante, que j’aime-
rais introduire sous le nom Rosacea.
La coloration est d’un rose pur plus vif, tandis que les
individus, originaires de la Perse, sont d’un rouge légèrement
tirant sur le jaune. — Les taches à la base et à l'extrémité
des ailes se confondent toujours plus ou moins, si bien qu’elles
ne sont réunies que par la nervure médiane, ou que les ailes
sont entièrement roses, excepté la bordure qui est d’un noir-
bleu luisant.—Les exemplaires persans ne présentent que très-
rarement cette réunion de taches.
Le papillon aime à se reposer sur les fleurs d’une Vicia,
qui croît en abondance sur les pentes exposées au Sud-Est des
montagnes aux environs de Istissou. — M. Christoph suppose
que la chenille se nourrit d’une espèce d’Eryngium.
Armena Ev. — Très-fréquente à Borjom, Akhaltsikhe,
Abbastouman en Juin et Juillet. Quelques exemplaires, pris
par Leder en Souanétie, différent des exemplaires typiques;
les taches des ailes supérieures n’ont point de bordure, et
l'abdomen est dépourvu de l'anneau rouge. C’est probablement
la forme des régions alpestres.
ab. flava; (Pl. IV. fig. 5). — J'ai capturé l’unique exem-
plaire à Borjom.
80
Achilleae Esp. — A Borjom, Kedabeg, Kasikoparan, au
Talyche—en Juin. Deux exemplaires de Borjom ne diffèrent
des typiques que par l'anneau rouge de l'abdomen.
var. Bellis Hb.— A Borjom.
ab. Viciae Hb.— A Borjom.
var. Bitorquata Men. — A Kasikoparan.
Meliloti Esp. — A Kedabeg, Khotchaldag et Istidara.
var. Stentzii Frr. — Elle est plus répandue que la forme
typique. A Borjom, Bakouriani, Helenendorf, Kedabeg, Dara-
tchitchag, Guetchinan, Lischk, Kourouche, en Chefsourie.
Trifolii Esp. — A Kasikoparan, au Talyche; rare. En
Juillet.
ab. Orobi Hb.— M. Hedemann l’a prise à Manglis.
Lonicerae Esp. — A Borjom, Bakouriani, Daratchitchag,
Lischk, en Chefsourie. En Juillet et Aoüt.
Stoechadis Bkh. — Assez fréquente à Markopi, monastère
Georgien à 25 kilom. de Tiflis, en Mai.
Filipendulae L. — A Tiflis, Borjom, Gueroussi, Lischk,
Istidara, Hankynda, en Chefsourie et en Souanétie.
ab. Cytisi Hb. — A Borjom, Tiflis, Kasikoparan, Guéroussi
en Juillet.
Doryenii O.— A Borjom, Lagodekhi, Adjikent, Istidara,
Helenendorf, Kodjori, Manglis, Hankynda, Daratchitchag, Len-
koran, Kasikoparan en Juillet et Août. Elle varie beaucoup
et présente souvent des formes transitoires vers la Z. Ephi-
altes var. Araratica Stgr.
Cuvieri B. (Pl. IV, fig. 6). — Prise par M. Sievers à Okh-
81
tchapert (aux environs d’Erivan), par M. Christoph à Kasikopa-
ran. Au commencement du mois de Juillet.
Fraxini Men. — A Borjom, Helenendorf, Derbent, en
Juillet.
ab. Scovitzii Men. —Un exemplaire de Kasikoparan. En
Juillet.
Manlia Ld. — M. Christoph a pris 3 exemplaires de cette
belle espèce le 8 Mai à Ordoubad.
Haberhaueri Ld.— Un exemplaire de Hadji-Kherib (lac de
Goktcha) en Juin.
Olivieri B. — A Borjom, Betchinag (sur la route entre
Nakhitchevan et Istissou) et & Kasikoparan vers la fin de
Juillet.
Laeta Hb.—A Derbent en Juillet; assez frequente.
Carniolica Sc. — A Borjom, Hankynda, Kasoumkent, Ka-
sikoparan; très-fréquente en Juillet et Août.
ab. Diniensis HS.-—A Kasikoparan.
ab. Hedysari Hb.—En Chefsourie.
NS NEC ED AE HS.
48. SYNTOMIS Il.
Phegea L.—Partout très-fréquente.
ab. Cloelia Esp. — A Lagodekhi.
82
Caspica Stgr. (Pl. IV, fig. 7). — A Derbent, Lenkoran,
Aralykh (Gr. Ararat) en Juillet.
49. NACLIA B.
Punctata F.— Tiflis, Borjom, Kasikoparan, Begmalo.
var. Famula Frr.— A Kasikoparan en Juillet.
var. Hyalina Frr. — Titlis, Helenendorf, Derbent, Or-
doubad.
B. Bombyces.
LI. NYOCTBOBID2Z EIER
50. SARROTHRIPA Gn.
Undulana Hb. ab. Dilutana Hb. — Le type n’a pas
encore été trouvé; l’aberration est assez répandue; depuis le
mois de Mai jusqu'au Septembre. A Borjom, Tiflis, Lagodekhi.
51. EARIAS Hb.
Vernana Hb.— A Migri, Kasoumkent en Juin.
Chlorana I... — A Tiflis, Lagodekhi, au district de Zan-
gesour. En Mai, Juin et Juillet.
83
52. HYLOPHILA Hb.
Prasinana L.— A Borjom, Lagodekhi; en Mai, Juin et
Aoüt.
Bicolorana Füssl.—A Borjom, Istidara en Juin.
EL ETELOSTD AE,E.
53. NOLA Leach.
Cucullatella L.— A Borjom en Juillet; M. de Hedemann,
l'a prise à Manglıs.
Strigula Schiff.—A Borjom en Mai.
Centonalis Hb. — A Tiflis, Borjom, Manglis, Helenen-
dorf, Ordoubad en Juillet.
Cristatula Hb. — M. de Hedemann la prise à Tiflis en
Juin.
54. PAIDA HS.
Obtusa HS. — M. Christoph l’a prise à Derbent en Juillet;
elle y est assez fréquente.
55. NUDARIA Stph.
Murina Hb. var. Cinerascens HS. — La variété a été
trouvée une seule fois à Ordoubad en Juin.
6*
84
56. SETINA Schrk.
Irrorella Cl. — A Abbastouman, Balakoua (Daghestan),
Atskhour, Khotchaldagh, en Souanétie.
var. Flavicans B. (Pl. IV, fig. 8). — A Borjom, Abbas-
touman, Lagodekhi, Kasikoparan en Juin et Aoüt.
Roscida Esp. — Lederer la cite d’Akhaltsikhe.
Kuhlweini Hb. var. Alpestris Z. — Le Dr. Staudinger
la possède du Caucase.
Mesomella L.— Prise par M. de Hedemann à Manglis
vers la fin de Juillet.
57. LITHOSIA F.
Muscerda Hufn. — A Derbent, Tiflis, Avtchaly, Borjom,
Lagodekhi. En Juillet et Aoüt.
Deplana Esp. — A Borjom et Istidara.
Lurideola Zinck. — A Borjom, Lagodekhi, Lischk, Isti-
dara, Adjikent, Delijan, Mazra, Passnaour. En Juin et Juillet.
Complana L.— A Borjom, Manglis, Kodjori, Hankynda,
Daratchitchag, Delijan, Derbent. En Juin.
Unita Hb. — A Apcheron.
var. Palleola Hb. — A Borjom, Derbent en Mai.
ab. Vitellina Tr. — A Borjom en Juillet.
Lutarella L.— A Borjom, Manglis, Bakouriani, Kasiko-
paran, Kourouche.
he
var. Pallifrons Z. — Borjom, Kasikoparan en Juillet.
Sororcula Hufn. — A Borjom, Lagodekhi, Soukhoum,
Derbent en Juillet et Août.
58. GNOPHRIA Stph.
Quadra L. — Très-répandue dans toute la Transcaucasie.
Rubricollis L. — A Borjom; mais très-rare.
EPA 2 ECC ET DEL STPE.
59. EMYDIA B.
Striata L. — Lederer dit: „Caucase, Lenkoran, commune“;
moi je ne possède que quelques exemplaires de Lagodekhi et
de Derbent.
60. DEIOPEIA Stph.
Pulchella L. — A Tiflis, Borjom en Mai; à Lagodekhi,
Derbent, Istidara, Apcheron, Bakou, Lenkoran en Juillet et
Août. J'ai pris un exemplaire de cette jolie espèce à Tiflis
le 6 Décembre 1876.
61. EUCHELIA B.
Jacobaeae L. — A Lagodekhi, Istissou, Lischk, Derbent.
En Juin et Juillet.
86
62. NEMEOPHILA Stph.
Russula L.— A Helenendorf, Istissou, Lagodekhi, Kho-
tchaldagh, Makhramkend (Daghestan) en Juin et Juillet.
Plantaginis L. var. Caucasica Men. — A Bakouriani,
au mont Chambobel près d’Akhaltsikhe, à Kasikoparan, Gué-
tchinan, Lischk en Juillet.
Le type n’a pas encore été trouvé; la variété Caucasica
Mén. est très-répandue sur les pentes des montagnes à l’al-
titude de 6—9000 p.
63. CALLIMORPHA Latr.
Dominula L. — Ce papillon n’a été trouvé qu'une seule
fois, nommément par M. Leder !) en Souanétie au mois de
Juillet. La var. Rossica Kol. cependant est très-répandue.
var. Rossica Kol. — A Borjom, Lagodekhi, Akhty, au
Karabagh en Juin, Juillet et Août.
Hera L. — Très-répandue; à Borjom, Kodjori, Lagode-
khi, Manglis, Delijan en Juillet.
64. AXIOPOENA Men.
Maura Eichw. (Pl. V, fig. 5). — Jusqu'en 1880 ce beau
papillon n'avait été rencontré, que sur le bord oriental de la
') M-r Leder (pas à confondre avec Lederer), connu par ses recherches
assidues sur les coléoptères et les coquilles du Caucase, nous a envoyé cette
année bon nombre de papillons, qu'il a recueillis en Souanétie, au Talyche et
surtout à Helenendorf.
87
mer Caspienne, à Krasnowodsk '). Le 17 Mai 1880 M. Chri-
stoph en trouva la chenille sur une espèce de Centaurea, aux
environs d’Ardanoutch, situé au Sud de Batoum à quelques
lieues de la frontière turque. Le papillon Q est éclos le 19
Juillet; nous avons donné une figure de cet exemplaire, parce
qu'il se distingue de ceux de Krasnowodsk par sa taille plus
grande et sa coloration rouge plus vive.
65. ARCTIA Schrk.
Caja L. — [l'unique exemplaire a été obtenu d’une che-
nille, que j'ai trouvée à Borjom en Juin.
var. Wiscotti Stgr. — La variété est plus répandue que
la forme typique; elle est assez fréquente à Borjom, Tiflis et
Manglis en Juin et Juillet.
Villica L. — Très-répandue dans toute la Transcaucasie.
A Borjom, Lagodekhji, Soukhoum, Tatief, Kourouche en Juin.
Elle varie beacoup, principalement sous le rapport des taches
blanches des ailes supérieures.
var. Angelica B. — A Ordoubad on ne rencontre que
cette variété à taches jaunes.
var. Confluens Rom. (Pl. IV, fig 9.). — Alis anticis
maculis tertia et quarta confluentibus.
La différence entre la forme typique et la variété Con-
fluens consiste en ce que la 3-me tache, longeant le bord
antérieur, est réunie avec la 4-me tache; cette dernière est
à son tour réunie à deux autres taches, disposées en-dessous,
1) La remarque de Ménétriés: „nous recümes de Tiflis un second exem-
plaire“ (Enum. corp. anim. Mus. Imp. Acad. Sc. Petrop. Pars III, pag. 161)
n'indique pas assez clairement, si le papillon était originaire du Caucase.
88
et à la tache du bord postérieur. Toutes ces taches réunies,
ou bande blanche jaunâtre, aboutissent à l’angle interne, où les
franges ne sont pas noires, comme il a été faussement repré-
senté sur notre planche, mais aussi d’un blanc jaunâtre. M-r
Christoph a trouvé cette variété à plusieurs reprises à Had-
schiabad et Astrabad, dans la Perse septentrionale 1); lui et
M-r Sievers l’ont rencontrée aussi à Lenkoran. Dans tous
ces parages la forme typique n’a pas encore été découverte.
Purpurata L.— A Tiflis, Borjom, Daratchitchag, Ordou-
bad, Migri en Juin et Juillet.
Hebe L. — Très-fréquente à Tiflis; à Borjom, Atskhour,
Eldar, Helenendorf, au Talyche, en Mai et Juin.
Maculosa Gern. var. Caecilia Stgr. — A Borjom, assez
rare; la chenille sy trouve sur une espèce de Galium en
Avril et Mai; aussi a Atskhour et Istissou.
66. EUPREPIA HS.
Rivularis Men. — A Derbent,Kodjori et Helenendorf, où
elle est très-fréquente et d’où M-r Leder nous a envoyé cette
année un grand nombre d’exemplaires dd. Il y en a plu-
sieurs, où les bandes transversales blanches s’elargissent con-
sidérablement vers le milieu des ailes, de sorte que les taches
noir-brunes sont à peine à remarquer.
67. OCNOGYNA Ld.
Loewii Z. var. ? Armena Stgr. — Le Dr. Staudinger la
possède d’Annenfeld; M. Haberhauer l'a prise en Octobre 1867
1) Horae Soc. Ent. Ross. T. X, pag. 32. Ibid. T. XII, p. 205 où cette
variété à été classée à tort parmi la Konewkai Frr.
89
sur les plaines de Schamkhor. M. Christoph a pris la chenille
près de Sardarak dans le gouvernement d’Erivan.
68. SPILOSOMA Stph.
Fuliginosa L. — A Borjom, Tiflis, Manglis, Soukhoum
et Derbent en Avril et Mai.
var. Fervida Stgr. — A Borjom, Lagodekhi, Tiflis, He-
lenendorf, Derbent, Manglis, Akhty en Juillet.
Excepté la teinte plus claire des ailes supérieures le type
présente peu de différence avec les exemplaires de l'Europe
centrale. Il est plus que probable, qu’au Caucase la forme
typique représente la première et la var. Fervida Stgr. la se-
conde génération.
Placida Friv. — Elle est très-rare et n'a été prise qu'à
la lumière au mois de Mai à Ordoubad.
Luctifera Esp. — A Borjom en Juin et Juillet.
Mendica Cl. — A Tiflis, Borjom, Lagodekhi, Helenendorf,
Bakou, Derbent. En Mai et Juin.
Menthastri Esp. — A Borjom, Lagodekhi, Helenendorf,
Derbent en Mai et Juin.
Urticae Esp. — A Borjom, Tiflis, Helenendorf, Lagodekhi,
Soukhoum, Eldar, Derbent en Juin.
90
EV ELLE PTT Er DS:
69. HEPIALUS F.
Humuli IL. — Depuis Ménétriés et Kolenati ce papillon
n'a pas été retrouvé au Caucase.
Sylvinus L. — Aux environs de Kars; à Manglis; une
très-grande ® de Lagodekhi.
Laetus Stgr. (Pl. V, fig. 3 et 4). — De cette jolie espèce
on ne connaissait jusqu'à présent que le ', décrit par le Dr.
Staudinger en 1877 (Stettiner Ent. Zeit. 1877, p. 177). Quel-
ques renseignements supplémentaires se trouvent dans les Horae
Soc. Ent. Ross. T. XIV, p. 489, où elle est représentée sur
la Pl. III, fig. 1. M-r Staudinger ne décide pas définitive-
ment la question si le Zaetus est une espèce particulière ou
rien qu'une forme variée de Sylvinus. Comme néanmoins dans
la description qu'il donne de ce lépidoptère il n'est point
question des ailes postérieures, il me paraît que ce sont pré-
cisément celles-ci qui constituent une différence décisive entre
le Laetus et le Sylvinus. Ce dernier, de même que les autres
espèces d’Hepialus n’ont aucun dessin aux ailes postérieures,
tandis que les Laetus (jai à ma disposition six exemplaires
dd et deux ® ©) présentent toujours aux bords antérieurs
de ces ailes une tache ou ligne oblongue suivie d’une autre-tache
hémisphérique; le rebord de ces ailes est ordinairement entouré
d'une bande d’un gris jaunätre n’atteignant pas la mi-largeur
de l'aile; tout autour de cette bande le fond de l'aile est brun,
particulièrement foncé chez les G'&'. Plusieurs beaux exem-
plaires de la ® de cette espèce, récemment pris à Manglis
91
par Madame Radde et par M-r C. Hahn, maître au gymnase
de Tiflis, ressemblent aux dd pour ce qui concerne le des-
sin, à cette difference près qu'on y rencontre moins de blanc
sur un fond gris-brunâtre. Pour ce qui en est de la grandeur,
les ® © sont souvent deux fois plus grandes que les & d.
Velleda Hb. ab. Gallicus Ld. — Mr. le Dr. Staudinger
rapporte à cette espèce un exemplaire gigantesque d’un He-
pialus Q, que j'ai pris à Borjom en 1875. Je m’abstiens de
toute remarque sur cet intéressant papillon, dont Venvergure
est de 73 mm., car malheureusement il n'existe plus et je
n'en possède maintenant que le dessin.
Lupulinus L. var. Unicolor. — Le Dr. Staudinger le
possede d’Akhaltsikhe.
Mlokossevitschi Rom. (Pl. IV, fig. 10). — Alis antieis
ochraceis, striga subcurvata obliqua prope basim, macula media
obtuse-triangulari, fascia ramosa postica, macula anteapicali
strigaque limbali brunneis; posticis brunneo lutescentibus.
1 & Expans. alar. antic. 12 mm.
Ce lepidoptere particulièrement caractéristique est encore
plus petit et plus trapu que le 7. Hectus, auprès duquel on
peut le classer sans inconvénient. La découverte en est due
au forestier Mlokossevitch à Lagodekhi, auquel on doit la
connaissance de plusieurs espèces jusque-là inconnues non seu-
lement dans le Caucase, mais n’ayant point encore fait partie
du domaine de la science. Malheureusement il n’en existe
qu'un seul exemplaire G', assez bien conservé, qui fut pris
le 28 Août à Lagodekhi.
Les antennes en sont de couleur de rouille assez claire;
la tête, le corselet, l'abdomen d’un jaune de rouille tirant sur
le brun. Strictement parlé, le fond des ailes est d’un brun
rougeätre, tandis que les raies et les taches sont d’un jaune
92
d’ocre sale. Mais comme ces dernières, €. à. d. les taches et
les raies oceupent la plus grande partie de la surface des ailes,
il me semble plus juste de considérer le fond comme étant
de couleur jaune d’ocre, les raies et les ailes, au contraire,
comme étant de teinte brune. En considérant la chose à ce
point de vue, on voit une raie brune, courte et curviligne
prendre naissance à la base des ailes et se diriger oblique-
ment vers le bord interne. Le même bord brun antérieur
donne naissance à une seconde raie également recourbee à
son issue, qui envoie vers le centre une assez longue nervure
en forme de tampon obtus et décrit après ca deux légères
dentelures. Le côté extérieur est pareillement muni d’une den-
telure entre laquelle et la pointe de l'aile se trouve une pe-
tite tache oblique de couleur brune et de forme ovale. Vers
le milieu de l’aile se trouve une tache brune, triangulaire,
un tant soit peu arrondie à son extrémité obtuse; elle fait
l'effet d’être suspendue aux bord costal. Le rebord présente
aussi une bande de largeur moyenne et de couleur brune.
Toutes ces bandes et toutes ces taches sont bordées d'un brun
foncé. Les franges sont d’un jaune d’ocre clair. Les ailes
postérieures sont d'un gris-brun jaunätre; le dessous des ailes
est uniformément coloré en brun de rouille.
LEPIDOPTERA
aus dem Achal-Tekke-Gebiete
Von H. CHRISTOPH.
(Planches VI, VII et VIII).
Erster Theil.
Die nachfolgende Aufzählung der von mir auf Befehl Sr.
Kaiserlichen Hoheit des Grossfürsten Nikolai Michailowitsch
vom 15. April bis zum 3. Juli im Transkaspi-Gebiet und haupt-
sächlich in dem noch wenig, oder garnicht in entomologischer Be-
ziehung durchforschten Achal-Tekke-Gebiete gesammelten Lepi-
dopteren kann selbstverständlich keinen Anspruch auf Voll-
ständigkeit machen, zumal da eigentlich nur an zwei Punkten
einige Zeit eingehender gesammelt werden konnte.
Derjenige Theil Turkmeniens, der sich von dem Kleinen
Balchan-Gebirge nach Osten bis gegen Merw längs dem Ko-
pet-dagh-Gebirge hinzieht, wird von dem, von den Turkme-
nen etwas verschiedenen und ihnen bis vor der Besiegung durch
die Russen feindlichen, räuberischen und tapfern Stamm der
Achal-Tekke bewohnt und danach auch, wohl etwas beliebig,
das Gebiet selbst Achal-Tekke genannt.
Wie zu erwarten war, fanden sich hier manche, auch
im persichen Alburs - Gebirge vorkommende Arten, ferner
mehrere, die bisher nur im Kuldscha-Gebiete von Herrn Alphe-
94
raki beobachtet wurden, so wie andere, die in dem ausgedehn-
ten Gebiete zwischen dem Altai und Hindukusch, welches von
Dr. Staudinger als „Tura“ bezeichnet wird, gesammelt worden
sind.
Die ebene Steppe erwies sich als ziemlich arm an Insek-
ten, obgleich hier im April die Vegetation eine recht mannig-
faltige nnd interessante war. Das mag wohl darin seinen Grund
haben, dass schon zu Ende Mai die von dem waldlosen Ge-
birge kommenden Bäche versiegen und Sonnenglut und Stürme
dann fast alle Vegetation vernichten. Etwas reicher an Insek-
ten sind die durch abgeschwemmte Erde aus dem Gebirge an-
steigenden, diesem anliegenden, Steppenstreifen. Hier hält sich
die Bodenfeuchtigkeit, in Folge häufiger Niederschläge, länger
und es entwickelt sich eine recht üppige Vegetation mit vielen
Pflanzen, die der übrigen Steppe fehlen. In Folge davon ist
auch das Insektenleben hier ein regeres und mannigfaltigeres.
Ich kam am 13. April !) in Krasnowodsk an und konnte
noch in derselben Nacht auf einem Dampfboote der Regierung
die Weiterfahrt nach dem Michailow Busen antreten. Diese Fahrt,
vom herrlichsten warmen und windstillen Frühlingswetter
begünstigt, war auch in gesellschaftlicher Beziehung, Dank der
Liebenswürdigkeit des Commandeurs, eine sehr genussreiche und
angenehme. Bald hat man zu beiden Seiten in nicht grosser
Entfernung Land in Sicht; rechts liegt die Insel Tscheleken —
kahle Sandflächen und niedrige Dünen, auf denen ab und zu
ein abgestorbener Halbstrauch steht;—links ziehen sich eben
solche, etwas höhere Sandhügel hin. Auf der ganzen üden Sand-
tläche ist kein lebendes Wesen zu sehen! Nur im Wasser, unweit
des Ufers, tummelten sich Möven, Kormorane, Pelikane und die
schönen Flamingo. Zur Station Michailowsky-Salif kam unser
Dampfschiff zeitig an; da der Zug der Transkaspibahn erst am
') Anmerk. Die Zeitangaben sind nach neuem Style.
95
Abend abging, so hatte ich einige Stunden Zeit zum Excursiren
zwischen den Sanddünen, wo hier eine, wenn auch nicht reiche,
so doch leidlich verschiedenartige Vegetation war. Es blühten
hier einige Astragalus und andere kleine Frühlingsblumen, aber
von Lepidopteren war nichts zu sehen; vielleicht wegen des
heftigen Windes, der sich erhoben hatte. Die Eisenbahnfahrt
von hier bis zur Endstation Kisil-Arvat gestaltete sich zu
einer nicht unergiebigen Excursion, denn auf den Halteplätzen
fand ich an den Stationslaternen und in den erleuchteten Sta-
tionsgebäuden manche recht interessante Noctuen und klei-
nere Thiere. Der Umstand, dass, in Folge noch nicht so ganz
geordneter Zustände der Bahnverwaltung, mein Gepäck auf
irgend einer Station mit dem abgekoppelten Waggon zurückge-
blieben war, verursachte mir einen Aufenthalt von 5 Tagen in
Kisil-Arvat. Ich hatte hier Gelegenheit zu einigen Excursionen
in die nächstgelegenen Berge des nicht weit westlich be-
ginnenden Kopet-dagh-Gebirges. Die diesem vorgelagerten Mer-
gelhügel und deren Schluchten waren jetzt besonders reich an
Blüthen und es flogen hier u. A. Pieris Daplidice, Anthocharis
Delia, Zegris Fausti und auf den kahlen Hügeln Anthoch. Char-
lonia. Viel mehr konnte ich auf den felsigen Bergen nicht
finden; das Bemerkenswertheste war ein Stück von Erebia Ma-
racandica Ersch. In den Blüthen einer hochrothen Tulpe fan-
den sich ausser zwei Species von Amphicoma, Tortriciden Raupen;
wohl die von Oxypteron impar Stgr., die in Südrussland die
Blüthen von Tulipa Gesneriana bewohnen. Die mitgenommenen
Raupen gingen auf der Weiterreise zu Grunde.
Nachdem ich endlich meine Bagage bekommen hatte, reiste
ich sogleich weiter und zwar bis Bami in einer Arba. Die
Fahrt in einem solchen Fuhrwerk ist in hohem Grade be-
schwerlich und anstrengend. An Stössen von allen Seiten fehlt es
nicht. Glücklicher Weise traf ich in Bami noch eine arme-
nische Familie an, welche nach Askhabad reiste und mir schon
96
in Kisil-Arvat einen Platz in ihrem bequemen. Reisewagen an-
geboten hatte. Da ziemlich langsam gefahren wurde, konnte
ich, gelegentlich neben dem Wagen her — oder vorauslau-
fend, etwas sammeln. Aber ausser einigen trägen Melaso-
men und Rüsselkäfern, die unter Steinen lagen, war von
Insekten nur wenig zu sehen. Doch glaube ich, einmal eine
Lycaena Anthracias Chr. vorüberfliegen gesehen zu haben. In
Artschman wurde ein längerer Halt gemacht und mir damit
Gelegenheit zu einer Excursion gegeben. In den Umgebungen
einer warmen Schwefelquelle waren hier die Raupen von Ocno-
gyna Loewii var. pallidior ziemlich häufig an verschiedenen
Salzpflanzen. Der Weg bis Askhabad geht stets in nicht grossen
Abständen vom Gebirge hin, welches bei Gük-Tepe kaum 8000 F.
hoch sein mag. Es ist kahl, wenigstens auf der Nordseite,
hat aber im Innern öfters mit Gebüsch bewachsene Schluchten.
Bei Askhabad erhebt es sich wohl bis über 10,000 F., was ich
daraus schliesse, dass einzelne Schneestreifen bis über den
halben Mai sichtbar blieben.
In Askhabad wurde mir seitens der Militärverwaltung eine
geräumige Kibitka, wie sie hier noch meistentheils von den
Officieren benützt werden, zur Verfügung gestellt. Wenn es nicht
heiss ist, wohnt man darin ganz erträglich, aber bei der hier
bald eintretenden hohen Temperatur, ist es kaum möglich am
Tage darin zu sein und sich zu beschäftigen. Askhabad, eine
im Entstehen begriffene Stadt, hatte als früherer Hauptwohn-
platz der Tekke ausgedehnte und wohlgeptlegte Baumgärten.
Leider wurden dieselben bis auf wenige Reste durch Abhauen
der Obst-und anderen Bäume zu Brennholz durch die Soldaten
zerstört. In diesen einstigen Gärten hielten sich vorwiegend
die gewöhnlicheren, im ganzen europäischen (rebiete vorkom-
menden Schmetterlinge auf. In der Nähe von Askhabad war
die ergiebigste Fangstelle eine Gruppe von niedrigen Mergel-
hügeln, wo, wenigstens den April hindurch, eine ziemlich
9
mannigfaltige Vegetation war. Die ebene Steppe war, wie schon
erwähnt, recht arm an Insekten, so dass besonders der Tagfang
oft sehr wenig befriedigende Resultate lieferte. Gegen Ende
Mai war hier fast Alles verdorrt; nur da, wo Alhagi Camelorum
wuchs, wurde das Auge durch frisches Grün erfreut, und
auch nur an dieser Pflanze und am Boden unter derselben
waren zu dieser Zeit verschiedene Insekten zu finden. Die
Blüthen wurden von Lycaenen und andern Tag-und Nachtfaltern
besucht und am Boden liefen im Schutze dieses Halbstrauchs
die grossen Raubkäfer (Anthia Mannerheimi) nach Beute umher.
Leider aber wurden bald nach meiner Ankunft die näher bei
Askhabad gelegenen Alhagi-Fluren ohne Grund von den Soldaten
in Brand gesteckt. Dem von Askhabad cirea 20 Werst entfernten
Kopetdagh zunächst zeigte die Steppe eine recht üppige Ve-
getation. Grosse Umbelliferen mit breiten Blättern, über manns-
hohe, über und über mit weissen Blüthen bedeckte Crambe-
Stauden, verschiedene Astragaleen, strauchartige Convolvulus-
Arten, Verbascum, Anthemis, Anthericum, Gladiolus, Allium
und manche andere Zwiebelgewächse gewährten durch bunte
Mannigfaltigkeit und reiche Blüthenfülle einen grossen Reiz.
Dieselben und noch viele andere Pflanzen bedecken die Hügel
und Schluchten. Schildkröten, grosse Schlangen (Vipera) halten
sich hier im Schatten der breitblättrigen Pflanzen verborgen.
Die höheren Abhänge sind mit üppigem Grase bedeckt und
zeigen schon einen fast subalpinen Charakter. Noch höher hin-
auf treten die auch dem persischen Alburs eigenthümlichen
Stachelpflanzen, Acantholimon, Astragalus, Acanthophyllum und
vereinzelte Bäume von Juniperus excelsa auf. In den felsi-
gen Schluchten und an den Abhängen kommen vereinzelte Celtis
australis, Acer, Feigen und andere Sträucher vor. Im Vergleich
mit dem persischen Albursgebirge ist der Kopetdagh arm an
Insekten. Das hat vielleicht zum Theil seinen Grund in dem
periodischen Abbrennen des Grases durch die Einwohner.
{l
98
In der ersten Woche des Juni verliess ich Askhabad und
reiste bis Artschman zurück; von hier aus ritt ich nach einem
etwa 20 Werst entfernten, im Gebirge oberhalb des Dorfes Nuchur
befindlichen Kosakenlager, wo ich zwei Wochen blieb. Die Bedin-
gungen dieses circa 7000 F. hoch gelegenen Platzes waren für In-
sekten günstig. Es fehlte nicht an einer recht verschiedenar-
tigen und oft üppigen Vegetation. Die Umgebungen des Lagers
bestanden aus Wiesen, theils kahlen, theils mit Gebüschen
oder Kräutern bedeckten Hügeln, Schluchten und Thalein-
schnitten. Etwa 1000 F. tiefer waren breitere Thäler mit der
Vegetation der Salzsteppe; hier gab es viele Schmetter-
linge, dieich beim Lager nicht beobacht hatte. Nach Verlauf
von zwei Wochen reiste ich, da der Fang, der eintretenden
Hitze wegen, nicht mehr lohnend erschien, über Krasnowodsk
nach Baku zurück.
Aufzählung der gesammelten Arten.
1. Papilio Machaon L. — Askhabad; ein ziemlich gros-
ses ©.
2. Aporia Crataegi L.— Das einzige, am Fusse des
Kopetdagh bei Askhabad gefangene Q gleicht sehr der
A. Hippia Brem., hat aber keinen gelben Basalfleck auf der
Unterseite der Hinterflügel; auch die Gestalt der Mittelzelle
der Hinterflügel ist die von Crataegi.
8. Pieris Rapae L.— Von Askhabad; gewöhnliche Form.
4. Pieris Brassicae L.— Wurde einige Mal in einer
Schlucht des Kopetdagh beobachtet.
5. Pieris Daplidice L. — Die am 18. April bei Kisil-
Arvat und später bei Askhabad gefangenen Stücke sind ziemlich
gross, wie sonst die Sommergeneration sie hervorbringt. Bei
Nuchur fing ich zu Anfang Juni einige Stücke der
6. var. Raphani Esp.
7. Anthocharis Belia var. Pulverata Chr. — Alarum
anticarum maculae apicales albae conjunctae; subtus posticarum
maculae plures minores nitentes albae.
Diese Varietät unterscheidet sich von der typischen Beia
besonders dadurch, dass stets die drei weissen Flecke in der
schwarzen Vorderflügelspitze zusammenhängen, wodurch eine
Art von Binde entsteht. Auch ist das Schwarz bei dieser
Localform nie so gleichmässig weisslich bestäubt, wie bei Delia
und A. Tagis var. Bellezina B., vielmehr ist die weisse Bestäu-
bung gröber; oft ist das Schwarz aus deutlichen Querstricheln
gebildet. Der Mittelfleck am Schlusse der Mittelzelle gleicht
beim & dem von Belia, aber beim P ist er dicker und fast
rautenförmig gestaltet. Die Unterseite entbehrt jeder Spur von
Gelb; die rein weissen Flecke sind grösser und zahlreicher
und haben etwas Glanz. Der Schmetterling flog im April bei
Kisil-Arvat in den grasigen Schluchten der vordersten Hügel.
Auch bei Askhabad war er nicht besonders selten. Im Jahre
1874 fing ich mehrere ganz gleiche Stücke bei Krasno-
wodsk und im Jahre zuvor 1 Q bei Schahrud in Nord-
Persien.
8. Anthocharis Charlonia Donz. — Sie flog am 18.
April nicht selten auf den kahlen Vorhügeln des Gebirges bei
Kisil-Arvat.
9. Anthocharis Tomyris Chr. (Pl. VI. fig. 1a, b. &
et P)— Alis sulphureis basi nigricantibus subrotundatis, ma-
cula cellulae discoidalis &'-is triangulari, ® -ae permagna subro-
tundata apiceque nigricantibus; posticis ® -ae flavosulphureis
fascia submarginali nigricante, cilüs ommium rubescentibus;
7*
100
subtus anticis pallidioribus, macula discoidali et apice flavovi-
rescentibus, posticis virescentibus punctis duobus, uno ad mar-
ginem anteriorem, altero medio albidis.
Exp. al. ant. 22 mm.
Diese sehr interessante neue Art reiht sich der A. Charlonia
var. Levaillantii Luc. an. Sie ist von dieser gutdurch ihre Grösse
unterschieden, so wie durch den dreieckigen Diskoidalfleck des
d und die schwärzlich grau-grüne Unterseite der Hinterflügel.
Die Farbe der Flügel ist beim &' ein helles Schwefel-gelb.
Der Vorderrand ist röthlichweiss, reichlich mit schwarzen Schup-
pen überlagert. An der Wurzel der Vorderflügel und in grös-
serer Ausdehnung auf den Hinterflügeln bilden reichlich aufge-
lagerte schwarze Schuppen einen dunklen Schatten. Der Dis-
koidalfleck hat eine dreieckige Gestalt und seine nach aussen
gerichtete Seite ist eingebuchtet; die Flügelspitze ist in ähnlicher
Ausdehnung, wie bei Levaillantii, schwärzlieh, aber ohne eine
Spur von gelben Flecken im dunklen Grunde. Am Vorderrande
sind vor der Spitze 3 gelbliche Fleckchen. Das ® , mit etwas mehr
abgerundeten Vorderflügeln, hat weissgelblichen Flügelgrund. Der
Diskoidalfleck ist hier unförmlich gross, schräg gerichtet, oben
mit breiter Basis am Voderrande hängend, unregelmässig vier-
eckig, mit abgerundeten Ecken. Die schwärzliche Färbung der
Flügelspitze zieht sich hier bindenartig bis gegen den Innenwin-
kel. Die Hinterflügel haben ein etwas gesättigteres Gelb (fast
wie bei dem ® von A. Damone Feisth.) und eine ziemlich
breite, aus schwarzen Schuppen bestehende Binde vor dem
Saume, die bis über die halbe Flügelbreite reicht. Die Fran-
zen aller Flügel sind unrein rosafarben.
Auf der Unterseite sind die Vorderflügel bleicher gelb,
nur an der Basis längs des Vorderrandes bis zum Mittelfleck
schwefelgelb. Fleck und Flügelspitze sind grau-grün. Ebenso sind
die Hinterflügel, die nur in der Mitte des Vorderrandes und
in der Flügelmitte einen weisslichen Punkt haben. Beim Q ist
101
auf der Unterseite im unbestimmt abgegrenzten Mittelflecke der
Vorderflügel ein weisslicher Punkt bemerkbar.
Von dieser höchst interessanten Species erbeutete ich 4
d' und 1 Q Mitte April bei Askhabad, wo sie auf den nahen
Mergelhügeln unweit der Stadt an einer gelbblühenden Cru-
cifere sich zeigten.
10. Anthocharis Pyrothoë Ev.— 1 & von Kisil-Arvat.
11. Zegris Fausti Chr. — Ich fing diese schöne Art in
einigen Stücken bei Kisil-Arvat in den Steppenschluchten nächst
den Bergen und bei Askhabad.
12. Colias Erate Esp. — Wenige ® ® bei Nuchur im
Juni gefangen.
var. Helichta Ld. — Askhabad 1 ©.
13. Colias Edusa Fab. — Einzeln bei Nuchur.
14. Colias Aurorina HS. — Die schon ziemlich abgeflo-
genen d & gleichen den persischen und transkaukasischen, die
@Q aber, einerothe Form, sind lichter gelbroth, mit ziem-
lich breitem schwefelgelbem Vorderrande der Flügel und zahl-
reicheren und grösseren gelben Flecken im schwarzen Saume. Der
Schmetterling flog im Juni bei Nuchur.
15. Rhodocera Rhamni 1. — Einzeln bei Nuchur, die
daselbst gefangenen Exemplare sind ziemlich klein.
16. Thecla Lunulata Ersch — Nur 1 Q von Nuchur.
17. Polyommatus Phoenicurus Ld. — Ich fing diese
Art unterhalb Nuchur in einem trockenen Bachbette und auch
ein Mal bei Artschman. Ganz gleich den Exemplaren von
Nordpersien.
18. Polyommatus Thersamon Esp. — 1 gewöhnliches
Stück bei Göktepe gefangen.
102
19. Polyommatus Phlaeas L.— 1 d im April bei
Göktepe ist die gewöhnliche Form.
20. Cigaritis Acamas Klug. — 1 ® in den Gärten von
Askhabad im Mai gefangen, gleicht genau meinen Stücken von
Schahrud in Persien. Dagegen zeichnen sich die Exemplare,
welche ich am 18. Juni oberhalb Nuchur fing, durch ihre Grösse
und dunkle Färbung aus.
21. Lycaena Baetica L.— Von Nuchur und Krasno-
wodsk.
22. Lycaena Trochilus Frr. — Im Mai selten bei As-
khabad.
23. Lycaena Torgouta Alph. — Diese schöne Art war
bei Nuchur nicht gerade selten, aber grossentheils abgeflogen
oder zerrissen. Sie fliegt stets auf kahlen, von Vegetation
beinahe entblössten Erdstellen, doch nie an Abhängen. Im
Juni. Ich habe diese Art schon 1878 in der Umgegend von
Schahrud in einigen, dieser gleichenden Stücken gefangen.
24. Lycaena Loewii Z.— Selten bei Nuchur zu Anfang
Juni. Die hier gefangenen Stücke gleichen genau den klein-
asiatischen und armenischen, deren schönes Blau sie haben,
während die Exemplare von Schahrud ein bleicheres Violett-
blau zeigen.
25. Lycaena Christophi Ster. (Pl. VI, fig. 2 a,b.
et @).— Nicht häufig bei Askhabad, häufiger bei Durun und
auf halbem Wege nach Artschman; au Alhagi im Juni.
26. Lycaena Zephyrinus Stgr. (Pl. VI, fig. 3 a,b. d
et Q).— Im Mai bei Askhabad in den kräuterreichen Schluch-
ten am Fusse des Gebirges. Die wenigen hier gefangenen Stücke
zeichnen sich durch ihre Grösse von den später bei Nuchur
gesammelten aus.
105
27. Lycaena Miris Stgr. (Pl. VI, fig. 4 G'). — Recht
grosse Stücke bei Askhabad in der Steppe nächst dem Gebirge.
Sie setzten sich meist an die Blüthen eines Convolvulus. Im
Gebirge flog diese ZLycaena nicht. Ich habe sie früher auch
einzeln bei Schahrud gefangen. Die Exemplare von dort sind
kleiner und die feine weisse Linie vor dem Saume am Innen-
rande der Hinterflügel ist deutlicher.
28. Lycaena Eurypylus Frr. — Ziemlich häufig bei
Nuchur.
29. Lycaena Baton Bgstr. — Artschman und Nuchur.
30. Lycaena Panagaea HS. — Einzeln bei Nuchur ge-
fangen.
31. Lycaena Astrarche Bgstr. — Askhabad. Ein gros-
32. Lycaena Icarus var. Persica Bienert. — Sie war in
den Gärten und in der Steppe bei Askhabad und auf dem
ganzen Wege bis Artschman nirgends selten. Die P Q vari-
iren auffallend; neben den gewöhnlichen braunen kommen blaue
Weibchen in allen möglichen Nuancen vor.
33. Lycaena Amanda Schn. — Bei Nuchur. Ziemlich
STOSS.
34. Lycaena Kindermanni ld. — Die einzigen zwei bei
Nuchur gefangenen Männchen stimmen nicht ganz mit meinen
kleinasiatischen überein.
35. Lycaena Glaucias Ld. — Nicht selten bei Nuchur
in den nächsten Umgebungen des Lagers.
36. Lycaena bei Iolas O. — 2 sehr beschädigte dd
unterscheiden sich von dieser Art, ausser ihrer geringen Grösse,
durch den breiteren schwarzen und deutlicher gegen das Blau
104
abgegrenzteu Aussenrand. Auch ist das Blau weniger bleich.
Auf der Unterseite sind die schwarzen, rein weiss umzogenen
Flecke vor dem Aussenrande bedeutend dicker und der blaue
Anflug auf den Hinterflügeln von der Wurzel bis zum Mittel-
strich verbreitet.
37. Limenitis Camilla Schiff. — Mehrere ziemlich kleine
Stücke von Nuchur.
38. Grapta Egea Cr.— Einzeln in den Felsschluchten des
Gebirges bei Askhabad.
39. Vanessa Cardui L. — Askhabad.
40. Melitaea Phoebe Knoch var. — Die wenigen, mei-
stens abgeflogenen Exemplare weichen sehr von Phoebe ab und
lassen mich die mir der Beschreibung nach ganz unbekannte
Casta Koll. vermuthen.
41. Melitaea Persea Koll. — Auf den vordersten Hügeln
des Kopetdagh bei Askhabad und Artschman nicht besonders
selten im Mai und Anfang Juni.
42. Melitaea Dalmatina Stgr. — Die ich für verschieden
von Persea, oder aber als deren Varietät ansehe, flog einzeln
in den ersten Tagen des Juni bei Nuchur.
43. Argynnis Lathonia L. — 1 grosses ® von Nuchur.
44. Argynnis Niobe L.— Mehrere bei Nuchur gefan-
gene Exemplare sind sehr hell rothgelb und mit kleineren
Flecken, als sonst gewöhnlich.
45. Argynnis Pandora Schiff. — Nicht selten im Gebirge
bei Askhabad und Nuchur.
46. Melanargia Japygia var. Caucasica Nordm. —
Diese bei Nuchur im Juni häufige Art unterscheidet sich von
allen kaukasischen Stücken durch geringere Grösse.
105
47. Erebia Maracandica Ersch. — Von dieser, wie es
scheint, sehr seltenen Art fing ich ein einziges &' bei Kisil-
Arvat am 18. April auf einem kahlen felsigen Hügel.
48. Erebia afra var. Dalmata God. — Sie flog einzeln
auf den höheren mit üppigem Grase bewachsenen Abhängen
des Gebirges bei Askhabad, war aber grösstentheils sehr ab-
geflogen.
49. Satyrus Anthe var. Enervata Alph. und ab. Ana-
loga Alph. — Bei Askhabad und Nuchur häufig. Unter den
eingesammelten Stücken kommen && vor, die beinahe eben
so rothbraun gefleckt sind wie die ® Q der ab. Analoga.
50. Satyrus Semele L. — Nuchur.
51. Satyrus Pelopea var. Persica Ster. — Diese Va-
rietät flog nicht selten im Gebirge bei Nuchur. Sie hat ein
etwas lebhafteres Rothgelb als die persischen und armenischen
Exemplare.
52. Satyrus Telephassa Hb. — Nicht selten bei Nnchur.
53. Satyrus Parisatis Koll. — Nur 1 € von Kisil-
Arvat, im Juni gefangen.
54. Satyrus Actaea var. Amasina Ster. — Flog vom
16. Juni an bei Nuchur (die Var. Parthica LA. habe ich nicht
bemerkt).
55. Pararge Menava Moore (Nasshreddini Chr.). — Ein-
zeln auf Felsgraten des Kopetdagh bei Askhabad im Mai.
56. Pararge Megaera 1.— Mit voriger zusammen.
57. Epinephele Davendra Moore. — Diese Art, wozu
als kleinere Lokalform die auch ausser der Grösse etwas ver-
schiedene Comara Ld. gehört, fing ich in 2 Stücken bei Nu-
chur in einer Felsschlucht. Sie kommt auch bei Ferganah vor.
106
58. Epinephele Dysdora ld. — Nicht selten bei Nuchur.
59. Epinephele Narica Hb. — Unterhalb Nuchur bei
etwa 4—5000 Fuss in einem Thale und an den Abhängen der
niedrigen in die Steppe ausgehenden Mergelhügel. Die ab. Na-
ricina Stgr. scheint hier nicht vorzukommen.
60. Epinephele Interposita Ersch. — Häufig bei Nuchur.
61. Epinephele Lycaon var. Lupinus Costa. — Nur
diese Varietät flog bei Nuchur.
62. Coenonympha Pamphilus L. — Bei Askhabad in den
unteren felsigen Schluchten des Kopetdagh, im April.
63. Spilothyrus Althaeae var. Baeticus Rbr. — Kam
einzeln in Felsschluchten bei Nuchur vor.
64. Syrichthus Sidae Esp. -— Bei Nuchur nicht selten im
Juni.
65. Syrichthus Serratulae Rbr. — Nuchur.
66. Syrichthus Staudingeri Spr. (Pl. VI, fig. 7). — In
einem trockenen Bachbette bei Nuchur flog diese Art in ein-
zelnen Exemplaren. Die wenigen gefangenen Stücke sind etwas
heller als die Turkestaner.
67. Nisoniades Marloyi B.-- Bei Nuchur einzeln.
68. Hesperia Thaumas Hufn. — Sehr häufig bei Nuchur.
69. Hesperia Ahriman Chr. (Pl. VI, fig. 5 a, b. d et ®).—
Alis fuscis, ad basin anticarum, vitta media et inferiore parte
posticarum vwirescente brunneis, maculis lutescentibus tribus
acutis triangularibus, macula in medio serieque punctorum
albidorum ante apicem, subtus anticis disco fusco, costa apice
et posticis unicoloribus lutescente griseis.
Exp. al. ant. 17 mm.
107
Von der dieser ähnlichen 77. Alcides HS. durch geringere
Grösse, etwas schmälere Hinterflügel und die grösseren drei-
eckigen, mit ihrer Spitze nach innen gerichteten Flecken, die
dem Mittelflecke näher stehen, als bei Alcides, so wie durch
die strahlenförmig stehenden Streifen, gelblich olivenfarbenen
Haarschuppen und den grauen Grund der Unterseite der
Hinterflügel verschieden.
Die Augen sind weisslich eingefasst; auch die Palpen,
Brust, Beine und Bauch sind weisslich. Der Flügelerund ist oben
dunkelbraun !). An der Wurzel haben die Vorderflügel einen
unbestimmt abgegrenzten Wisch von grünlich gelbbrauner
Behaarung. Auf den Hinterflügeln ist ein dicker Mittelstrahl
oder Wisch, so wie dey Innenrand in ziemlicher Breite, auch
heller, als der Grund, behaart. Die Vorderflügel haben ein
unbestimmt dreieckiges Mittelfleckchen. Nicht weit davon,
unterhalb desselben, etwas mehr nach aussen, sind zwei,
nur durch die Flügelrippe getrennte weissgelbe Fiecke, von
welchen der kleinere obere nach innen abgerundet, der untere
grössere spitz dreieckig ist. Ziemlich weit vorder Spitze
stehen 4 schräg nach aussen gerichtete gelblich weisse
Punkte °). Der Costalrand und die Franzen sind röthlich
grau.
Auf der Unterseite ist der Diskus der Vorderflügel dunkel
rauchbraun (dunkler als bei Alcides). Die Flecke sind leb-
hafter gelb, aber weniger scharf abgegrenzt. Der Vorderrand,
Flügelspitze und Hinterrand, so wie die Hinterflügel, sind
selbgrau.
Ich fing Anfangs Juni etwa 10 mehr oder minder reine
Stücke in dem trockenen Flussbette eines tiefer als Nuchur
gelegenen Thales.
1) Dunkler als bei 4. Alcides.
2) Bei A/cides sind es nur 3 dickere Punkte, welche weniger nach aussen
gerichtet sind.
108
70. Deilephila Livornica Esp. — Ziemlich häufig bei
Nuchur.
71. Sesia Zimmermanni Ld.—1 Paar von Nuchur unter-
scheidet sich von persischen Stücken durch lebhafteren metal-
lisch-grünen Glanz des Körpers, weissere Längsstreifen des
Thorax und bleicheres Roth der Flügel. Auch die Fühler sind
dunkler, mit blauem Schimmer.
72. Zygaena Smirnovi Chr. (Pl. VI, fig.6a,b. Jet Q).
Alis anticis coeruleo-nigris, : maculis tribus confluentibus, una
breviori acute-elliptica, e basi ad costam, altera inferiori postice
rotundata, tertia lata securiformi disci postice dentata puniceis;
posticis totis puniceis, nigrociliatis.
d' 2 Exp. al. ant. 16—16'/, mm.
- Man kann diesen Schmetterling eben so gut mit Z. Erythrus
Esp., wie auch mit Cambysea LA. vergleichen. Mit ersterer
Art hat er die Anlage der Zeichnung gemein, an letztere erin-
nert die scharfe Abgrenzung der Flecke,
Die Flügelgestalt ist fast ebenso, wie bei Cambysea. Füh-
ler schwarzblau. Die etwas rauhe Behaarung vom Kopf und
Oberleib überdeckt die glättere blaugrüne, etwas glänzende
Beschuppung beim &' fast vollständig, während sie beim ®
beinahe fehlt. Fühlerkolben ziemlich dick, mässig abgestumpft.
Vorderflügel bläulich schwarz. Die Flecken sind hell karmin-
roth, wie bei Cambysea. Sie haben eine ähnliche Gestalt, wie
die von Erythrus, Pilosellae und den verwandten Arten,
hängen aber viel inniger zusammen, da sie nicht durch dunk-
lere Rippen getrennt werden. Der vorderste elliptische beginnt
an der Basis und erreicht, spitz auslaufend, nicht die Mitte
des Vorderrandes, welcher, deutlich sichtbar, schwarz bleibt (bei
dem ® ist er mit gelblichen Schuppen bekleidet). Der Mit-
telfleck, der an der in sehr geringer Ausdehnung schwarzen
Basis seinen Anfang nimmt, verläuft fast gerade, nicht über
109
die Flügelmitte reichend und ist am Ende abgerundet '). Der
dritte, keil- oder beilföürmige Fleck zwischen beiden, ist vor der
Spitze sehr breit, noch breiter, als bei Erythrus, und nach
aussen fünffach gezackt und eben so scharf gegen den Flügel-
srund abgegrenzt, wie dies bei Cambysea der Fall ist ©).
Hinterflügel blassroth mit schwarzblauen Franzen.
Unterseite bleicher, als oben, sonst nicht verschieden. Ich
fing den Schmetterling in einer kleinen Anzahl auf einer Ge-
birgswiese bei Nuchur vom 16.—20. Juni, wo er gewöhnlich
an den Stengeln eines Æryngium ruhte.
73. Axiopoena Maura Eichw. — Nur einmal fing ich
Nachts bei Nuchur ein sehr grosses d',das sich von den früher
bei Krasnowodsk gesammelten durch seine Grösse und schö-
neres Roth auszeichnet und hierin einem 1880 bei Arda-
nutsch in Adscharien gefundenen Stücke gleich kommt.
74. Arctia Maculosa var. Mannerheimii Dup. — Ich
fing einige dd bei Nuchur an der Lampe. Ganz gleich an
Grösse und Färbung einem Exemplare aus Hadschyabad in
Nord-Persien. -
75. Ocnogyna Loewii var. Pallidior Chr. (Pl. VII, fig. 1
ap).
Alis pallide-fuscis. Anteriorum fasciis rufescente-albidis;
posticarum sordide rufescente-albidarum macula basali medisque
parvis obsoletis; maculis magnis antemarginalibus fuscis.
Ohne Zweifel gehört dieser Schmetterling als Varietät zu
Loewii Z., von welcher er sich in folgender Weise unterscheidet.
Wie es scheint, hat Lederer seine Olathrata-Loewii nach einem
') Bei Erythrus ist er auf seiner Unterseite mehr gekrümmt und am Ende
stumpf abgeschnitten, nicht abgerundet.
2) Bei Cambysea ist aussen dieser Fleck ziemlich gerade abgeschnitten,ohne
eine Spur von Zacken undsteht als rundlicher Fleck vollkommen gesondert
von den beiden anderen.
110
nicht ganz frischen Exemplare aufgestellt, an welchem die lange
Behaarung des Hinterleibes theilweise abgerieben war. Bei den
beiden mir vorliegenden, gezogenen Exemplaren ist der ganze
Körper mit langer rauher Behaarung bedeckt, die am oberen
Theile des Hinterleibes schwarzbraun, sonst aber röthlichweiss
ist. Im Bilde der Loewii (Lederer. Syr. Schmetterlinge. Zool.
Bot. Verein, 1855, p. 202. T. 2 fig. 7) sind die Schulterdecken
deutlich weiss eingefasst und auch auf der Mitte des Halskra-
gens ist ein weisser Strich; bei der var. Pallidior aber mischen
sich in die lange Behaarung der Schulterdecken graue und
schwarze Haare, so dass der ganze Thorax unbestimmt röth-
lich grau und schwärzlich gemischt erscheint. Der braune
Flügelgrund ist nicht schwarzbraun, sondern rindenbraun, die
Streifen röthlich graugelb und, was die Abbildung der Zoewii
nicht zeigt, die Rippen der oberen Hälfte der Vorderflügel
ebenso gefärbt.
Die Hinterflügel, die bei var. Pallidior dieselbe Farbe wie
die Binden der Vorderflügel haben, also ein unreines Röth-
lichgrauweiss, haben nur verloschene Spuren der inneren
Fleckenbinde der Loewii, wärend die Flecken vor dem Saume
grösser, aber etwas lichter schwarzbraun sind.
Von diesem Schmetterling war im April bei Artschman
und Askhabad die Raupe an sehr verschiedenen niederen Pflan-
zen häufig. Ihre Zucht war schwierig. Die Mehrzahl ertrug,
trotz sorgsamer Pflege, die (refangenschaft nicht. Die erhalte-
nen Puppen haben aber jedenfalls auf der Rückreise durch die
unvermeidlichen Stösse des Fuhrwerks gelitten, denn im Sep-
tember und Anfang October kamen ausser einigen Ichneumo-
niden und Tachinen, mehrere verkrüppelte und nur 2 gute
dd aus.
Die Raupe ist etwa 28 mm. lang und 6 mm. dick, schwarz-
grau, dunkler braun marmorirt, mit gelblich weisser Rücken-
linie, die aber nur auf den ersten drei Segmenten eine zusam-
menhängende Linie bildet, dann aber nur als kurzer Strich
auf jedem Gelenk sichtbar wird. Eine aus dicken schräg ab-
wärts gerichteten Längsflecken gebildete Seitenlinie von gelb-
grauer Farbe ist meistens vorhanden, aber oft recht wenig
bemerkbar.
Kopf schwarzbraun, glänzend. Die Brustbeine sind gelb-
braun, weisslich geringelt. Bauchbeine schmutzig rosafarben.
Auf den schwarzen Warzen ‘stehen mässig lange fuchsrothe
Haare ziemlich dicht. Oft aber sind nur die Rückenhaare
rothgelb und die an der Seite weisslich, stets jedoch mit eini-
gen gelben Haaren untermischt. Sie verpuppt sich in der Erde
ziemlich nahe der Oberfläche und die glatte rothbraune Puppe
ruht in einem leichten Erdgehäuse. Der Schmetterling ent-
wickelte sich im September und Anfangs Oktober.
76. Hypopta Mucosus Chr. (Pl. VII, fig. 2). — Alis an-
tieis fuscis, albide-mixtis, venis, inferiore transversalique cel-
lulae discoidalis, maculis nonnullis adjacentibus strigae posticae
subdentatae nigrae, albis, striolis duabus mediis punctisque
anteapicalibus limbalibusque nigris, ciliis albis, fusco alternatis;
posticis nigricantibus, ciliis dimidio basali lutescentibus, fusces-
cente alternatis, externe albidis.
Q Exp. al. ant. 2 29 17 mm.
Aus der Verwandschaft des Æ. Caestrum Hb.; hat aber ent-
schieden schwärzlichbraunen Flügelgrund und eine Zeichnung,
die mehr an Zeuzera Paradoxa HS. erinnert.
Die Fühler sind ziemlich dick, von kaum halber Vorder-
randslänge, borstenförmig, äusserst kurz bewimpert. Palpen
mit rauher, grauer, braungemischter Behaarung, Brust und
eine weisslich, unbestimmt graubraun melirt, mit rauher
abstehender Behaarung. Thorax weisslich, mit schwarzbrauner
Beimischung. Hinterleib gelbgrau, etwas glänzend behaart mit
weit vortretender Legeröhre.
112
Vorderflügel dunkel graubraun, mit reichlicher weisslicher
Beimischung. Der Vorderrand ist weisslich, mit dunkelbraunen,
gegen die Spitze schwärzlichen Fleckchen und Strichelchen.
Die Vorderrandsrippe, die untere Rippe der Mittelzelle und
ein dieselbe abschliessendes Mondfleckchen sind weiss, ebenso
ein unbestimmter Wisch an der Basis nach dem Innenrande.
Von dem letzteren oberen Ende geht, unterbrochen von dem
dunklen Flügelgrunde, ein etwas gekrümmter, weisser Strich
nahe dem Vorderrande hin. In der Mittelzelle sind zwei zu
einer V-ähnlichen Figur vereinigte schwarze Querstriche. Den
Saumtheil schliesst eine schwarze, schwach gezackte Querlinie
ab, welche am Vorderrande, wenig vor der Spitze beginnend,
ungefähr parallel dem Hinterrande, bis in die halbe Flügel-
breite reicht; hier, wo ein rundlicher weisser Fleck eingelagert ist,
bricht sie ab, um weiter einwärts, in schrägerer Richtung
bis gegen den Innenrand fortzusetzen. Hier, von beiden Seiten
von Weiss umgeben, vereinigt sie sich mit den Spuren einer
inneren Querlinie. Ausser dem schon erwähnten grösseren weis-
sen Fleck sind im Saumfelde noch 3—4 kleinere weisse Flecke.
Das Saumfeld hat einen etwas heller graubraunen Flügelgrund.
Der Saum ist weiss, mit kurzen schwarzen Strichelchen zwi-
schen den Rippen. Die auf der Innenhälfte gelblichen, ausserhalb
weissen Franzen haben eine unterbrochene schwärzliche Theil-
linie und sind auf den Rippen schwärzlich gescheckt. Die Hinter-
flügel sind schwärzlichgrau, an der Wurzel gelblich behaart mit
eben solchen, aber nur sehr undeutlich gefleckten Franzen.
Auf der Unterseite sind die Vorderflügel im Diskus schwärz-
lich, am Vorderrande und im Saumtheil weisslich gemischt.
Die Hinterflügel sind ziemlich gleichmässig grau und weiss
gemischt, mit schwärzlichen Rippen. Von dem, wie es scheint
sehr seltenen Schmetterling fand ich das eine Stück am 10.
Mai bei Askhabad an einem dürren Pflanzenstengel ruhend,
das andere fing ich am 11. Juni bei Nuchur am Licht.
113
77. Endagria Agilis Chr. (Pl. VIL fig. 3a,b. d et ®).—
Antennis bipectinatis, alis anticis d'-is albide-griseis, brunneo-
fusco obnubilatis, cellula discoidali maculaque post medium in-
fra venis nigris, albidis, ciliis albidis, fusco-alternatis; posticis
lutescente-griseis.
Exp. al. ant. d 14—18, ® 18 mm.
Von dieser ansehnlichen Endagria wurden gegen 30 Stück
von mir und Herrn Eylandt, einem eifrigen angehenden Samm-
ler, Nachts bei der Lampe am Fusse des Gebirges gefangen.
Da der Schmetterling sich nur da zeigte, wo eine Anthericum-
Art reichlich wuchs, so vermuthe ich, dass die Raupe in den
Zwiebeln dieser Pflanze lebt. Das einzige Q fand ich an einem
dürren Pflanzenstengel. Ein ziemlich abgeflogenes Stück dieser
Art fing ich schon 1874 bei Krasnowodsk.
Wäre nicht das Flügelgeäder und die allgemeine Zeich-
nungsanlage der von E. Ulula Bkh. gleich, so würde ich
wohl deren Einreihung in das Genus Endagria nicht gewagt
haben, denn die Fühler weichen von denen der E. Ulula ziem-
lich bedeutend ab, indem sie beim &' fast eben so stark,
zweireihig, kammzähnig sind, wie bei Æyp. Thrips; auch bei
dem ® sind sie zweireihig und stark gewimpert. Der Thorax ist
grau und schwarzbraun gemischt, die Schulterdecken weisslich,
schwarzbraun gesäumt. Die Beine sind bis an die Fussglieder
gelbgrau und schwarzbraun, rauh behaart, die Tarsenglieder
gelbgrau, schwarzbraun geringelt.
Die Vorderflügel sind etwas mehr gestreckt, als bei H.
Cuestrum. Beim G' ist die Flügelfarbe ein unreines Weiss-
grau mit rauchbraunen Schattirungen Die Rippen sind beson-
ders kräftig; die untere Rippe der Mittelzelle und die Anfänge
der aus dieser hervorgehenden Rippen sind schwarz; in ihren
/wischenräumen ist die Ausfüllung dunkel graubraun. Die
Mittelzelle nebst dem Costalrande und einem fast dreieckigen
Fleckchen, zwischen Rippe 2 und 3, sind kreidigweiss. Am
8
Vorderrande vor der Spitze gehen die Rippen in zwei schwärz-
liche Franzenflecke aus; am Hinterrande sind die gelblichen,
weisslich gemischten Franzen mit dunkler, unterbrochener
Theilungslinie auf den Rippenausgängen.
Die Hinterflügel sind eintönig gelbgrau, die etwas helleren
Franzen auf den Rippenenden lichtbraun gefleckt. Das © hat
ein gleichförmiges, reineres, weniger ins Braune ziehendes Grau.
Die Rippen sind, mit Ausnahme der unteren der Mittelzelle,
sowie der dahinter befindliche weissliche Fleck, weniger deut-
lich hervortretend. Der sehr lange Hinterleib mit weit vor-
gestreckter Legeröhre ist schwärzlich grau.
78. Endagria Clathrata Chr. (Pl. VII, fig. 4). — Anten-
nis bipectinatis. Alis anticis albide-griseis, fuscescente cancel-
latis et varüs, maculis mediis duabus albidis; posticis unicolo-
ribus lutescente-griseis, ciliis omnium concoloribus.
Exp. al. ant. 10—11 mm.
Die gitterartige Flügelzeichnung unterscheidet diese, an
Grösse die Æ. Ulula etwas übertreffende Art von letzterer und
anderen Arten.
Die Fühler sind in beiden Geschlechtern zweireihig und
stärker kammzähnig, als bei Ulula. Die sehr licht graubraune
Behaarung von Kopf, Vorderrücken und Beinen ist lang abstehend.
Die Vorderflügel haben ein lichtes, ins Gelbliche ziehendes
Weissgrau, welches jedoch zum grösseren Theile von dunklerem
Graubraun, besonders in der Mitte des Flügels und am Vor-
derrande, mehr oder weniger deutlich gitterartig vertheilt ist.
In der Mitte lassen sich zwei weissliche Flecke erkennen, die
weniger deutlich als bei Æ. Agilis und Ulula sind; ein klei-
nerer am Schlusse der Mittelzelle und dahinter, mehr nach dem
Innenwinkel gerichtet, ein grösserer von dreieckiger Form. Die
braune Gitterzeichnung erstreckt sich auch über die lichtgrauen
Franzen.
115
Die Hinterflügel sind einfärbig gelblich weissgrau mit
gleichfarbigen Franzen.
Die Unterseite ist hellgrau; nur am helleren Vorderrande
sind dunklere Querstriche und vor dem Saume ist etwas von
der Netzzeichnung der Oberseite sichtbar.
Dieser Schmetterling wurde am 15. April an den Stations-
laternen der Eisenbahn zwischen dem Michailow - Busen und
Kisil-Arvat in beiden Geschlechtern gefangen. Später fing ich
noch ein ® in der Nacht, auf dem Wege zwischen Kisil-Arvat
und Bami,
79. Endagria Salicicola Ev. — Zwei G & von Nuchur,
nicht verschieden von meinen Exemplaren aus Sarepta.
80. Phragmatoecia Castaneæ Hb. — Wurde öfters im
Mai bei der Lampe gefangen, Askhabad.
var. Albida Ersch. — Wurde in einem Paare gefangen.
Askhabad.
81. Chondrostega Pastrana var. Hyrcana (?) Stgr. (Pl.
VII, fig. 5). — Ich fand in den ersten Tagen des Mai einige
erwachsene Raupen auf den Mergelhügeln bei Askhabad an
Artemisia. Die Zucht misslang.
82. Lasiocampa Sordida Ersch. — Einige dd fing ich
Nachts bei der Lampe bei Askhabad. Die Raupe fand ich
Ende Mai mehrmals an Alhagi. Bei Krasnowodsk kam sie in
grosser Menge vor.
83. Psyche Quadrangularis Chr. — Die Säcke fand ich
häufig in den ersten Tagen des Juli bei Krasnowodsk an ver-
schiedenen Steppenpflanzen wie z. B. Alhagi, Artemisia, Pega-
num, Kochia, Astragalus.
84. Harpyia Vinula L. -- 1 grosses G' von Nuchur.
8*
85. Bryophila Raptricula Hb. — Sie war bei Askhabad
und Nuchur Ende Mai und Anfang Juni gemein und kam in
sehr verschiedenen und interessanten Aberrationen vor.
86. Bryophila Maeonis Ld. — Ein © in der dunkleren,
graubraunen Varietät von Nuchur.
87. Agrotis Orbona Hufn. — Nuchur, nur einmal.
88. Agrotis Flammatra F. — Sie war häufig zu Anfang
Mai auf den Blüthen eines Astragalus.
89. Agrotis Simulans Hufn. — In derselben etwas lich-
teren Färbung, wie ich sie bei Schahkuh in Nord-Persien fing.
Sie war, mit der vorigen zugleich, häufig an den Blüthen eines
Astragalus, bei Askhabad, Anfang Mai.
90. Agrotis Forcipula Hb.— Nur ein G von Nuchur,
das sehr hell und schwach gezeichnet ist, bei dem sogar die
den Halskragen bildenden Schuppen und die Schulterdecken
ohne alle Zeichnung sind. Sollte diese Art in dieser Färbung
allgemein vorkommen, so würde sie als Varietät einen beson-
deren Namen verdienen.
91. Agrotis Devota Chr. (Pl. VII, fig. 6). — Alis anticis
rufescente-griseis, strigis tribus, prope basin dimidiata, altera
subdentata ante medium, altera post medium dentata nigro-
fuscis, maculis ordinariis obsoletissimis lutescentibus; posticis
nigricantibus basin versus dilutioribus, ciliis lutescentibus.
Exp. al. ant. 17 mm.
Am nächsten kommt sie der etwas variabeln Agr. Renigera
Hb., hat aber eine gleichmässige röthlichgraue Färbung, etwas
bleicher, als bei Agr. Defessa Ld., deutlichere schwarzbraune
gezähnte Querlinien und kleinere, kaum erkennbare Mittelma-
keln. Auch mit Agr. Grisescens Tr. hat sie einige Aehnlich-
keit; bei dieser jedoch ist die Färbung mehr grau und die
15174
anders gekrümmten Querlinien sind tiefer und viel regelmäs-
siger ausgezackt; auch die Makeln sind verschieden. Die Fühler
sind über */; des Vorderrandes lang, borstenförmig, kurz gelb-
lich grau bewimpert, mit dicht gelblich grau beschuppten, etwas
aus der Stirnbehaarung hervortretendem Basalgliede. Die röth-
lichgrau- und schwarzbraunen Palpen ragen wenig über die
Stirn vor. Die Brust und die Beine an den Schenkeln sind lang
behaart, gelblichgrau. Schienen dicht, aber anliegend beschuppt,
graugelb, mit dunkleren Schuppen vermischt. Tarsen braun,
nur das Enddrittel gelblich. Die beiden Dornenpaare der Hin-
terbeine sind mässig lang, etwas kürzer, als bei ÆRenigera. Kopf,
Thorax und Vorderflügel sind röhtlich gelbgrau (lehmfarben).
Auf den Vorderflügeln sind die nur wenig helleren Makeln
kaum erkennbar. Von den 3 Querlinien steht die erste nahe
an der Wurzel, bildet zwei Zacken und ist nur halb vorhan-
den. Die zweite, noch vor dem ersten Drittel des Vorderran-
des anfangend, ist bis zur Subcostalis schräg auswärts geri-
chtet, biegt dann wurzelwärts und geht, zwei Auszackungen
bildend, bei ‘/; des Hinterrandes in diesen aus. Die dritte
Querlinie, wie die beiden anderen fleckenartig verdickt am Vor-
derrande beginnend, krümmt sich anfangs etwas abwärts, geht
dann in einem etwas grösseren Zacken nach aussen und bildet
nun vier einander gleiche Auszackungen, worauf sie wieder,
nach innen einbiegt und dann wiederum etwas nach aussen
ziehend, den Innenrand erreicht. Am Saume stehen zwischen
den Rippen, mit blossen Augen wenig bemerkbare schwarze
Punkte, beiderseits etwas heller gelblich, als der übrige Grund,
umgeben. Der Saum ist schwach wellig; in den langen, dem
Flügelgrunde gleich gefärbten Franzen sind zwei bräunliche
Theilungslinien, eine dickere innere und eine kaum erkennbare
iussere.
Die Hinterflügel sind schwärzlichgrau nach aussen; nach
innen etwas lichter. Die gelblichen Franzen haben hier nur
118
eine deutliche Theilungslinie. Die Unterseite ist ähnlich, wie
bei Renigera, nach aussen jedoch weniger dunkel; auf den
Vorderflügeln bleibt der Saum ziemlich breit gelbgrau.
Zwei Q2 wurden am 19. Mai bei Licht am Fusse des
Gebirges bei Askhabad gefangen.
92. Agrotis Renigera Hb. — Ich fing diesen Schmetter-
ling bei Askhabad zugleich mit voriger Art, so wie auch im
Gebirge bei Nuchur.
93. Agrotis Contrita Chr. (Pl. VII, fig. 8). — Alis an-
ticis sordide lutescente-griseis, strigis transversalibus fuscis, an-
teriore oblique posita, juncta cum postica sinuosa erenulata in
margine inferiore, macula triangulari costae ante apicem fus-
cescente, ciliis lutescentibus fuscescente-alternatis; posticis nigri-
cantibus.
1 ® Exp. al. ant. 15 mm.
Erinnert an Agr. Foeda Ld., bei welcher aber die Vorder-
flügel schmäler, die Mittelmakeln deutlich sind und die Quer-
linien auf dem Innenrande in weitem Abstande getrennt bleiben.
Die borstenförmigen Fühler sind mit weissgrauen Schuppen
bekleidet. Kopf, Brust und Beine sind gelblich weissgrau, die
Fussglieder oberseitig grösstentheils schwärzlichbraun, nur am
Ende hell. Der Oberkörper und die Vorderflügel haben als
Grund ein helles Bräunlichgrau. Auf diesen ist nahe an der
Wurzel ein schwarzbrauner dicker Punkt. Vom ersten Drittel
des Vorderrandes an geht in schräger Richtung eine öfters
unterbrochene, und daher fleckenartig erscheinende Querlinie,
zum Innenrande; vor diesem bildet sie eine grössere Zacke
und ist hier mit der hinteren Querlinie vereinigt, die in der
gewöhnlichen Krümmung ziemlich gleichmässig gezahnt ist. Am
Vorderrande ist zwischen der hinteren Querlinie und Spitze
ein dreieckiger graubrauner Fleck. Von den Mittelmakeln ist
nur die unvollkommen dunkel umzogene Nierenmakel sichtbar.
Der Saum ist etwas wellig. Die ziemlich langen Franzen sind
gelbgrau, graubraun gescheckt, mit dunklerer, unterbrochener
Theilungslinie. Hinterflügel schwärzlich graubraun, an der Basis
sehr wenig heller. Franzen gelblich. 1 Q wurde bei Nuchur
am 16. ‚Juni gefangen.
94. Agrotis Spinosa Stgr. (Pl. VII, fig. 7). — Diese Art
fand ich zwar nicht in Tekke, sondern schon 1872 bei Kras-
nowodsk. Auch wurde sie einmal von A. Becker bei Astra-
chan gefangen. Die Abbildung kann nicht als besonders ge-
lungen gelten, indem sie anstatt des kreidigweissen Colorits
einen viel zu röthlichen Ton zeigt.
95. Agrotis Conspicua Hb.— Ich fand im April die
Raupe nicht selten unter Steinen bei Kisil-Arvat und Askhabad.
96. Mamestra Sabulorum Alph. — Einige wohlerhaltene
Stücke fand ich im Stationsgebäude der Eisenbahn am Mi-
chailow-Busen am 14. April.
97. Mamestra Albipieta Chr. (Pl. VII. fig. 1). —
Alis anticis dilute-griseis, maculis, orbiculari alba, reniformi
intus alba, tenuiter fusco circumscriptis, strigis, prima ante
medium, obsoleta subdentata, secunda post medium dentata, pos-
tica albide limitata fuscis, linea undulata interrupta albida;
postieis albidis, lunula media magna, nervis et postice nigri-
cantibus.
2 dd et 1 P Exp. al. ant. 14 mm.
Steht der M. Sodae, Irrisor Ersch. und Trifolii nahe, ist
aber von diesen sicher verschieden. Von Allen unterscheidet
sie die weiss ausgefüllte üngmakel, die weisse Begrenzung der
hinteren Querlinie und auf den Hinterflügeln der dieke Mit-
telmond. Die ziemlich gerade nach vorn gerichteten Palpen
ragen nicht über die Kopfbehaarung hinaus. Sie sind, so wie
Kopf und Brust, mit langer, etwas zottiger, gelblicher Behaa-
RER
rung bedeckt. Die Tarsenglieder sind gelblichweiss, schwarzbraun
geringelt. Die Fühler des & sind borstenförmig, braun und weiss
geringelt und weisslich, sehr kurz, bewimpert. Der Thorax
mit etwas rauher Beschuppung ist gelbgrau, der Hinterleib
etwas heller.
Die Vorderflügel haben als Grundfarbe ein lichtes Weiss-
grau, heller, als bei Sodae. Die Zeichnungen sind sämmtlich
sehr deutlich, besonders beim &. Die am Ende stark abge-
rundete Zapfenmakel hört noch vor der vordersten Querlinie
auf. Diese macht drei grosse Ausbiegungen. Die fein schwarz-
braun umzogene Ringmakel ist weisslich ausgefüllt. Die grosse,
theilweise schwarzbraun eingefasste Nierenmakel ist auf der
Innenseite weisslich, ausserdem grossentheils bläulichgrau aus-
gefüllt 1). Zwischen diesen Makeln ist der Raum etwas dun-
kler graubraun. Die äussere, wie gewöhnlich gebogene Quer-
linie ist deutlich, ziemlich regelmässig gezähnt, schwarzbraun,
aussen weiss gesäumt. Beim © ist diese Querlinie undeutlich
und nicht weiss begrenzt. Die weisse, am Vorderrande vor
halber Flügelbreite und vor dem Innenwinkel (bei dem ®
besonders dunkel) angelegte Wellenlinie bildet ein wenig in die
Augen fallendes liegendes W. Die Franzen sind lichtbraun; von
den Rippenausgängen zieht ein weisser Strich hinein.
Hinterflügel weisslich, mit schwärzlichen Rippen, grossem,
schwärzlichem Mittelmonde und nicht allzubreit schwärzlichbraun
am Saumtheil; zwischen ihm und der schwarzen Saumlinie
ist eine Reihe gelblicher Fleckehen. Franzen gelblichweiss,
Unterseite weissgrau mit nach aussen etwas verdunkelten Rip-
pen, grossem, schwarzbraunem (Nieren) Fleck, Mittelmond der
Hivterflügel und deutlichen hinteren Querlinien. Bei dem aus
Krasnowodsk stammenden Q meiner Sammlung ist die Zeich-
1) Darin hat sie mit M. Accurata Chr., welche auch z. Th. weiss aus-
gefüllte Mittelmakeln hat, einige Aehnlichkeit.
nung weniger scharf. 2 &&' wurden unweit des Michailow-
Busens an einer Bahnlaterne gefangen.
98. Episema Antherici Chr. (Pl. VIII, fig. 2 a, b). —
Antennis d'-is bipectinatis ferrugineis, capite thoraceque dilute
luteis, Alis anticis brunnescente luteis, maculis ordinariis mag-
nis dilutioribus distincte circumscriptis, striga postica obliqua
denticulata brunnea,. umbra angusta nigricante ei parallda, area
limbali dilutiore lutea, lineis duabus undulatis brunnescente lu-
teis; posticis lutescente-albidis.
Exp. al. ant. G'-is 12, Q-ae 15 mm.
Mit Ep. Versicolor Stgr. hat sie nur in der Zeichnungs-
anlage einige Aehnlichkeit; im Übrigen weicht sie von allen mir
bekannten Arten ab. Das kleinere G' hat eben so stark ge-
kämmte Fühler, wie Glaucina Esp., von einfärbig ochergelber
Farbe. Die lang behaarten Palpen und Beine sind rothbraun.
Brust und Bauch hell ochergelb. Ebenso ist beim der
Vorderrücken gefärbt, während er bei dem grösseren Q schön
hellgelb ist. Die Vorderflügel des & sind ähnlich zugespitzt,
wie bei E. Versicolor. Sie sind rothgelb, ein wenig bräunlich.
Bei dem Q sind sie reiner gelb. Die Makeln treten sehr
scharf hervor, da sie dunkel eingefasst sind und der Theil
des Flügelgrundes, auf dem sie ruhen, beträchtlich dunkler
ist. Die vordere Makel ist sehr gross, fast dreieckig, die
hintere ein wenig schräg gerichtete Nierenmakel ist stumpf
viereckig. Beide sind da, wo sie auf der unteren Rippe
der Mittelzelle stehen, weisslich, ausserdem aber gelb ausge-
füllt. Eine unvollständige Zapfenmakel zeigt sich als gelbes,
braun umschriebenes Oval. Die das Mittelfeld abschliessende,
hintere Querlinie ist ziemlich schräg gerichtet, nicht beson-
ders tief ausgezackt. Unmittelbar dahinter ist am Vorderrande
vor der Spitze die Färbung dunkel, wie in der Mitte, nach
aussen in schräger Richtung scharf gegen das hellere Saum-
122
feld abgeschnitten. An diesen, hierdurch entstehenden drei-
eckigen Fleck schliesst sich ein schwärzlicher Schrägstreifen,
der in der Richtung von der Flügelspitze der hintern Quer-
linie sehr nahe, fast parallel läuft und den Innenrand erreicht.
Hinter diesem schwarzgrauen Streifen ist der Grund lichtgelb,
in nicht allzu grosser Breite, worin eine dünne braungelbe
auf halber Breite beginnende und am Innenrande verdickt en-
dende Linie befindlich. Hinter dieser ist dann noch vor dem
Saume ein braungelber Schatten, der weniger deutlich beim
® zu erkennen ist. Die Saumlinie ist gelbbraun. Die dem
Flügelgrunde gleichfarbigen Franzen sind aussen braun. Hin-
terflügel gelblichweiss mit kaum merklich dunkleren Franzen,
in deren Mitte eine, mit blossem Auge schwer zu erkennende
dunklere Theillinie ist.
Unterseite gelblich weiss, die Vorderflügel am Vorderrande,
Spitze, Aussenrand und die Hinterflügel am Vorderrande gelb.
Auf den vorderen sind die Rippenenden braun und die Binden-
zeichnung der Oberseite an der Spitze deutlich braungelb.
Die Raupe ist ausgewachsen 41 mm. lang und 6 mm.
dick, vorn und hinten etwas an Dicke abnehmend, citronengelb.
Das Stirndreieck und die Hemisphären sind schwarzbraun, in
der Mitte gelb. Auf dem Rücken ist ein schwärzlicher Längs-
streif, welcher durch die gelbe Dorsale getheilt und durch
unregelmässig fleckenartig hineindrängende Grundfarbe. unter-
brochen und daher auch an den Rändern etwas gezackt erscheint.
Auf beiden Seiten steht noch ein, dieser ganz gleichender
Längsstrich, in dem aber über den, unterhalb des schwarzen
Längsstrichs befindlichen Tracheenöffnungen je 2 grössere
hellgelbe Fleckchen stehen. Die Tracheenöffnungen sind schwarz,
fein umzogen. Die Seitenlinie darunter ist schwärzlich und
vielfach unterbrochen. Der Bauch ist etwas lichter gelblich. Die
Brustbeine sind leicht gebräunt.
Sie lebte von Mitte bis gegen Ende April bei Askhabad
an einem, hier an manchen Stellen häufig wachsenden Anthe-
ricum. Sie sitzt ziemlich versteckt zwischen dem Blatt und den
unreifen Saamen und nährt sich von den lezteren. Sie fer-
tigte dann in der Erde ein leicht zerbrechliches Gehäuse aus
Erde, worin sie im Raupenstande bis gegen Ende August
blieb und sich dann in eine hellbraune Puppe verwandelte,
aus der im September und October der Schmetterling auskroch.
Ein & hatte ich bereits 1878 aus einer bei Schahkuh in
Nord-Persien gefundenen Raupe erhalten.
99. Hadena Monoglypha Hufn. — 1 ® von Nuchur.
100. Calamia Phragmitidis Hb. — 1 grosses ® von As-
khabad ist nicht verschieden von meinen Sareptaner Stücken.
101. Sesamia Cretica Ld..—1 ® von Askhabad.
102. Argyrospila Succinea Esp. — Sie war von Mitte
Juni an ziemlich häufig bei Nuchur. Hier traf ich sie oft bei
Tage an Grashalmen ruhend. Adends kam sie zum Licht ge-
flogen.
103. Leucania Vitellina Hb. — Im Mai bei Askhabad.
Sie flog nicht besonders selten an Astragalus-Blüthen.
104. Leucania L. album L.—Am 19. Juni 1 & bei
Nuchur gefangen.
105. Caradrina Exigua Hb. — Im Mai einzeln bei As-
khabad.
106. Caradrina Quadripunctata F.— Genau meinen eu-
ropäischen Stücken gleichend. Sie war nicht selten bei Askha-
bad und Nuchur im April und Juni.
107. Caradrina Ambigua IF’. — Einige Exemplare bei
Nuchur an der Lampe gefangen.
108. Amphipyra Tragopoginis L.—1 Stück von Nuchur.
124
109. Scotochrosta? Distineta Chr. (Pl. VIII, fig. 3). —
Alis anticis albide-griseis, leviter fuscescente mixtis, maculis
tribus albidis, una in cellula media e basi lineolata, acuta,
altera reniforme quadridentata, tertia coniforme, nigro-circum-
scriptis venis foras, striolisque inter venas sagittatis, albidis,
striola media fasciaque dentata post medium obsoleta venis li-
neaque limbali fuscis.
Exp. al. ant. G'-is 10, Q-ae 13 mm.
Ob diese Art bei der Gattung Scotochrosta wird bleiben
können, wage ich nach den wenigen Exemplaren, die ich einer
genaueren Uutersuchung nicht opfern kann, nicht zu entschei-
den. Von Scot. Pulla unterscheidet sie sich durch die nicht
krummen und keulenförmig verdickten Vorderschenkel und
den hier vorhandenen männlichen Haarschopf am Hinterleibs-
ende. Auch kann ich keine borstige Umwimperung der Augen
erkennen. Die Brust ist, etwas zottig, weisslich behaart. Beine
weissgrau, Schenkel ziemlich lang behaart. Bauch gelblichgrau,
Palpen hellgrau, an den Seiten grossentheils schwarzbraun;
das kurze, aus der Beschuppung des Mittelgliedes kaum her-
vortretende Endglied ist etwas abwärts geneigt. Die Rollzunge
ist nicht lang. Fühler borstenförmig, die des @ mit nicht
langen, aber dicht stehenden Wimpern. Kopf und Vorderrücken
weissgrau, letzterer gewölbt mit wenig emporgerichtetem Vor-
derschopf, dessen Schuppen, so wie auch die Schulterdecken,
schwärzlich braun gesäumt sind. Die Vorderflügel mit leicht
abgerundeter Spitze und mehr, als bei Scot. Pulla eingezo-
genem Hinterrande, sind weissgrau, im Discus und vor dem
Saume bräunlich gemischt. Im Gegensatze zu denen der $S. Pulla
sind bei dieser Art die Zeichnungen sehr scharf ausgeprägt.
In der Mittelzelle liegt ein spitzlanzettförmiger Längsfleck, der
unweit der Flügelbasis beginnt. Die dahinter befindliche
Nierenmakel ist gross, mit 4 ungleich grossen Auszackungen.
Eine anfangs aufwärts gekrümmte, dann horizontale Zapfenma-
kel ist am Ende abgerundet. Alle 3 Makeln sind weisslich und
haben eine feine schwarze Umrandung. Inmitten des lanzett-
fürmigen Flecks ist ausserdem ein feiner, schwarzer Längs-
strich. Die Enden der in den Hinterrand ausgehenden Rippen,
so wie kurze, in ihrer Erweiterung nach aussen braune Pfeil-
striche und die in den Zwischenräumen der Rippen zu Punkten
verdickte Saumlinie sind schwarz. Auf dem hellgrauen Flügel-
srunde sind schwarzbraune Schuppen mehr oder weniger reich-
lich ausgestreut. Die Franzen des sehr leicht gewellten Hin-
terrandes sind gelblich, aussen, auf den Rippenausgängen, weiss,
mit einer wenig deutlichen Theilungslinie.
Die Hinterflügel sind weisslich, haben schwärzliche Saum-
fleckchen und Rippen, eine verloschene tief gezackte Binde etwas
hinter der Mitte und ebenfalls verloschene Mondfleckchen in
der Mitte. Auf der weisslichen Unterseite sind am Vorder-
rande und im Saumfelde schwarze Schuppen reichlicher bei-
gemengt; die Mittelmonde und eine hintere Binde sind sichtbar.
Hinterleib gelbgrau, bei dem &' mit einem ziemlich lan-
gen wolligen Haarschopfe.
Beide Geschlechter sind in Zeichnung und Färbung einan-
der gleich.
Sämmtliche Exemplare fing ich an den Stationslaternen der
Eisenbahn am 14. April.
110. Scotochrosta? Fissilis Chr. '). — Alis anticis albide-
griseis, sparse fusco-irroratis, maculis ordinariis concoloribus,
leviter fuscescente-cinctis, venis striolisque sagittatis nigrofuscis,
cils cinereis, albide-variis; posticis albidis, lunula media incras-
sata punctisque marginalibus fuscis.
1 & Exp. al. ant. 19 mm.
Sie reiht sich der vorhergehenden Art an, hat aber gleich-
'; Bei dieser Art muss auf eine Abbildung verzichtet werden, da das
einzige Stück total verunglückte.
126
mässiger graue Färbung, kaum bemerkbare, dem Grunde gleich-
gefärbte Makeln und ein allgemein schieferartiges Aussehen.
Die Behaarung von Kopf, Brust und Beinen ist viel rauher,
als bei Sc. Distincta, grau, mit schwarzer Beimischung. Auch
die Palpen sind rauhhaarig beschuppt und das Endglied
zwischen der Behaarung des Mittelgliedes versteckt. Die Fühler
haben etwas längere Wimpern, als die von Se. Distincta. Der
Thorax ist weissgrau und schwarzbraun melirt. Hinterleib grau,
mit schwärzlichen Haarschuppen.
Die Vorderflügel, mit noch etwas stärker eingezogenem
Hinterrande, sind weissgrau, mit ziemlich gleichmässig auf der
Fläche vertheilten schwarzbraunen Schuppen. Da die Makeln die
Färbung des Flügelgrundes haben und nur sehr fein dunkel
umrandet sind, so treten sie wenig bemerkbar hervor. Die
vordere, langgezogene Makel hat eine ganz ähnliche Gestalt,
wie die von S. Distincta, ist aber kürzer und am Ende abge-
rundet, wie die Zapfenmakel. Die Nierenmakel ist klein, mit
weniger weit vorspringenden Zähnen. Die Rippen sind, beson-
ders nach aussen zu, schwarz; die zwischen ihnen eingebetteten
schwarzen Pfeilstriche sind etwas länger. Die Franzen sind
weiss und grau gescheckt. Die weisslichen Hinterflügel haben
einen dicken Mittelmond, schwärzlich bestäubte Rippen und
eben solche, nur von den hier hellen Rippen unterbrochene
Saumfleckchen.
Die Unterseite ist weisslich, nach aussen schwärzlich be-
stäubt, mit dicken Mondstrichen auf beiden Flügeln und
schwarzen Rippen in der Mitte.
Das einzige G' wurde zugleich mit voriger Art gefangen.
111. Cucullia Boryphora Ev. — Wurde in 3 Exemplaren
bei Nuchur im Juni an der Lampe gefangen.
112. Cucullia Argentina F.— Wie auf meinem aus Schah-
kuh in Persien stammenden Stücke, ist auch das einzige bei
127
Nuchur gefundene Stück, ein &, dunkler, als die aus Süd-
Russland.
113. Plusia Ni |Hb. — Nicht selten bei Krasnowodsk; im
Juli an den Blüthen von Alhagi; vielfach am Tage fliegend.
114. Heliothis Peltiger Schiff. — Im Mai häufig bei As-
khabad; später fing ich diese Art auch bei Krasnowodsk an
den Blüten von Alhagi.
115. Heliothis Nubiger HS. — Ein sehr grosses, am 5.
Mai bei Askhabad gefangenes &. Dieser Schmetterling hält
sich vorwiegend gern auf kahlen Erdstellen auf.
116. Heliothis Armiger Hb. — 1 9, bei Krasnowodsk
gefangen.
117. Heliothis Incarnatus Frr. — Am 19. Mai fing ich
mehrere Stücke unweit Askhabad am Fusse des Gebirges. Sie
gleichen ganz den südrussischen.
118. Heliothis Fieldi Ersch.— Von dieser, wie es scheint,
sehr seltenen Art fing ich am 8. Mai auf den violetten Blü-
then einer Crucifere 1 Q bei Askhabad.
119. Aedophron Phlebophora Ld. — Sämmtliche männ-
lichen, am Fusse des Gebirges bei Askhabad an der Lampe
und auf Blüthen gefangenen Stücke haben braunrothe Rippen,
wodurch sie von den typischen Stücken, die fast rein gelb
sind, abweichen.
120. Chariclea Delphinii L. — Askhabad, Mitte Mai.
\
121. Euterpia Laudeti B. — Ein schönes @', bei Nuchur
am 15. Juni gefangen, mit besonders schönem, rosenrothem
Anflug der Vorderflügel.
122. Acontia Lucida Hufn. — Bei Askhabad nicht selten.
var. Albicollis F. — Nicht besonders häufig bei As-
khabad.
123. Acontia Hueberi Ersch. — Sie war bei Askhabad
im Mai nicht selten; auf den nahen Mergelhügeln an violetten
Cruciferen.
124. Acontia Eylandti Chr. (Pl. VIII, fig. 5). — Fronte
tricuspidata (ut in A. Hueberi Ersch.), capite et thorace albidis.
Alis anticis lutescente-albidis, lunula media, maculis costalibus
faseüsque duabus, fascia media late interrupta, nigrocincta,
antelimbali bis-interrupta, brunneis, limbo undulato nigropunc-
tato, ciliis dimidio basali ferruzineo, foras fuscescentibus, albide-
variis; posticis lutescente-fuscis, basin versus albescentibus, lunula
media obsoleta, fuscescente. 1 Q.
Exp. al. ant. 12 mm. s
Von allen übrigen europäischen Arten weicht sie auffal-
lend ab und zwar besonders durch die gelblich braungrauen
Hinterflügel. Das ist der sofort in die Augen fallende Unter-
schied. Wichtiger aber ist wohl der hornige Stirnfortsatz mit
3 Zacken, der diese Art und Ac. Hueberi von allen anderen
Arten der Gattung unterscheidet und wohl auf ein besonderes
Genus hinweisen dürfte.
Brust und Beine weiss, ziemlich lang behaart; Schienbeine
gelblich; die Fussglieder auf der Oberseite braun, anfangs
heller, danu dunkler schwarzbraun gefleckt. Palpen weiss, etwas
ansteigend, mit sehr kurzem, etwas hängendem gelbbraunem
Endgliede. Der braune, unbeschuppte, hornige, 3 spitzige Stirn-
fortsatz ragt kaum über den gelblich weissen Stirnschopf vor.
Fühler borstenfürmig. Thorax, so wie auch die Vorderflügel
sind gelblichweiss (beinfarben). Hinterleib bräunlich. Auf den
Vordertlügeln ist auf der Querrippe der Mittelzelle ein brau-
nes, schwarzumzogenes Mondfleckchen. Die braune, nur in
halber Flügelbreite bis an den Innenrand deutliche Mittelbinde
128
wird am Vorderrande durch zwei braune Flecke angedeutet;
auf diese folgt der Mittelmond; dann ist sie ganz unterbrochen
und der untere, deutlich erkennbare Theil auf der Aussenseite
schwarzbraun gesäumt. Am Vorderrande ist, nicht weit von
der Spitze entfernt, ein grosser hellbrauner, länglich vierecki-
ger Fleck als Anfang einer breiten Saumbinde; dann folgen
noch bis zum Innenwinkel, als deren Fortsetzung, drei klei-
nere, unbestimmt abgegrenzte Flecken. Zwischen ihr und dem
welligen Saume sind auf den Rippen blaugraue Fleckchen und
in den Zwischenräumen der Rippen schwarzbraune mondförmige
Punkte. Die langen Franzen sind auf der Basalhälfte hell
rostbraun, die äussere Hälfte ist weisslich und rothbraun alter-
nirend.
Hinterflügel schwärzlich gelbgrau, auf der Basalhälfte gelb-
lichweissgrau, mit bräunlichem Mittelmonde und dahinter mit
einer sehr leicht gebrochenen bräunlichen Querlinie.
Das einzige ® wurde am 31. Mai bei Askhabad von mei-
nem Sammelgenossen, Herrn Eylandt, gefangen.
125. Thalpochares Chlorotica Ld.— Im Juni bei Nu-
chur nicht selten an Stellen, wo Thymus blühte; auch zur
Lampe kam sie öfters.
126. Thalpochares Polygramma Dup. — Nur einmal bei
Nuchur am 19. Juni gefangen.
127. Thalpochares Ostrina var. Aestivalis Gn. — Ein
am 3. Juli bei Krasnowodsk gefangenes &' gehört wohl sicher
zu dieser Varietät.
128. Thalpochares Ostrina var. Carthami HS.— Eben-
falls bei Krasnowodsk 1 Q gefangen.
129. Thalpochares Debilis Chr. — Alis cretaceis, fascia
media subrecta maculisque nonnullis apicalibus et limbalibus
9
130
brunneis, punctis, medio, ante apicem, et duobus antemargina-
libus nigris; posticis albicantibus.
d Exp. al. ant. 6 mm.
Es ist wohl die kleinste Art aus dieser Gattung. Sie steht
zunächst der Th. parva Hb., von welcher sie sich leicht durch
ihre weisse Färbung und die fast senkrechte gerade Mittelbinde
unterscheidet.
Das mittlere Glied der weissen Palpen ist kolbenförmig ge-
staltet, indem es am Ende dick mit Schuppen bekleidet ist,
aus denen das vorn abgestumpfte Endglied nur wenig hervor-
ragt. Beine, Brust und Bauch sind gelblichweiss. Kopf und
Oberkörper sind kreideweiss. Die grossen Augen sind schwarz.
Fühler borstenförmig, hell-rostgelb.
Die kreideweissen Vorderflügel mit abgerundeter Spitze
haben, kurz vor der Mitte, eine nicht breite, auf der Hälfte
wit einer stumpfen Ecke nach aussen vortretende gelbbraune,
beinahe senkrecht stehende Querbinde, die nach der Wurzel
zu in den Flügelgrund vertrieben ist. Dann folgt ein im
Diskus hinter der Mitte befindlicher kleiner schwarzer Punkt.
Am Vorderrande, hinter der Mitte, ist ein braungelbes Fleck-
chen. Die Flügelspitze und ein mehrmals von der weissen
Flügelfärbung unterbrochener Schatten sind ebenfalls braun-
gelb. Unter der Spitze ist ein dickerer schwarzer Punkt, ein
zweiter kleinerer vor der halben Flügelbreite am Saume und
ein dritter am Innenwinkel. Die Saumlinie ist gelbbraun.
Die langen weissen Franzen haben nach aussen eine bräunliche
Theillinie.
Hinterflügel weiss bei einem Stück von Nuchur, während bei
den transkaukasischen Exemplaren vor dem Saume eine leichte
Verdunkelung sichtbar wird; auch haben letztere etwas dun-
klere Binde und Flecke. Dieses eine G' wurde bei Nuchur
am 11. Juni gefangen. Ich fand diese Art schon 1872 un-
weit Derbent, in einer Salzsteppe, zu Anfang Juli.
151
Die Abbildung dieser Species wird im 2. Bande der , Mé-
moires sur les Lepidopteres“ erscheinen.
130. Thalpochares Munda Chr. (Pl. VIII, fig. 6). —
Alis anticis, apice acuto, cretaceis, postice leviter infuscatis, striga
media recta subperpendiculari brunnea, punctis nigris, uno
inter strigam et basim, altero post strigam, altero in apice
nonnullisque prope alimbo, strigis duabus antelimbalibus paral-
lelis subundulatis griseis, cilüs albidis, foras fuscescentibus: pos-
ticis albidis, externe infuscatis, striga media obsoleta fuscescente.
d & Exp. al. ant, 9 mm.
Mit der vorhergehenden Art Th. Debilis hat sie die meiste
Aehnlichkeit, ist aber doppelt so gross.
Brust weiss, Beine und Bauch weissgrau, Palpen rauh
behaart, weiss, an den Aussenseiten leicht gebräunt, Kopf und
Vorderrücken weiss. Fühler gelbbraun. Hinterleib weiss.
Vorderflügel spitz, kreideweiss. Ziemlich genau in der Mitte
ist eine fast perpendieulär gerichtete, gelbbraune Querlinie,
ähnlich wie bei Debilis, aber noch schmäler und gleichmässiger.
Nach innen ist sie leicht in den weissen Grund vertrieben.
Zwischen ihr und der Wurzel ist am Vorderrande ein kleiner
Fleck und darunter, ziemlich in der Mitte, ein schwarzes Pünkt-
chen. Am Ende der Mittelzelle, dicht an der Querlinie, ist
auch ein etwas grösserer, bisweilen doppelter Punkt. Das
Saumfeld schliesst eine oft fehlende, oder nur in den An-
füngen am Vorderrande sichtbare, bräunliche, zweimal nach
hinten leicht ausgebuchtete Querlinie ab, welcher parallel,
genau zwischen ihr und dem Saume, ein Schattenstreif von
bräunlichgrauer Farbe sich nach dem Innenrande zieht. Die
Flügelspitze ist gelbbraun, welche Färbung als ein Schrägwisch
oder Schatten fast bis zum Querschatten hinunterreicht;
hier sind einige schwarze Pünktchen befindlich, denen in
gleichem, nicht weitem Abstande im Saume noch einige bis
9*
132
zum Innenwinkel folgen, wo der letzte Punkt etwas dicker,
als die übrigen ist. Oft fehlen die zwischen den Endpunkten
liegenden kleineren Punkte ganz, oder zum grossen Theil.
Saumlinie bräunlich. Franzen weiss, aussen bräunlichgelb.
Hinterflügel weisslich, nur am Innenrande und an der
Wurzel dunkelgrau mit ebensolcher Mittelbinde und einer
nur am Innenrande deutlichen Saumbinde. Franzen weiss, aus-
sen nur leicht gebräunt. Auf der Unterseite sind die Vorder-
flügel schwärzlich grau, der Vorderrrand vor der Spitze weiss
und schwärzlich gefleckt. Die Querbinden schwach durchschei-
nend und die weisslichen Franzen in der Mitte braungrau
gefleckt. Die Hinterflügel weissgrau, mit braunen Schuppen
bestreut.
Der Schmetterling flog im Juni bei Nuchur an kräuter-
reichen und mit Gebüsch bewachsenen Stellen im Gebirge und
sass gewöhnlich an einer hier häufig wachsenden Cnicus-Art,
an der wohl auch die Raupe leben wird.
131. Thalpochares Parva Hb. — Einige Stücke von
Krasnowodsk.
132. Thalpochares Griseola Ersch. (Pallidula Ev.). —
Bei Nuchur, zugleich mit Th. Munda.
133. Erastria Obliterata Rbr.— 2 44 von Askha-
bad, ganz den südrussischen gleichend.
134. Phothedes Kisilkumensis Ersch. (Pl. VIII, fig. 9).—
Der nicht häufige Schmetterling wurde mehrmals bei Askha-
bad am Fusse des Gebirges und auch bei Nuchur im Mai
und Juni gefangen. Der von Erschoff in seinem Werke „Lepi-
dopteren der Reise Fedschenko’s in Turkestan“ auf Tafel III,
fig. 48 abgebildete Schmetterling lässt kaum diese Art er-
kennen und es ist daher eine nochmalige Abbildung nöthig.
133
135. Phothedes Secunda Ersch. (Pl. VIII, fig. 10). —
Ich fing in der Steppe bei Askhabad zwischen Sandhügeln ein
d'. Die Abbildung bei Erschoff „Lepid. der Reise Fedtschen-
ko’s etc.“ Tafel III, fig. 49 lässt zwar die Art erkennen, ist
aber nicht genau und es ist deshalb eine nochmalige Abbil-
dung nicht überflüssig.
136. Phothedes Erschoffi Chr. (Pl. VIII, fig. 8).—Alis
anticis brunneis, albide-pulverosis, strigis duabus fuscis albide
cinctis, antica curvata, postica arcuosa, dentata, includentibus
spatium medium vialaceo-griseum ad costam albide mixtum et
maculas ordinarias nigrofuscas albide-circeumsceriptas, lunulis
limbalibus albidis, ciliis albidis fuscescente alternatis; posticis
griseis, lunula media fuscescente.
& Exp. al. ant. 10 mm.
Ich bin keineswegs ganz sicher, ob diese Art, so wie
auch Ph. Kisilkumensis und Secunda wirklich in die Gattung
Phothedes gehören, denn die von Lederer angegebenen, auf
eine Art begründeten Gattungsmerkmale, welche gerade auf
diese Art passen, scheinen allein nicht ausreichend zu sein.
Ph. Erschoffi hat etwas schmälere Vorderflügel. Die vio-
lettgrau ausgefüllte Mittelbinde unterscheidet sie gut von den
beiden vorigen Arten. Palpen mit aus der Beschuppung des Mit-
telgliedes nicht hervorragendem Endgliede, braun und weisslich
gemischt; ebenso ist auch der Vorderrücken, die Brust weisslich,
etwas glänzend. Beine gelblich, die Fussglieder braungeringelt.
Bauch gelblichweiss. Oberseite des Hinterleibs bräunlich grau,
mit kurzem etwas hellerem Afterbusch. Fühler fadenförmig,
bei dem & kaum erkennbar weisslich bewimpert.
Die Vorderflügel haben als Grund ein schönes Gelbbraun,
das aber nur im Saumtheile deutlich hervortritt, ausserdem
aber reichlich mit gelblichweissen Schuppen untermischt ist.
Das Saumfeld ist reichlich mit Gelblichweiss gemischt. Es wird
134
von einer, nach aussen gekrümmten schwarzbraunen, wurzel-
wärts weissen Querlinie begrenzt. Die hintere, bald nach
ihrem Ursprung am Vorderrande einen nach innen gerichteten
Zacken bildend, macht einen mässig weiten Bogen nach aussen
und verläuft dann, nach innen einbiegend, bis zum zweiten Drittel
des Innenrandes. Die Ausfüllung zwischen beiden Querlinien
ist violettgrau, aber hier und da etwas mit Braun und Gelb-
lichweiss untermischt. Die beiden Mittelmakeln sind ziemlich
klein, tiefschwarz, braun und weissgelb umzogen. Im Saum-
felde, das, wie schon erwähnt, am entschiedensten braun ist,
reicht das Violettgrau über die hintere Querlinie hinaus und
bis gegen die Flügelspitze. Auch treten aus der weissen Ein-
fassung der hinteren Querlinie an der weiten Ausbuchtung
zwei zu einem V vereinigte kurze, weisse Linien und auch
eine ebenfalls weisse Linie aus der unteren Einbiegung, welche
genau in den Innenwinkel ausgeht. Die wellige Saumlinie wird
durch schwarze Randmöndchen, die, nach innen weiss gesäumt
sind, gebildet. Die breiten weisslichen Franzen lassen zwei
unbestimmte Theillinien erkennen, von denen die innere braun,
die äussere schwärzlich ist und auf den Rippen von Weiss
unterbrochen werden.
Die Hinterflügel. haben Gelblichgrau zum Grunde, sind
aber in grosser Breite nach aussen schwärzlichgrau verdunkelt
und haben einen verloschenen Mittelmond und eine gleich-
farbige, undeutliche Binde vor dem Saume.
Unterseite gelblichgrau, mit schwärzlichen Mittelmonden
auf beiden Flügeln; letztere sind nach aussen leicht verdunkelt.
Die wenigen Stücke wurden am 8. Mai Nachts an der
Lampe bei Askhabad, am Fusse des Gebirges, gefangen.
Ich benenne diesen Schmetterling zu Ehren des um die
Lepidopterologie Russlands hoch verdienten Herrn N. Er-
schoff.
135
137. Phothedes Limata Chr. (Pl. VIII, fig. 7). — Alis
anticis glaucis, area basali, limitata striga obliqua nigra, foras
albide cincta, linea postica arcuosa, dentata lunulaque media
lutescente limitatis, fuscis, ciliis dilute brunneis; posticis lutes-
cente griseis limbum versus fuscescentibus, striola media fusca.
G'$ Exp. al. ant. 15 mm.
Die kurzen, fast horizontal stehenden Palpen haben nach
unten eine etwas abstehende Behaarung. Auf der Oberseite
sind sie glatt anliegend beschuppt. Das Endglied ragt kaum
etwas aus der Behaarung des Mittelgliedes hervor. Augen
unbehaart. Die Stirn hat einen kurzen spitzen Hornzapfen,
der kaum aus der dichten, doch glatten Kopfbehaarung her-
vorragt. Die borstenförmigen Antennen sind in beiden Ge-
schlechtern kurz bewimpert, beim & kaum merklich länger,
als beim 2. Kopf röthlichgrau, Brust und Beine gelblichweiss:
letztere ziemlich lang. Die Tarsenglieder sind auf °/; ihrer
Länge braun. Halskragen und Vorderrücken rothbraun, mit
etwas grauer Beimischung. Hinterleib röthlich gelbgrau.
Die etwas gestreckten Vorderflügel haben im Basalfelde
ein hübsches Rothbraun. Dieses schliesst eine leicht gebogene,
schrägstehende schwarzbraune Querlinie, bei '/; des Vorder-
randes beginnend und genau auf halher Länge des Hinterrandes
endend, scharf ab. Nächst dieser Querlinie ist das Braun am
reinsten und wurzelwärts allmählig bis zum Rôthlichgrau
übergehend. Auf der Aussenseite ist diese Querlinie weiss ge-
säumt und von hier an der übrige Flügel bläulichgrau. Im
Saumtheile und an der Spitze ist dieses Grau am dunkelsten.
Diese dunklere graue Färbung zieht sich durch das Saumfeld
als ein anfangs dasselbe grossentheils ausfüllender, dann schmä-
ler werdender Schattenstreifen nach dem Innenwinkel. Die hin-
tere, das Mittelfeld abgrenzende Querlinie ist leicht ausgebuch-
tet und dann einwärts gezogen, regelmässig gezähnt und geht
zwischen dem Innenwinkel und der vorderen Querlinie in den
Innenrand. Sie ist, ebenso wie auch der dünne mondförmige,
ziemlich lange Mittelstrich auf beiden Seiten licht braungelb
begränzt. Im Saumfelde ist ausser dem schon erwähnten Schat-
tenstreifen, eine nur sehr unvollständige, vielfach unterbro-
chene weissliche Wellenlinie sichtbar und hinter dieser stehen
am Saume, zwischen den Rippen, einige dicke schwarzbraune
Punkte. Die untere Hälfte der Franzen ist grau, die äussere
braun und schwärzlich gemischt. Hinterflügel gelblich grau,
mit dunklerem Aussendrittel und einem kurzen Mondstriche
vor der Mitte. Franzen gelblich weissgrau. Nach dem Saume
hin ist die Flügelfarbe nur wenig verdunkelt.
Unterseite licht gelblich mit deutlichen Mittelmonden bei-
der Flügel. Hintere Querlinie und die Franzen der Vorder-
flügel — braun.
Auch diesen Schmetterling fing ich in wenigen, grössten-
theils beschädigten Stücken an den Stationslaternen der
Eisenbahn.
138. Agrophila Trabealis Sc. — In den ehemaligen
jaumgärten von Askhabad kam dieser Schmetterling in der
gewöhnlichen Zeichnung, aber auch in allen Abstufungen bis
zu völliger Zeichnungslosigkeit vor. In letzterem Falle sind die
Exemplare einfärbig hellgelb und die äussere Querlinie bleibt
dann weisslich und ist etwas glänzend. Auch die Hinterflügel
haben dann eine graugelbe Färbung.
139. Metoponia Subflava Ersch. — Sie war bei Askha-
bad, Ende April und Anfang Mai, an Cruciferenblüthen
nicht selten.
140. Metoponia Ochracea Ersch. — Ende Mai bei As-
khabad. Viel seltener, als die vorige.
141. Pericyma Albidentaria HS.—1 Q von Krasno-
wodsk.
RL LES
142. Acantholipes Regularis Hb. — Ein grosses und
helles Stück von Nuchur.
143. Leucanitis Cailino Let. — Einzeln bei Nuchur.
Sie hielt sich hier stets auf kahlen Erdstellen auf.
144. Leucanitis Picta Chr. — 1 d aus der Steppe
zwischen Durun und Göktepe zeichnet sich durch besondere
Grösse von den dagegen auffallend kleinen Stücken von Askha-
bad aus.
145. Leucanitis Panaceorum Men. — Bei Askhabad.
Selten in Mai. Sie flog, oft auch am Tage, an Cruciferen.
146. Leucanitis Flexuosa Men. — Sie flog auf den
Mergelhügeln bei Askhabad von April bis Juni.
147. Palpangula Dentistrigata Star. — Ich fing 2
Exemplare an den Stationslaternen der Eisenbahn am 15. April.
148. Palpangula (Calophasia) Christophi Ersch. (Pl.
VII, fig. 4). — Diese seltene Eule gehört wohl kaum ins
Genus Calophasia, wohin sie Erschoff stellt, sondern zu der
von Leucanitis abgetrennten Gattung Palpangula Stgr. Ich fing
an einer Laterne in Askhabad am 6. Mai ein wohlerhaltenes
Q, das hier im Bilde folgt, da die Abbildung bei Erschoff
(l. €.) T. III fig. 44, nicht genau ist.
149. Spintherops Spectrum Esp.— Bei Askhabad lebten
die Raupen im Mai häufig an einem Astragalus.
150. Spintherops Cataphanes Hb. — Im Zimmer des
Gasthauses in Kisil-Arvat wurde ein ® gefangen.
151. Spintherops Dilueida Hb.—1 ' mit undentlicher
Bindenzeichnung fand ich am 16. April bei Kisil-Arvat unter
einem Steine.
138
152. Spintherops Gracilis Stgr.— Ein ® wurde in den
letzten Tagen des Mai bei Askhabad an Alhagi-Blüthen gefangen.
153. Hypena Ravulalis Stgr. — Hiervon fing ich am
14. Mai 1 G' und am 30. Mai 1 ®. Beide scharfgezeichneten
Stücke sind grösser, als die aus Sarepta stammenden Exemplare.
BEITRAG
zur Kenntniss der Lepidopteren-Fauna
des Achal-Tekke-Gebietes,
Von Dr. 0. STAUDINGER.
(Planche IX).
1. Cossus (Holcocerus) Nobilis Stgr. (Pl. IX, fig. 1). —
Von dieser schönen neuen Art erhielt ich das erste cd von
Margelan, wo es am 9. Juli von Haberhauer gefangen wurde.
Im vorigen Jahre erhielt ich mehrere von Herrn Eylandt bei
Askhabad (Tekke) gefangene Pärchen.
Flügelspannung 30—43 mm. Fühler plattgedrückt, ge-
furcht, beim & lang, gelbbraun. Grundfarbe weisslich; Tho-
rax gelberau. Vorderflügel stark unregelmässig braungrau ge-
wellt (geeittert). Hinterflügel weissgrau, nach aussen meist
sehr schwach dunkel setleckt, oder doch vor den Franzen
sescheckt. Die Fühler dieser Art sind denen meines Cossus
Arenicola, so wie der folgenden Art ©. Holosericeus fast gleich
gebildet, nämlich seitlich ganz flach zusammengedrückt, und
sind diese Seiten dann mehr oder minder tief gefurcht (ge-
rillt). Bei den gg von XNobilis und Holosericeus sind sie
länger, als bei Arenicola, fast von */4 Länge der Vorderflü-
gel. Bei den PP sind sie kürzer und auch weit weniger
140
breit, aber doch deutlich gefurcht. Diese, von allen andern
mir bekannten Cossiden ganz verschiedene Fühlerbildung macht
es vielleicht rathsam, sie von der Gattung Cossus zu trennen
und in eine eigene Gattung zu setzen, für die ich dann den
Namen Holcocerus (Furchen-Horn) vorschlagen möchte. Sonst
erinnert der Habitus von Cossus Nobilis und der folgenden
Art Holosericeus etwas an Phragmatoecia Castaneae; nur ist
der Hinterleib nicht so lang und die fast eben so schmalen
Flügel sind etwas spitzer. Die Palpen sind weit länger und
reichen fast bis zur Basis der Fühler; sie liegen mit Aus-
nahme des einen @', wo sie nach unten gerichtet sind, dicht
am Kopf an. Sie sind nach unten fast glatt anliegend be-
schuppt, nur oben, besonders gegen das äusserst kurze End-
glied hin sind sie etwas abstehend behaart. Die Behaarung
des Kopfes, Thorax und Leibes ist nicht ganz so lang und
etwas glatter, als bei Phragmatoecia (Castaneae) und Hypopta
(Thrips und Cuestrum). Die Beine sind etwas länger, als be-
sonders bei Phragmatoecia; die mittleren — mit einem, die
hintersten— mit zwei Paar Dornen an den Schienen bewehrt.
Der Hinterleib des Q ist nicht sehr spitz und der, nur bei
dem einen der beiden Stücke hervorsehende Legestachel scheint
mir sehr kurz zu sein. Die gelbweissen, etwas glänzenden
Vorderflügel von Cossus Nobilis sind ziemlich stark, aber un-
regelmässig graubraun gegittert, etwas mehr oder minder, als
wie es das abgebildete Männchen zeigt. Diese Gitterzeichnung
tritt auch auf der Unterseite, besonders nach aussen, mehr
oder minder scharf auf; besonders scharf treten hier 6—8
Costalpunkte auf. Die dunkleren, weissgrauen Hinterflügel zei-
gen nur in einzelnen Fällen nach aussen schwache Gitterung,
während ihr Aussenrand, vor den eintönig bleibenden Franzen,
stets dunkel gescheckt ist. Unten sind sie heller als oben,
fast weiss.
Cossus Nobilis ist schon der eigenthümlichen Zeichnung
141
der Vorderflügel wegen mit keiner andern Art zu verwechseln.
Die mir in Natur unbekannte Æypopta Gloriosa Ersch. ist
viel zeichnungsloser und hat auf den weissen Vorderflügeln
nur wenige dunklere Flecken und Punkte. Auch sagt Erschoff
von ihr: „antennis subpectinatis“, was auf die Fühler von
Nobilis durchaus nicht passt.
2. Cossus (Holcocerus) Holosericeus Stgr. (Pl. IX, fig.
2 a, b).—Hievon erhielt ich auch einige Pärchen aus Askha-
bad von Herrn Eylandt, nachdem ich davon bereits früher
ein Paar aus Margelan durch Haberhauer erhalten hatte, von
denen das ® am 5. ‚Juni gefunden wurde. Erschoff, an den
ich eins dieser Stücke zur Ansicht schickte, schrieb mir , Ho-
losericea Ersch. in litt. nov. genus bei Hypopta, wozu auch
Gloriosa Ersch. gehört“. Ich behalte deshalb den Namen
Holosericeus bei.
Flügelspannung 25 —42 (40) mm. Fühler plattgedrückt,
gefurcht, beim lang, gelbbraun. Kopf, Thorax, Hinterleib
und Vorderflügel weiss; letztere glänzend, mit einem schwarzen
Punkt unterhalb des Endes der Mittelzelle; Hintertlügel schwarz-
grau, mit weissen Franzen.
Die Fühlerbildung ist also fast genau so, wie bei der
vorhergehenden Art. Die Palpen sind wohl eben so lang,
liegen aber nicht oben an den Kopf an, sondern sind bei
allen Stücken nach vorn (etwas gebogen) gerichtet. Unten sind
sie glatt beschuppt, oben (bei reinen Stücken) ziemlich lang
behaart. Die hier frei liegende Stirn bildet bei allen Stücken
eine eigenthümliche glattbeschuppte Grube. Auch bei dem ei-
nen Coss. Nobilis, wo sie allein frei liest, ist sie glatt be-
schuppt und etwas grubenartig eingedrückt, aber lange nicht
so stark, wie bei Coss. Holosericeus. Sonst ist die Behaarung
des Scheitels, Thorax und Hinterleibs, so wie die Bildung der
Flügel und der Füsse ganz ähnlich, wie bei Nobilis.
142
Die Grundfarbe ist weiss mit gelblichem Ton, der aber
wohl zum Theil davon kommen mag, dass fast alle Stücke
ölig waren, und durch die Procedur des Entölens das Weiss
doch wohl etwas gelitten hat. Als einzigste Zeichnung tritt
fast nur ein mehr oder minder deutlicher schwarzer Punkt
unterhalb des Endes der Mittelzelle (dicht unterhalb Rippe
2 liegend) auf. Bei einem der kleinen, zwerghaften G'&' (die
allein 25 mm. messen, während sonst alle Stücke gegen 40 mm.
Flügelspannung haben) fehlt er ganz. Dahingegen zeigen zwei
QQP noch am Vorderrande vor der Spitze drei verloschene
schwärzliche Punkte, und das eine sogar noch einen Punkt in
der Mittelzelle gegen das Ende hin. Die Hinterflügel sind
meist schwarzgrau mit reinweissen Franzen und auch einer
meist ganz weissen Mittelzelle, die nur sehr kurz und schmal
ist. Bei den kleinen Zwergmännchen sind die Hinterflügel fast
ganz weiss.
So sehr einfach Ovss. Holosericeus ist, so scheint er also doch
ziemlich abändern zu können. Zu verwechseln ist er mit keiner
bekannten Art, nur mit meiner Phragmatoecia Territa zeigt
er in der einfachen lichten Färbung äusserlich einige Aehn-
lichkeit. Von letzterer, bisher nur in einigen männlichen
Stücken aus Amasia bekannten Art, erhielt ich von Askhabad
auch ein d' und zwei ® Q. Diese letzteren haben ganz
ebenso gebildete Fühler, wie bei Castaneae © ; ihre Grund-
farbe ist fast ganz weiss, das eine fast zeichnungslos, das
andere mit wenigen schwärzlichen Schüppchen bestreut.
3. Acontia (Armada) Dentata Stgr. (Pl. IX, tig. 3). —
In wenigen, meist abgeflogenen Stücken von Herrn Eylandt
aus Askhabad erhalten, die dort wohl im ‚Juni gefangen
wurden.
Flügelspannung 22—25 mm. Vorderflügel weiss, am Aus-
senrande und in der Mitte bräunlich, mit zwei mittleren,
145
nach dem Vorderrande zu stark divergirenden schwarzen
Querlinien und einer sehr stark gezähnten schwarzen Aussen-
randslinie; Hintertlügel weiss mit schwarzem Mittelmond und
breiter schwarzer Aussenrandsbinde, in welcher, nach dem In-
nenwinkel zu, ein gezähnter weisslicher Fleck steht.
Diese neue Acontia ist keiner bekannten ähnlich, am näch-
sten steht sie noch der Hueberi Ersch., die ähnliche Hinter-
tlügel hat. Die weissen Vorderflügel zeigen bei reinen Stücken
mit Franzen einen graubraunen Aussenrand und eine eben-
solche Färbung in der Mitte zwischen den beiden schwarzen
Querlinien. Der Basaltheil der Flügel ist bis zur ersten Quer-
linie ganz weiss, nur ganz am Vorderrande, dicht bei der
Basis, zeigt sich die Spur einer schwarzen Basallinie. Die
erste mittlere Querlinie ist nach innen concav und besonders
in der Mitte stark auftretend. Die zweite schwarze Querlinie
ist nur am untern Theil, der dicht bei der ersten, fast pa-
rallel damit verläuft, stärker hervortretend; der obere Theil,
der sich stark S-förmig nach aussen biegt, ist weit schwä-
cher und bei manchen geflogenen Stücken garnicht mehr zu
erkennen. Bei einigen Stücken fliessen die beiden Linien dort,
wo sie dann plötzlich sehr stark nach vorn divergiren, fast
zusammen. Oben steht stets, mehr oder minder deutlich er-
kennbar, eine ziemlich grosse braungraue (oder schwärzliche)
Nierenmakel, davor am Aussenrande ein verloschener braun-
grauer Flecken, der dreieckig am Vorderrande aufsitzt und
nur nach aussen (der Nierenmakel gegenüber) schärfer be-
gränzt ist. Dicht vor dem bräunlichen Aussenrande steht die
sogenannte schwarze Aussenrandslinie, welche eigentlich nur
.von 3—5 sehr starken schwarzen Pfeilstrichen gebildet wird:
am Vorderrand bildet sie ein fast viereckiger bräunlicher
Fleck und am Innenrande verläuft sie ganz unbestimmt und
verloschen vor dem Innenwinkel. Die weisslichen Franzen zei-
gen bei dem einen Stück eine ziemlich vollständige dunklere
144
Theilungslinie, bei dem andern ist dieselbe sehr verloschen und
sind sie hier nur vor der Spitze in der Mitte und am Innen-
winkel dunkler gescheckt, was besonders unten deutlich her-
vortritt. Sonst ist die Unterseite fast ganz weiss mit vierecki-
gem schwarzem Mittelfleck und einer solchen verloschenen
breiten Binde vor dem Aussenrande, die etwas unterhalb der
Mitte einen viereckigen Fleck, bis in die Franzen ziehend,
anhängen hat. Die weissen Hinterflügel zeigen einen grossen
schwarzen Mittelfleck und eine breite schwarze Aussenbinde.
Letztere zeigt unweit des Analwinkels einen weisslichen ge-
zähnten (oder aus 2—3 weisslichen Pfeilstrichen bestehenden)
Fleck. Die Franzen sind weiss mit umbestimmter dunkler
Theilungslinie und Flecken, ähnlich wie auf den Vorderflü-
seln. Auf der weissen Unterseite tritt der Mittelmond und
ein grosser Flecken am Innenwinkel stark schwarz auf; die
Aussenbinde ist mehr oder minder verloschen und tritt nur
nach dem Vorderrande zu deutlicher auf.
Die Fühler sind bei beiden Geschlechtern fadenförmig, beim
d' kaum stärker, als beim 9, braungelb. Die nicht langen,
nach vorn und etwas nach oben gerichteten Palpen sind wie
der Scheitel weiss (gelbweiss). Die Stirn zeigt einen nackten,
kurzen, kegelfürmigen braunen Hornfortsatz, der den Acontia-
Arten fehlt und diese Art wohl generisch davon trennt. Einen
ganz ähnlichen Fortsatz zeigt die folgende Art Clio Stgr.;
während die Acontia Hmeberi Frsch. denselben ganz ausser-
ordentlich stark entwickelt, dreigezackt hat. Ausserdem findet
sich bei Hueberi noch unten an jeder Seite ein Dornfortsatz.
Aehnlich wie bei der Æueberi, aber minder stark entwickelt,
sind diese Fortsätze bei der „Leucanitis“ Panaceorum Men.
Da diese vier Arten (Dentata, Clio, Hueberi, Panaceorum)
auch sonst viel Übereinstimmendes, als nackte unbewimperte
Augen, ziemlich gleiche Rippenbildung, ganz gleiche Zeich-
nungsanlage der Hinterflügel u. s. w. zeigen, so möchten
145
sie zusammen in eine eigene Gattung kommen, für die ich
den allerdings wenig classischen, aber kaum vergebenen Namen
„Armada“ vorschlage. Schon Lederer bemerkt in der Wiener
Ent. Monatsschrift, 1861, p. 398, dass Panaceorum eine ei-
gene Gattung bilden müsse. Ob diese Gattung Armada bei
Acontia, Heliothis, oder besser bei Megalodes (die ganz ähn-
liche Stirnfortsätze hat) zu stellen sei, das mag ich jetzt nicht
entscheiden.
4. Acontia (Armada) Clio Stgr. (Pl. IX, fig. 4).—Mit
der vorigen Art zusammen, aber in bessern Stücken erhalten.
(srösse 24—27 mm. Vorderflügel blaugrau mit braunschwar-
zem, breit weiss umsäumtem Mittelfelde und solchem schmalem
Aussenrande. Hinterflügel weiss mit grossem schwarzem Mit-
telmond und breiter Aussenbinde; letztere mit weissem Fleck
vor dem Analwinkel. Diese Art ist der vorigen ganz gleich
gebildet, besonders hat sie einen ganz gleichen Stirnfortsatz ete.
Auch haben beide Arten einen schlanken Leib mit stark ent-
wickeltem männlichem Genital-Apparat, der ganz ähnlich bei
Panaceorum ist, während er bei Æueberi etwas schwächer zu
sein scheint. Die Vorderflügel sind bei ganz frischen Clio
blaugrau (wenn abgeflogen, braungrau), das heisst, nur der
Basaltheil und eine Binde zwischen Aussenrand und Mitte sind
blaugrau. Das ziemlich breite Mittelfeld ist ganz dunkel,
braunschwarz, an beiden Seiten weiss umsäumt. Diese weissen
Striche sind eigentlich nur die Umsäumungen der beiden
schwarzen Mittellinien, welche aber als solche kaum, oder
doch nur nach dem Innenrande hin zu erkennen sind. Die
innere dieser Linien verläuft fast grade, während die äussere
schwach S-förmig verläuft und daher am Vorderrande nicht
sehr viel weiter, als am Innenrande von der inneren entfernt
ist. Die dunklere Nierenmakel tritt kaum aus dem schwarzen
Mittelfelde heraus; hinter derselben verbreitert sich die weisse
10
146
Begränzung ziemlich stark und läuft breit am Vorderrande
aus. Der schmale Theil vor den Franzen, der durch eine
weissliche Linie von der blaugrauen Binde getrennt ist, ist so
dunkel, wie das Mittelfeld. Die vorwiegend dunklen Franzen
zeigen eine sehr deutliche dunkle Theilungslinie und sind an
ihren weissen Endtheilen am Innenwinkel schmal, oberhalb
desselben breit und vor der Spitze weniger breit grau durch-
brochen. Die Hinterflügel, so wie die Unterseite aller Flügel
ist fast genau so, wie bei der vorigen Art Dentata gezeichnet.
Da dies bei den beiden Arten Hueberi und Panaceorum, die
sonst auf der Oberseite der Vorderflügel sehr verschieden aus-
sehen, auch ganz ähnlich ist, so scheint mir das, abgesehen
vou den Stirnfortsätzen u. s. w., ein Beleg dafür zu sein,
dass alle vier Arten gut in die von mir vorgeschlagene Gat-
tung Armada vereint werden können. Von Gattungs-Liebha-
bern würden freilich die letzten beiden Arten noch jede für
sich zu einer eigenen Gattung erhoben werden können.
5. Leucanitis Sinuosa Ster. (Pl. IX, fig. 5). — Diese
neue Art, gleichfalls bei Askhabad von Herrn Eylandt ge-
sammelt, ist der Flexuosa Men. so ähnlich, dass ich sie zu-
erst für dieselbe hielt, da sie unter einer grösseren Anzahl
davon in einigen guten und mehreren schlechten Stücken ge-
sandt wurde. Die Zeichnungsanlagen sind bei beiden Arten
genau dieselben und ich werde mich daher nur darauf be-
schränken, die Unterschiede der Sinuosa von der Flexuosa an-
zugeben. Grösse etwa dieselbe, von 29—36 mm. Die Vorderflügel
sind bei Sinuosa entschieden spitzer. Die Fühler des g sind
bei Sinuosa fast doppelt so lang gewimpert, wie die äusserst
kurz bewimperten bei Flexuosa. Der Aussenrandtheil der Vor-
derflügel ist bei Sinuosa dunkler, die Franzen sind heller,
weisslich mit dunkler Theilungslinie und schwach gescheckt.
Auf der Unterseite der Vorderflügel bleibt der Aussenrand
147
von der Spitze bis zum Innenwinkel bei Sinuosa gleichmässig
schwarz, während bei Æleruosa in der Spitze ein weit inten-
siverer schwarzer runder Flecken steht, als der übrige Theil
des Vorderrandes, besonders der darauf folgende, schwarz ge-
färbt ist. Einen Hauptunterschied bietet die Oberseite der
Hinterflügel, wo bei Sinuosa die Basalhälfte fast rein weiss
bleibt, während sie bei Fleruosa meist überwiegend dunkel
angeflogen ist. Besonders die die Mittelzelle nach innen be-
gränzende Subdorsale ist bei Flexuosa stets breit dunkel. Auch
der weisse Aussenrand, oberhalb des tiefschwarzen Randflecks,
ist bei Sinuosa breiter, als bei der Flexuosa. Diese Unter-
schiede genügen vollkommen, um die sonst so ähnlichen bei-
den Arten sicher zu trennen.
Von ächten Leucanitis-Arten erhielt ich sonst noch von
Askhabad Picta Chr. zahlreich, so wie die äusserst seltene
Sesquistria Ev. in wenigen Exemplaren. Ausser fünf anderen
Arten, die ich jetzt, wie Alpheraki, in meine Gattung Palpan-
gula setze (Spilota Ersch., Henkei Ster., Dentistrigata Stgr.,
Cestina Stgr. und Fractistrigata Alph.) beschreibe ich noch
die folgende als Leucanitis, obwohl sie besser eine eigene neue
Gattung bilden müsste.
6. Leucanitis (?) nana Ster. (Pl. IX, fig. 6).,—Diese nur
in wenigen Stücken aus Askhabad erhaltene Art ist keiner
andern Zeucanitis ähnlich und auch etwa nur ein Viertel so
gross wie die andern Arten hinsichtlich der Flügelfläche. Ihre
Flügelspannung misst 18—20 mm. Vorderflügel grau, mit
zwei sehr verloschenen, schwach gezackten schwarzen Querli-
nien vor und nach der Mitte, welche undeutliche Makeln und
einen dunkleren Theil, nach dem Innenrande zu, umschliessen.
Hinterflügel gelbweiss, mit mehr oder minder verloschener
schwarzer Randbinde. Die männlichen Fühler sind fast gar-
nicht, oder doch nur äusserst kurz bewimpert. Die nach auf-
10*
148
wärts gerichteten Palpen sind denen der ächten Leucanitis-
Arten ganz ähnlich gebildet. Auch die Beine, und, wie es mir
bei allerdings nur oberflächlicher Untersuchung scheint, das
Geäder stimmen mit denen der ZLeucanitis-Arten überein. Die
grauen Vorderflügel zeigen die beiden schwarzen Querlinien,
besonders am Innenrande, ziemlich deutlich. Die erste macht
einen scharfen Zacken nach innen, die zweite, welche schwach
S-förmig gebogen ist, ist sehr schwach gezackt. Die Nieren-
makel tritt bei mehreren Stücken deutlich als kleiner schwar-
zer Flecken auf; davor steht bei einigen Stücken die kleine
runde Makel, nur durch eine schwache dunkle Umrandung als
solche angedeutet. Hinter der Nierenmakel lässt sich bei einem
Stück ein grösserer lichterer Makelfleck angedeutet finden, der
dem von Cailino, Picta etc. entspricht. Ein hellerer, länglicher
Flecken, oberhalb der Einzackung der ersten Querlinie lie-
gend, macht fast den Eindruck einer Pfeilmakel. Der untere
Theil, zwischen den beiden schwarzen Linien, ist meist dunk-
ler, bildet also eine Art Halbbinde. Ebenso tritt am Aussen-
rande eine meist sehr verloschene dunklere Zackenbinde (Li-
nie) auf. Die Franzen sind deutlich dunkel und hell gescheckt.
Die Unterseite ist gelbweiss mit feinem schwarzem Mittelpunkte,
schwärzlichen Atomen am Vorderrande und besonders in der
Spitze gecheckten Franzen. Die weissgelben Hinterflügel zeigen
einen mehr oder minder verloschenen schwarzen Aussenrand,
der zuweilen ganz vollständig, meist aber unterbrochen ist. Be-
sonders stark, fast fleckenartig, tritt sie am unteren Theil des
Aussenrandes auf, und hier sind auch die Spitzen der Fran-
zen schwärzlich, die sonst licht bleiben. Unten steht ein klei-
ner scharfer Mittelpunkt (der oben nur bei einem Stücke
sichtbar ist) und tritt die schwarze Binde vor dem Aussen-
rand schärfer auf, eigentlich in zwei grösseren, kaum verbun-
denen langen Flecken, dem einen hart am Vorderrande, dem
anderen darunter sitzend.
EUR
Leucanitis Nana, von allen mir bekannten Arten weit ge-
trennt, erinnert höchstens in der Färbung der Vorderflügel
etwas an die ziemlich viel grössere Palpangula Fractistrigata
Alph., mit der zusammen sie auch gefangen wurde. Der Bau
der Palpen, so wie die Unterseite der Flügel u. Ss. w. ist
freilich völlig verschieden.
7. Palpangula Cestina Ster. (Pl. IX, fig. 7). — Auch
diese interessante Art wurde mit den vorigen von Herrn
Eylandt bei Askhabad gefunden und mir in einer kleinen
Anzahl meist guter Stücke eingesandt.
Flügelspannung 26—31 mm. Vorderflügel licht aschgrau.
schwärzlich bestreut, mit zwei scharfen schwarzen Querlinien,
die erste bei \/; der Flügellänge stark W-förmig gezackt,
die andere hinter der Mitte gewellt, und mit einer weissen
nach innen schwarz begränzten Querlinie vor dem Aussen-
rande. Die Hinterflügel weiss; beim ® am Basaltheil gelb
behaart, mit sehr breiter, unregelmässiger, schwarzer Binde
vor dem Aussenrande, die unten nur als zwei schwarze Fle-
cken auftritt. Diese hübsche Art steht der Palpangula Cestis
Men. am Nächsten, ist aber bedeutend kleiner und hat ganz
anders gefärbte weissgraue Vorderflügel, sowie eine zusammen-
hängende schwarze Binde der Hinterflügel. Die Fühler des 4!
sind fast kaum bewimpert zu nennen, also ganz ähnlich denen
der anderen Palpangula-Arten, wie Cestis, Henkei und Spi-
lota. Ganz ebenso ist auch bei Cestina der Bau der Palpen,
Beine etc. Die Vorderflügel sind licht aschgrau mit Schwarz
mehr oder minder gemischt, bei den ® ® mehr, als bei den
dd. Die Zeichnung, in der Anlage der von Cestis, Henkei,
u. s. w. gleich, besteht besonders aus den beiden mittleren
schwarzen Querlinien und einer weissen Aussenrandlinie. Der
Vorderrand ist schwarz gefleckt, und in der Spitze steht ein
fast dreieckiger unbestimmter schwarzer Flecken. Die sogenann-
150
te Nierenmakel tritt als kreisförmiger dunkler Flecken,
oder nur schwarz umrandet, stets mehr oder minder deutlich
hervor. Der Aussenrandtheil ist besonders in der Mitte meist
schwach bräunlich angeflogen. Am Aussenrande selbst stehen
schwarze Punkte oder Strichelchen, die nach aussen meist
noch einen ziemlich scharfen weissen Punkt zeigen. Die Fran-
zen sind dunkel, unregelmässig gewellt und auch gescheckt.
Die erste der beiden schwarzen Querlinien, etwa bei !/, der
Flügellänge stehend, ist stark W-förmig nach aussen gebogen;
die zweite, etwa bei °/; der Flügellänge, ist oben nach aussen
gebogen und macht unten zwei sehr stumpfe kleine Zacken
nach innen. Die weisse Aussenrandlinie macht in der Mitte
und nach oben zwei grosse stumpfe Zacken und ist am Innenrande
ganz schwach nach innen gebogen. Sie ist nach innen mehr oder
minder schwarz begränzt, bei den ® ® fast vollständig, bei den
dd öfters sehr wenig, und steht hier besonders in dem mittle-
ren Zacken nur eine schwarze fleckenartige Begränzung. Die
Unterseite der Vorderflügel ist weiss, nur am Aussenrande und
besonders in der Spitze schwärzlich angeflogen, und mit (meist)
ganz dunklen Spitzen der Franzen. Die Hinterflügel sind
weiss mit einer schwarzen Binde vor dem Aussenrande, die
sich etwa in der Mitte des Aussenrandes bis an die Franzen
fleckenartig erweitert. Bei den ® Q ist der weisse Basaltheil
mit ziemlich langen gelblichen Haaren bekleidet, etwa so lang,
aber lange nicht so braun wie bei Henkei, und weit länger,
als die sehr kurzen braunen bei Cestis ® ®. Auf der weis-
sen Unterseite der Hinterflügel stehen zwei meist scharfe,
intensiv schwarze rundliche Flecken, der eine hart am Vorder-
rande, vor der Spitze, der andere etwa in der Mitte des Aussen-
randes, der oberen fleckenartigen Erweiterung entsprechend.
8. 9. Palpangula Spilota Ersch. (Pl. IX, fig. 8) und
Henkei Stgr. (Pl. IX, fig. 9).—Als ich in der Stettiner Entom.
Zeitung, 1877, p. 196 meine Palpangula Henkei beschrieb,
sagte ich bereits, dass sie der mir in Natur unbekannten
Spilota Ersch. sehr nahe stehen müsste, aber doch davon
verschieden zu sein scheine. Die Abbildung dieser Spilota in
Fedtschenko Lep. IV, fig. 58, schien mir sehr verfehlt, was
sie auch in der That ist, und die russische Beschreibung war
mir unverständlich. Als Herr Erschoff später meine Henkei
sah, so hielt er sie ganz entschieden für seine Spilota und
gab zu, dass die Abbildung derselben ganz schlecht sei. Ich
habe nun auch von Herrn Eylandt aus Askhabad eine grös-
sere Anzahl einer Palpangula-Art erhalten, die mir sicher die
ächte Spilota Ersch. zu sein scheint. Auch kam mit diesen
Stücken eine ganz sichere Henkei Stgr.—Spilota Ersch. ist
etwas kleiner, 30 — 34 mm. Die G'&' haben etwas länger
bewimperte Fühler, als die der Henkei, die kaum sichtbar
bewimpert sind. Die ® ® von Spilota zeigen an der Basis
der Hinterflügel durchaus keine braune Behaarung, wie bei
Henkei. Dies beweist allein, dass Erschoffs Spilota, die ein
® ist, die vorliegende Art und nicht meine Henkei sein
muss. Auf den Hinterflügeln geht bei Spilota, wie bei der
Figur, stets eine weisse Binde ganz durch, was in dem Maasse
nie bei Henkei der Fall ist. Am Aussenrande der Hinterflügel
steht der tiefschwarze runde Flecken bei Spilota in Weiss,
während der Aussenrand am Vorderwinkel schwarz bleibt.
Bei Henkei ist der ganze Aussenrand, besonders auch am
Vorderwinkel, weiss. Der Limbalsaum vor den weissen Fran-
zen (die meist ganz weiss bleiben) ist bei Spilota sehr stark
und scharf vorhanden, bei Henkei höchstens ganz verloschen
sichtbar. Auf den Vorderflügeln hängt der Limbalsaum auch
stets zusammen, während bei Henkei nur schwarze Limbal-
punkte vorhanden sind. Die (am meisten sichtbare) äussere
Querlinie verläuft bei Henkei viel grader als bei Spilota, wo
sie S-fürmig gebogen ist. Auf der Unterseite der Vorderflügel
109. -
zeigt Spilota fast stets einen verloschenen länglichen schwarzen
Strich oberhalb des Innenwinkels (allerdings keinen am Ende
der Mittelzelle, wie bei Erschoft’s Figur), der bei Henkei stets
fehlt. Endlich ist der schwarze Flecken auf der Unterseite
der Hinterflügel bei Spilota durchschnittlich grösser und inten-
siver, als bei Henkei. Eine Vergleichung der hier gegebenen
guten Abbildungen beider Arten wird die Hauptunterschiede
noch deutlicher vor Augen bringen.
Verzeichniss der von H. Eylandt 1882 in Askhabad (Achal-Tekke)
gesammelten Lepidopteren.
Lycaena Icarus Rott.
A Christophi Stgr.
Satyrus Anthe var. Enervata Alph.
Deiopeia Pulchella L.
Spilosoma Fuliginosa L.
Cossus (Holcocerus) Nobilis Stgr.
e ; Holosericeus Stgr.
Phragmatoecia Territa Stgr.
Endagria Agilis Chr.
Bryophila Sordida Stgr.
Agrotis Segetum Schiff.
Mamestra Trifolii Rott.
3 Irrisor Ersch.
Ulochlaena Hirta Hb.
Heptamochondra Syrticola Stgr. (Stett. E. Z. 1879, pag. 321).
Calamia Phragmitidis Hb.
Leucania L. album L.
| Zeae Dup. (?)
Caradrina Exigua Hb
153
Amphipyra Tragopoginis L.
Plusia Ni Hb.
Heliothis Scutosus Schiff.
+ Peltiger Shift.
Acontia Hueberi Ersch.
: Lucida Hufn.
(Armada) Clio Ster.
5 Dentata Stgr.
Photedes Secunda Ersch.
Metoponia Subflava Ersch.
e Ochracea Ersch.
Euclidia (?) Mirifica Ersch.
“Perieyma (?) Terrigena Chr.
= Albidentaria Frr.
Palpangula Christophi Ersch.
= Henkei Stgr.
5 Spilota Ersch.
; Dentistrigata Stgr.
ÿ Fractistrigata Alph.
2 Cestina Stgr.
Leucanitis Nana Stgr.
ls Sesquistria Ev.
n Flexuosa Men.
a Picta Chr.
5 Sinuosa Stgr.
Pseudophia Illunaris Hb. var.
Catocala n. sp. bei Lupina Hb.
Hypena Ravalis HS. var.
Eucrostis Herbaria Hb.
Acidalia Beckeraria Ld.
; Halimodendrata Ersch.
Timandra Amata L.
Gmophos Colchidaria Ld. var.
Sione Excelsata Chr.
Cidaria Fluviata Hb.
Eupithecia n. sp. bei Silenicolata Mab.
Cledeobia Provincialis Dup.
Hypotia bei Concatenalis Ld.
Emprepes Pentodontalis Ersch.
Anthophilodes Erubescens Chr.
a Moeschleri Chr.
» Baphialis Ld.
> Turanica Chr.
Tegostoma Comparalis Hb.
Botis Rupicapralis Ld.
Eurycreon Stieticalis L.
Epischnia Prodromella Hb.
Grapholitha Aspidiscana Hb. var. ?
#8
Un nouveau genre des Pyralides,
Par P. C, T. SNELLEN.
(Planche X).
En 1882 M-r le baron de Hedemann eut la bonté de
m’envoyer, parmi d'autres lépidoptères interessants, un exem-
plaire dune Pyralide sous le nom de Catastia Pyraustoides
örschoff, suceinetement décrite par ce dernier dans les Horae
Soc. Ent. Rossicae XIT (1876 —77), p. 340. Ce lépidoptère
noirätre, à ailes antérieures ponctuées de noir profond et ayant
la moitié postérieure de l’abdomen d’un jaune d'or, tout en
rappelant par ces couleurs et le dessin de ses ailes antérieures
certaines Tinéides du genre Psecadia, spécialement la Ps.
Pyrausta Pallas, a cependant le faciés général des espèces de
Catastia, genre de Phycides, aussi aux ailes noirâtres mais
frangées de jaune. Je fus donc bien étonné en examinant, avant
de placer cette nouvelle acquisition dans ma collection, ses
caractères génériques et en les comparant à ceux du genre
Catastia—de trouver des différences trös-importantes. Ces dif-
férences sont de nature à défendre non seulement de ranger
l'espèce parmi celles du genre que je viens de nommer, mais
elles ne permettent même pas de la considérer comme appar-
156
tenant aux Phycides, sous-famille des Pyralides. En effet, ses
caractères principaux lui assignent une place dans une tout
autre sous-famille, savoir dans les Botydes où elle exige en
outre la formation d’un nouveau genre. Je vais tächer de
m'expliquer et de légitimer cette assertion.
Quand on considère la famille des Pyralides en son entier.
on voit bientôt qu'elle se divise naturellement en quelques
srands groupes qu'on peut désigner, d’après les noms anciens
de leurs genres principaux, par les dénominations de Botydae
(de Botys Tr.), Crambidae (de Crambus Fabr.), Galleridae
(de Galleria Fabr.), et Phycidae (de Phycis Zincken). Cepen-
dant, lorsqu'il s’agit d’assigner des limites précises à ces grands
groupes, on s'aperçoit bientôt que cette entreprise n’est nulle-
ment aisée, puisque les differences saillantes qui, à la première
vue, séparent la masse des espèces dans ces quatre groupes,
s’effacent dans une foule de genres intermédiaires, qui font
ainsi le passage. Herrich-Schäffer, Lederer et von Heinemann
ont tous täche de caractériser ces quatre sous-familles, mais
nul de ces trois entomologistes si distingues n’a pleinement
réussi à le faire. Il serait oiseux de démontrer au long en
quoi leurs diagnoses sont plus ou moins défectueuses. Von
Heinemann l’a fait pour celles que donnent Herrich-Schäffer
et Lederer, mais les caractères qu'il indique Jui même laissent
aussi encore à désirer. Cependant, je dois relever que, quant
aux Phycides, sa diagnose est assez satisfaisante. En effet, le
manque de la nervure 7-e aux ailes antérieures qui se trahit
immédiatement par le fait qu'on n'aperçoit plus qu'une seule
nervure horizontale, savoir la 6-e, entre la nervure 5-e et le
sommet de l'aile, désigne—vu que chez tous les Pyralides les
nervures 8 et 9 se dirigent vers le bord antérieur—déjà suf-
fisamment cette sous-famille. Von Heinemann a done raison
en avancant d’abord ce caractère. Quant à celui qu'il énonce
ensuite „Rippe 1 nicht gegabelt“ (la nervure 1-e non fourchue
157
ec. à. d. vers la base), je n'en denie pas la justesse, mais il
est si difficile à constater sans qu'on dénude l'aile, que je ne
voudrais pas le produire. J'ai done proposé !) de le remplacer
par un autre qui est bien plus facile à voir, €. à d. l’origine
de la nervure 2-e des premières ailes qui se trouve auprès
du bout de la nervure sous-médiane (bord intérieur de la
cellule discoïdale), tandis que, chez les autres sous-familles des
Pyralides, cette nervure se sépare déjà de la sous-médiane
vers les quatre cinquièmes et est par conséquent bien plus
longue. J’ai trouvé ce caractère constant et, joint au manque
de la nervure 7-e, il fait reconnaître sans difficulté une Phy-
cide quelconque. J'ajoute, pour achever de distinguer les Phy-
cides des Crambides qui leur ressemblent beaucoup par la
forme des ailes et souvent aussi par celle des palpes labiaux,
que les palpes maxillaires ne sont, chez les Phycides, jamais
triangulaires ni aussi bien visibles que chez les Crambides et
que la nervure transversale des ailes postérieures ou secondes
ailes n’est pas interrompue (quoique amincie) au milieu et
toujours courbée régulièrement, pas brisée.
On obtient done pour les Phycidae les caractères suivants:
„Ailes antérieures sans nervure 7-e; leur nervure 2-e ne se
séparant que vers le bout de la sous-médiane, égalant en lon-
gueur les nervures 3—5. Nervure transversale des ailes pos-
térieures pas interrompue, courbée. Palpes maxillaires jamais
triangulaires, ne s’adaptant pas aux palpes labiaux“.
Quand on examine maintenant la Catastia Pyraustoides on
voit que, nonobstant son faciés phycidiforme, ses ailes anté-
rieures étroites, à bord postérieur perpendiculaire, faiblement
courbé et ses ailes postérieures assez larges, cette espèce ne
saurait être considérée comme une Phycide—ses palpes labiaux
en forme de bec la rejettant d’ailleurs immédiatement hors
‘) Vlinders van Nederland, Microlepidoptera. Leiden, (Brill) 1882 p. 9.
158
du genre Catastia—puisque la nervure 7-e des ailes antérieures
est très-manifestement présente et parce que la nervure 2-e
émerge des trois-quarts de la sous-médiane, bien avant la 3-e
et beaucoup plus longue qu’elle. De plus, la nervure trans-
versale des ailes postérieures est fortement brisée et les pal-
pes maxillaires sont triangulaires. Tout ce qui constitue une
Phycide manque done absolument et même il y a quelques
raisons pour poser la question si l’on n'aurait pas affaire ici
à quelque Crambide aberrante. Mais bientôt on trouve une
foule de différences, qui s'opposent au placement dans cette
sous-famille. Je n'ai qu'à indiquer le faciès général, la cou-
leur, le dessin des ailes supérieures, la forme des palpes la-
biaux qui n'ont qu’une ressemblance éloignée avec ceux des
Crambides; la forme des ailes postérieures, la brièveté de leur
frange, la rareté des poils sur le bord intérieur de leur cel-
lule discoïdale, la longueur plus grande de la nervure 11-e
des ailes antérieures, sa direction franchement oblique et son
origine peu éloignée de la nervure 10-e, tous caractères com-
plètement différents chez les Crambides. En effet, puisque la
nervure 8-e des ailes postérieures fait, sur toute la longueur
de son second tiers, entièrement corps avec la nervure 7-e,
la Pyraustoides ne saurait appartenir qu'à mes Botydae ').
Quand on cherche maintenant à déterminer la place précise
que doit occuper cette espèce à l’aide de la table analytique
des genres de la famille des Pyralides que donne M-r Lederer
dans sons oeuvre classique „Beitrag zur Kenntniss der Pyra-
lidinen“ (Wiener Entom. Monatsschrift VII (1863)) on la trouve
dans la section 78 où elle se distingue des genres Nomophila
et Agathodes (Stenurges Led.) par l’origine de la nervure 7
qui sort du tronc commun de 8 et 9, tandis qu'elle émerge
de la cellule même chez les deux genres que je viens de
') Voir l'ouvrage cite plus haut.
nommer. De plus, elle n’a nulle ressemblance avec les especes
qui composent ces genres, cela se voit au premier coup d'oeil.
Je propose donc un nouveau genre sous le nom de:
Amphibolia
dont voici la description:
Tête médiocre, distincte, revêtue d'écailles lisses, à reflet
verdätre quelque peu métallique, la face perpendiculaire, plate,
d’un tiers moins longue que large. Yeux simples ou ocelles
distincts, situés à la place ordinaire; yeux composés un peu plus
étroits que la face. Trompe roulée. Palpes labiaux en bec, un
peu plus longs que deux fois la tête, un peu pendants, surtout
leur dernier article. Ils sont d'ailleurs assez épais, unicolores,
lisses, à articles très-distincts. Le premier article a une petite
barbiche, le second est plus long et plus étroit, le troisième,
en cône un peu tronqué, est plus court et plus étroit que le
second. Palpes maxillaires distincts, triangulaires. Antennes du
d' (je ne connais pas Ja ®) à base simple et courte, leur
tige sétiforme, assez large, aplatie, à ciliation très-courte;
leurs articles sont fort indistinets. Ils ont d’ailleurs la longueur
de trois-cinquièmes du bord antérieur des premières ailes.
Thorax plus large que la tête, ovale, un peu déprimé, revêtu
d'écailles luisantes comme la tête.
Premières ailes étroites, très-peu élargies en arrière. Leur
bord antérieur ne montre qu'une courbe très-faible, le bord
intérieur est droit et égale presque le bord opposé en lon-
gueur., Bord postérieur ou terminale un peu plus long que le
tiers du bord antérieur, perpendiculaire, courbé faiblement et
d’une manière régulière. Le sommet de l’aile est rectangulaire,
pas très-aigu; l'angle anal plus arrondi.
Ailes postérieures une fois et demie plus larges que les
ailes antérieures, leurs angles assez obtus, le bord postérieur
courbé très-régulièrement et le bord intérieur a les deux tiers
160
de la longueur du bord antérieur. Vestiture des ailes dense,
celle des premières lisse, des secondes mate. Frange courte,
de longneur égale partout.
La nervulation des ailes est détaillée plus haut. Je rapelle
seulement que les antérieures ont 12 nervures qui ne sont
pétiolées nulle part; la 10-e émerge de la cellule.
En outre, je renvoie le lecteur aux figures de la planche
ci-jointe (Pl. X), mon ami M-r Brants, ayant eu l’obligeance
extreme de m’assister de son talent et de figurer la Pyrau-
stoïdes avec quelques détails.
Pattes assez fortes, de structure normale; elles sont reve-
tues d’ecailles luisantes, à reflet métallique.
Abdomen un peu conique, tronqué, le dos arrondi, la
vestiture fine et lisse, le bouquet anal court.
Des premiers états rien ne m'est connu.
Pyraustoïdes Erschoff. Horae Soc. Ent. Ross. T. XII,
p. 340 G'$ !) 22-—23 millimètres.
Palpes, tête et thorax d’un noir un peu bronzé, à reflet
verdätre. Antennes d’un noir mat. Ailes antérieures lisses,
d’un gris-noirätre un peu ardoisé, uniforme, à frange d’un
gris de fer luisant, marquées de deux rangées transversales
de points d’un noir profond et velouté. Ceux de la première
rangée, au nombre de trois, sont plus gros que la plupart
des autres. Les deux inférieurs se trouvent vers les deux
cinquièmes de la longueur de l'aile, dans les cellules 1-a et
1-b, le supérieur (troisième) plus en arrière, sur la nervure
transversale. Des points de la seconde rangée, l’inférieur se
voit dans la cellule 1-b, vers les quatre-cinquièmes et les
autres, au nombre de cinq, sur une ligne courbée, dans les
cellules 2—6, mais les trois inférieurs sont à peine visibles.
1) Suivant M-r Erschoff.
161
Ailes postérieures d’un noir de suie jusqu'au trois quarts,
le reste sans limite bien tranchée, gris noirâtre. Frange grise,
un peu luisante. Abdomen noir, la partie dorsale du quatrième
segment et le reste avec la brosse anale d'un jaune orangé.
Dessous d'un gris-brunätre, unicolore ‘et sans dessins.
Frange comme en dessus. Pattes noires à reflet bronzé ver-
dätre.
On pourrait placer le nouveau genre entre Hellula Guenée
et Aporodes Guenée. Je lui trouve aussi des affinités, éloignées
il est vrai, avec Heliothela et je suis heureux de pouvoir
ajouter que M-r Erschoff, consulté sur la question, est aussi
de mon avis quant à la nécessité d’un nouveau genre.
Rotterdam.
11/23 Décembre 1885.
m
11
Lepidopterologische Mittheilungen
VON
G. GRUMM-GRSHIMAILO.
I. Über die Coliaden von Sarepta.
In der Umgegend von Sarepta fliegen drei Colias-Arten:
Hyale L., Erate Esp. und Edusa Fabr.; sie erscheinen in solch
einer Menge origineller Formen, dass es mir nicht ohne In-
teresse scheint, einiger derselben besonders zu erwähnen.
Colias Hyale L. — fliegt von Mai bis Mitte September,
während die ab. Sareptensis Stgr., die sich durch Intensität
der Färbung und bedeutendere Grösse auszeichnet, gleichzeitig
mit Ærate, nicht vor Ende Juli, erscheint. Über die ab. Sa-
reptensis ist nicht wenig geschrieben worden; viele erkennen
sie als Aberration an, andere—unter ihnen auch S. Alpheraki,
ein tüchtiger Kenner der Coliaden, — sehen keinen schar-
fen Unterschied zwischen dem Typus und der Aberration.
Ich wage nicht, mich hier definitiv darüber auszusprechen
und möchte nur bemerken, dass ich auf meinen wiederholten
Excursionen in verschiedenen Gebieten Süd-Russlands, nirgends,
163
ausgenommen bei Sarepta, der ab. Sureptensis ähnliche Exem-
plare gefangen habe.
Diesen Sommer (1883) habe ich bei Sarepta auch einige
Bastarde von Hyale gefangen, unter denen solche von Hyale
und Edusa besonders interessant sind. Sie haben den Habitus
von Hyale und die orange Färbung von Ædusa '). Andere
Bastardformen von Hyale, bekannt unter dem Namen hybr.
Sareptensis Stgr., sind Mischlinge von Hyale und Erate,
in denen bald die eine, bald die andere Art stärker ausge-
prägt ist.
Es gelang mir auch diesen Sommer acht interessante Aber-
rationen von Hyale zu fangen, die durch folgende Abweichun-
gen charakterisirt sind.
Ein schwarzes Band zieht sich vom Mittelfleck (punctum
centr.) bis zur Saumbinde (limbus extern.), in die es all-
mählig übergeht; die Saumbinde ist sehr stark entwickelt und
reicht fast bis zur Mitte der Vorderflügel, die dadurch ein
ganz eigenthümliches Aussehen haben und um so auffallender
erscheinen, als den Hinterflügeln die Saumbinde fast gänzlich
fehlt. Es ist, als hätte sich das schwarze Pigment nur auf den
Vorderflügeln concentrirt!
Eine andere Eigenthümlichkeit dieser Aberration besteht in
der besonderen Färbung der Unterseite der Vorderflügel so-
wohl, wie der Hinterflügel. Man bemerkt hier Folgendes: der
schwarze Mittelfleck ist deutlich, sowie auch die Saumpunkte
auf den Vorder- und Hinterflügeln; nur sind sie auf letzteren
nicht schwarz, sondern braun. Von jedem dieser Saumflecken
ziehen, in der Richtung zur Wurzel hin, Schattenstreifen und
zwar von entsprechender Färbung, d. h. auf den Vorderflü-
geln sind sie schwarz, auf den Hinterflügem—braun. Diese
') S. Alpheraki theilte mir mit, dass er einen solchen Bastard aus dem
nördlichen Kaukasus besitze,
11#
164
Schattenstreifen verschmelzen mit einander und werden allmählig
undeutlich in der Richtung zur Wurzel hin; zum Saume hin
brechen sie scharf ab und bilden eine hübsche dunkle Beschat-
tung, einerseits des Discus, anderseits des Randes.
Aehnliche Aberrationen zeigen auch einige Bastarde von
Hyale und Edusa (&), von Edusa Fabr. (®) und ? Chryso-
dona Kind. (@'). Letzteres Exemplar bietet noch einige andere
interessante Eigenheiten, die ich später anführen werde.
Da diese Aberration nicht nur Sarepta eigenthümlich, son-
dern von S. Alpheraki auch bei Taganrog gefunden worden
ist, so schlage ich für dieselbe, mit Rücksicht auf die cha-
rakteristische Zeichnung, den Namen Nigrofasciata vor.
Colias Erate Esp. - fliegt in der Umgegend von Sa-
repta in zwei Generationen. Die erste Generation erscheint im
Mai; die zweite fliegt von Mitte Juli bis Ende August. Die
Stücke der beiden Generationen zeigen keine wesentlichen
Unterschiede. Pallida Stgr. ist hier keine grosse Seltenheit,
obgleich sie im Allgemeinen seltener, als die gelbe Form.
Bastarde von Ærate und Edusa, in verschiedenen Verhältnis-
sen, sind hier häufig. Die Färbung einiger Stücke unterschei-
det sich durch Nichts von der von Ædusa und nur die An-
wesenheit der für Ærate charakteristischen schwarzen Saumbinde
und die Abwesenheit der mehligen Basalflecken (taches empe-
sées) lassen keinen Zweifel in Bezug auf ihre Abstammung zu.
Anderseits giebt es solche Exemplare, welche, dem Habitus
und der Färbung nach, Erate gleichen, während sie im Übrigen
mit Ædusa übereinstimmen. Ein derartiges Exemplar, das ich
meinem Freunde Alpheraki zugesandt hatte, brachte letzteren
in Verlegenheit; es schien dasselbe seine Theorie über die s. g.
„taches empesdes“ von Grund aus zu erschüttern. Eine nähere
Untersuchung des Exemplars führte jedoch zum entgegenge-
setzten Schlusse und diente nur dazu, seine Theorie noch zu
165
bekräftigen. Alpheraki schreibt '): „dort, wo er (der mehlige
Basalfleck) dem männlichen Geschlecht einer Art zukommt, er
bei allen Exemplaren constant und völlig entwickelt vorhan-
den ist und bei gg solcher Arten nie fehlen kann“. In der
That zeigte der Vergleich meines Exemplares mit mehr, als
40 SG Erate aus verschiedenen Gegenden, dass dasselbe mit
keinem der letzteren identisch sei. Ausser den klar hervor-
tretenden Basaltlecken bildet die, wie bei Ædusa, breite Saum-
binde der Vorderflügel und die intensiv schwarze Saumbinde
der Hinterflügel das Hauptmerkmal dieses originellen Exem-
plars. „Alle diese obengenannten Eigenthümlichkeiten“, schreibt
mir Alpheraki, „bringen mich unwillkürlich auf den Gedan-
ken, dass dieses- Exemplar wohl ein Hybride von Erate und
Edusa sein könne, in dem Ærate die dominirende Form
bildet!?*
Ausser diesen Stücken, die gleichsam die Gränzformen von
Chrysodona Kind. (Helichta 1.d.) darstellen, fing ich noch eine
Anzahl von Übergangsformen, unter denen vorzüglich eine
noch besondere Erwähnung verdient. Auf den sonst voll-
kommen normalen Vorderflügeln bemerkt man eine Reihe
schwarzer Schuppen, die zwischen dem Mittelflecke und der
Saumbinde einen Halbschatten bilden. Die Hinterflügel dage-
gen sind sehr originell; ihre orange Färbung geht zur Saum-
binde in eitronengelb über, und, entsprechend dieser orangen
Färbung, bemerkt man im Discus der Unterseite einen föürm-
lich eingestickten braunen Fleck, in dem man wiederum deut-
lich das braun umzogene punctum discocellulare sieht.
Es bleibt mir nur noch übrig, einige Worte über einen
Hermaphrodit von €. Erate zu sagen. Als Dr. Staudinger den
Zwitter von €. Alpherakii Stgr. beschrieb, den er von dem
Alai-Gebirge bekommen hatte, bemerkte er: „unter circa 100
*) Stett. Entom. Zeit. 1883, pag. 489.
166
Lepidopteren-Hermaphroditen, die ich besitze, befindet sich
nur noch einer von Colias, eine Edusa, die links männlich,
rechts weiblich und zwar in der weissen Helice-Form ist“ 1).
Der Hermaphrodit meiner Sammlung, den ich bei Sarepta
fing, ist eine Mischung eines gelben g' mit einer weissen Form
des ® (Pallida Stgr.); die rechte Seite dieses interessanten
Exemplars ist männlich, die linke—weiblich. Der Hermaphro-
ditismus ist vollständig.
Colias Edusa Fabr. — Über diese Art habe ich nicht
viel zu sagen. Sie erscheint im August und ist in der Um-
gegend von Sarepta bedeutend seltener, als die vorher genann-
ten zwei Arten. Die Form Helice Hb, fing ich nur ein einzi-
ges Mal und zwar an einem Orte, wo ich während meiner
langen Aufenthaltszeit keine anderen Colias-Arten bemerkt
habe.
Bei dieser Gelegenheit erlaube ich mir noch einige Worte
über Colias Chrysotheme Esp. hinzuzufügen. Ich fing sie in
den Jahren 1879 und 1880, zwar auch im Saratow’schen
Gouvernement, aber nur bei Atkarsk, nördlich von Sarepta;
auch in diesem Jahre traf ich sie auf meiner Reise von S-0.
tussland nach Atkarsk. Bei Sarepta ist diese Art noch nicht
beobachtet worden, während sie bei Atkarsk recht häufig ist;
sie scheint keine Concurrenz zu vertragen; ihre Verbreitung
ist sehr beschränkt und, wo sie fliegt, bemerkte ich von an-
deren Coliaden nur noch €. Hyale. Diese Beobachtung wird
theilweise durch folgende Mittheilung von Alpheraki bestätigt:
„Ich traf diese Art (C. Chrysotheme) in Taganrog bis 1872
nicht; in diesem Jahre erschien sie im April plötzlich in gros-
ser Menge... in der Steppe, in Gärten, auf Sümpfen. In dem-
selben Jahre waren die übrigen Colias-Arten weniger häufig,
') Berliner Entomol. Zeitschr. Bd. XXVI, Hft. T, p. 165.
167
als gewöhnlich. Im Jahre 1873 war diese Art schon sehr
selten“ 1),
Leider habe ich in der Literatur nicht gefunden, ob für
andere Fundorte, wie z. B. Ungarn, ähnliche Beobachtungen
vorliegen.
Bei Atkarsk gelang es mir, eine ganze Suite von Chryso-
theme zu fangen, angefangen von ganz hellen, bei denen das
orange Pigment vollkommen fehlt, bis zu grell orangen Stücken,
deren Färbung sich von der der Myrmidone Esp. nur wenig
unterscheidet.
II. Über Apatura Bunea HS. und ab. Metis Frr.
Es gelang mir diesen Sommer in der Umgegend von Sa-
repta über 200 ZZ und gegen 40 ® ® dieser Art zu fan-
gen; wohl nur wenigen Lepidopterologen stand ein solches
Material zur Verfügung und es ist möglich, dass dies der Grund
ist, wesshalb Niemand Ap. Bunea HS. als eine selbststän-
dige, vollständig abgesonderte erkannt hat, deren Aehnlichkeit
mit Zlia Schiff. nur oberflächlich ist und nur dadurch erklärt
werden kann, (wie dies auch Alpheraki meint), das Zlie Schiff. und
Bunea HS. wahrscheinlich Abkömmlinge einer und derselben
Stammart sind. Man kann wohl dem zustimmen, da einer-
seits die aus Mohilew stammenden Jia in mancher Beziehung
Bunea gleichen, während andererseits unter meinen vielen
Metis einige Exemplare in Bezug auf die Form der Vorder-
flügel an Clytie Schiff. erinnern. Im Allgemeinen sind aber diese
Exemplare leicht zu unterscheiden und zwar nach einigen
Merkmalen, die alle meine Bunea-Metis ganz constant zeigen.
‘) Trudy d. Russ. Ent. Ges. Bd. VIII. pag. 155.
LE
Bunea HS. hat im Allgemeinen eine geringere Grösse, als
Ilia Schiff, wobei zu bemerken ist, dass wenige Exemplare von
der für diese Art normalen Form abweichen. Der Habitus der
Vorder- und Hinterflügel von Dunea-Metis unterscheidet sich
wesentlich von dem der Zlia-Clytie, wenn auch dieser Unter-
schied schwer zu beschreiben ist. Der Saum der Vorderflügel
ist immer mehr ausgeschnitten, d. h. er geht unter einem
schärferen Winkel zur Mitte des Flügels; die Hinterflügel, die
im Ganzen mehr abgerundet sind, haben dabei eine merkliche
Erweiterung in der Richtung zum Afterwinkel hin, wodurch
der Schmetterling ein eigenthümliches Aussehen erhält. Diese
Erweiterung entsteht in Folge eines Vorsprunges, der durch
eine starke Entwickelung von Rippe 3 gebildet wird. Ueber-
haupt treten bei Bunea-Metis alle Rippen stärker hervor, wo-
durch der Saum der Vorder- und Hinterflügel ein gewelltes
Aussehen erhält.
Was die Zeichnung der Ober-und Unterseite der Flügel
dieser Schmetterlinge anbetrifft, so bemerken wir hier einen noch
schärferen Unterschied. Aus einer Reihe sehr genauer Messun-
gen der Augenflecke der Vorder- und Hinterflügel ergaben sich
folgende Resultate:
| Bunea Hb. | Metis Frr. | Ilia Schift. | Clytie Schift.
Der Augenfleck der Vorderflügel.
{ nes % | À
Grösse | SAR der, 4,5—4,0mm.! 4,7—4,4mm.| 4,1—4,0mm.' 5,1—5,0mm.
1 Se o Bun 7 |
| des gelben |
Fleckes längs der & F
| { kleinen Axe 20-20 , |25—2,0 , | 34-33 , 39 »
längs der [90-05 „| 20-00 35 , | 353,0
Grösse grossen Axe | ” 5) y» UV y 99 » 2,9 —9,0 »
des schwar- } | |
zen längs der re Era, |
Fleckes. ee Axe | 19-09 „ | 30-00 „ 30 » | 3,0 » |
169
u — — DIE _—— =
| | Bimea Hb. | Metis Frr. | Ilia Schift. Me ir.
Der Augenfleck der Hinterflügel.
{ änog ap |
Grosse | Me, 2,0—0,0mm. 3,0— 0,0mm.]| 3,5—3,0mm. 3,5—3,0 mm.
ss £Tos 2
des gelben {
Fleckes längs der -
Se 5—0 2,0—0,0 3,0 3,0
kleinen Axe | 9-00 » | 30-00 „ an DE
(Grösse längs der 0,5 —0,0 0,5—0,0 . DD | 2,0
des schwar- ui Axe ; A 9° A: HE”
zen | länes 4
ängs der Dr 2 : | €
Fleckes | klein Axe 0,3—0,0 , | 0,3—0,0 „ DIOR | 20
Diese Zahlenwerthe erweisen, wovon sich ‚Jeder leicht über-
zeugen kann, dass bei Bunea-Metis das gelbe Feld der Augen-
flecken, das in seiner Grösse stärker variirt, als bei /lia-Clytie,
eine länglichere, elliptische Form hat, während der schwarze
Fleck kleiner ist oder vollkommen fehlt. Beim Vergleichen
der Augenflecken der Hinterflügel bemerkt man noch auffal-
lendere Unterschiede. Während bei Zlia-Clytie die Augenflecken
grösser und beinahe kreisfürmig sind, sind sie bei Bunea-
Metis bedeutend kleiner und stark ausgedehnt in der Richtung
nach oben, oder fehlen bisweilen vollständig. Der schwarze
Kernfleck (Innenfleck), welcher oft fehlt, redueirt sich zuweilen
auf einen unbedeutenden Punkt; dabei haben die schwarzen
Flecken bei 'Ilia-Clytie die Form echter Augen mit einem
weissen Kern, während letzteres bei Bunea-Metis niemals zu
bemerken ist.
Ausserdem zeigt sich in den beiden Gruppen dieser Schmet-
terlinge ein wesentlicher Unterschied in der Mittelbinde der
Hinterflügel und in der Richtung derselben. Bei Dunea-Metis
geht die Mittelbinde, welche in ihrer ganzen Länge gleich
breit ist, dem Rande parallel und bildet somit einen hervor-
170
tretenden Winkel; bei Zlia-Clytie dagegen bemerkt man gerade
das Gegentheil: die Mittelbinde, welche sich allmälig ver-
schmälert, entfernt sich bedeutender vom Saume und ist auch
nicht so scharf begränzt; dabei bildet sie nie einen hervor-
tretenden Winkel.
Diesen Unterschied ersieht man genauer aus folgenden
Ziffern:
Metis. Clytie.
Entfernung längs einer
gewissen Rippe vom Hinter-
leibe bis zum Saume der Hin-
terflügel.
| te 21Mm28#mMmm;
Entfernung längs |
|
sewissen Rippe vom Hinter- | oben. . . . 9 mm. 9 mm.
g l
leibe bis zum innern Rande | unten . . . 10 mm. 9 mm.
der Mittelbinde.
Entfernung längs einer s
N I ' oben. 27 380mm 6 mm.
gewissen Rippe vom Saume |. À
bis zum äussern Rande der 2 N Mitte x a ” a,
3 3 unten... 9 mu. n.
Mittelbinde. | 2 =
Diese Zahlen bedürfen schwerlich eines weiteren Commen-
tars.
Ausser den oben genannten Unterschieden zwischen den
beiden Gruppen finde ich nöthig, noch folgende hervorzuheben:
1) Die beiden Flecken auf den Vorderflügeln, welche die
Fortsetzung der Mittelbinde bilden, unterscheiden sich bei
Bunea-Metis wesentlich von denen bei Zlia-Clytie.
2) Dasselbe kann man auch von den Flecken über den
Augenflecken der Vorderflügel sagen; bei Dunea-Metis sind
sie stärker entwickelt und häben immer eine längliche, ellip-
tische Form, während sie bei Zlia-Clytie vollkommen kreis-
förmig sind und eine geringere Grösse haben.
3) Auf der Unterseite wiederholt sich alles, was für die
Oberseite als unterscheidend angeführt worden.
Alle diese Merkmale, sowie noch manche andere (z. B.
die verschiedene Form der Saumtlecke), genügen, meiner An-
sicht nach, Bunea HS. als selbstständige Art zu betrachten.
Diese Ansicht wird theilweise durch die eigenthümliche geogra-
phische Verbreitung der Art unterstützt. Bunea HS. ist, aus-
ser in Sarepta, nur noch am Amur bei Chabarowka (Metis)
und nach Freyer in (?) Ungarn gefunden worden ').
ab. Coelestina. — Ausser den typischen Metis gelang es
mir einige ziemlich abweichende Exemplare zu fangen, die ich
mir erlaube unter dem Namen Coelestina einzuführen. Der
Schiller dieser Stücke ist stärker und nicht lilaroth, sondern
zart himmelblau; ausserdem ist das Saumband bedeutend brei-
ter (obgleich variabel) und reicht bis zu den Flecken, mit de-
nen es sich vereinigt; auch die Mittelbinde ist etwas breiter.
Die Aberration ist im Ganzen heller, als die typische Metis;
das einzige Weibchen, das ich besitze, zeigt die angeführten
Unterschiede in noch höherem Grade, als die Männchen.
III. Melitaea Cinxia L. ab.
Ein Exemplar von M. Cinxia L., das ich diesen Sommer
bei Sarepta fing, bietet ein interessantes Beispiel vollständi-
sen Albinismus dar.
Die Grundfarbe der Flügel, die Palpen, der Unterleib,
sowie der betreffende Theil der Füsse ist rein weiss: das roth-
braune Pigment ist nur auf den Fühlern vorhanden. Die
1) Als Vergleichs-Material dienten mir gegen 30 Stück Zlia aus Mohilew,
Pensa, Taganrog (Clytie 2) und Deutschland.
172
schwarze Zeichnung ist identisch mit der der typischen Cinæia.
Das Exemplar ist leider nicht ganz frisch, obgleich es kurz
nach dem ersten Erscheinen der Cinzia gefangen wurde.
IV. Triphysa Phryne Pall. hermaphr.
Unter den wenigen Exemplaren dieser Art, die es mir diesen
Mai zu fangen gelang, befindet sich ein Hermaphrodit, dessen
rechte Seite weiblich ist, während die linke zum grösseren
Theil die Färbung des & hat. Letzteres verleiht dem Exemplar
ein höchst eigenthümliches Aussehen. Die braunen Hinter-
flügel sind gleichsam mit weissen Fetzen geflickt; die Vorder-
flügel haben nur in der Nähe der Wurzel zwei weisse Flecken.
Der Thorax und Hinterleib sind etwas abgerieben, dennoch
sieht man die weissliche Beschuppung des Q deutlich. Für
dieses Genus dürfte dies das erste bekannt gewordene Bei-
spiel von Hermaphroditismus sein.
V. Zygaena Sedi F.
In der Umgegend von Sarepta fliegen nur folgende Zy-
gaena-Arten: Z. Erythrus Hb., var. Dystrepta F. d. W., var.
Centaureae F. d. W., Sedi F., Laeta Hb., und Carniolica Se.
Am häufigsten von ihnen sind: var. Dystrepta und Carniolica.
Erythrus und Laeta sind auch nicht selten, kommen jedoch
nur vereinzelt vor. Sedi und var. Centaureae sind nur auf
gewisse Plätze beschränkt. Es gelang mir, von Sedi über 150
Exemplare zu fangen, wie gesagt, nur an einigen Stellen, an
denen, meiner Mittheilung zufolge, auch Herr A. Becker ge-
sen 50 Stück erbeutete. Trotz eifrigen Suchens sah ich an
173
diesen Stellen kein einziges Exemplar von var. Dystrepta und
Erythrus.
VI. Harpyia Aeruginosa Chr.
Diese seltene Art, von der H. Christoph 2 G'&' und 1 9
aus der Raupe gezogen !), wurde von mir dieses Jahr am
Lampenlicht gefangen. H. Asruyinssa fliegt gleichzeitig und in
demselben Rayon mit 7. Interrupta Chr.; beide wurden zwi-
schen dem 15. u. 18. Juli a. St. am Ufer der Sarpa ge-
fangen.
VII. Zegris Eupheme ab. Tschudica HS.
Als Beitrag zur geographischen Verbreitung dieser schö-
nen Aberration gestatte ich mir mitzutheilen, dass ich 7
Exemplare derselben bei Sarepta gefangen. Auch H. Christoph
hat sie bereits bei Sarepta beobachtet, jedoch nirgends dieselbe
erwähnt.
St. Petersburg.
November 1883.
') Horae. Soc. Ent. Ross. T. IX, pag. 4.
TABLE ALPHABETIQUE
des noms de genres, d’especes. de variétés et d’aberrations, mentionnés
(Les variétés et les aberrations sont marquées en italiques).
Acantholipes Ld.
Regularis Hb .
Acherontia O.
Atropos L
Acidalia Tr.
Beckeraria Ld.
Halimodendrata Ersch .
Acontia O.
Albicollis F.
Clio Stgr.
Dentata Stgr. .
Eylandti Chr. .
Hucberi Ersch.
Lucida Hufn.
Acdophron Ld
Phlebophora La. .
Agrophila B.
Trabealis Sc.
Agrotis O.
Conspicua Hp. .
Contrita Chr. .
Devota Chr.
Flammatra Hb.
Foreipula Hb. .
Orbona Hufn. .
Renigera Hb. .
Segetum Schiff.
‘dans ce volume.
Simulans Hufn.
» 123,
137 | Spinosa Stgr.
| Amphibolia Sn. nov. gen.
69 | Pyraustoides.
| Amphipyra O.
153 | Tragopogonis L. .
153 | Anthocharis B.
| Ausonia Hb.
198 | Belia Cr..
145 | Cardamines L.
142 Charlonia Donz. .
128 | Gruneri HS.
153 | Pulverata Chr.
153 | Pyrothoë Ev.
| Tomyris Chr.
127 | Turritis O. .
Anthophilodes Gn.
136 Baphialis Ld.
Erubescens Chr. .
119 Meeschleri Chr.
118 Turanica Chr. .
116 | Apatura F.
116 Bunea HS. .
116 Clytie Schiff.
116 Coelestina Grumm. .
118 | Ilia Schiff.
152 | Metis Frr. .
116
119
159
160
153
45
45
45
99
45
99
101
99
45
154
154
154
154
167
54
171
167
167
175
Aporia Hb. Bossa Kol wre ee 86
Crataegi L. . . . . . . 44, 98 | Calophasia Stph.
Arctia Schrk. Christophi Ersch. . . . . 137
ANT eue 37 | Caradrina O.
Qaeesli@. Str... u 0 NES IAmbıemarBu ee
BET eo oa 87 | HagmarHibr 20 72720,.2.1029,192
Confluens Rom. . . . . . 87 Quadripunctata F. . . . . 13
Hebe..li: 50e A SS | Carterocephalus Ld.
Mannerheimii Dup. . . . 109 DAlAEMON PAL CE 68
Parpurata ge ee 88 | Catastia Hb.
VAN M VE à DR ON CN 7 Pyraustoides se ae 10
MASCola.Stoer. 2. ne. ı 87 | Chariclea Stph.
Argynnis F. Del. IT
ATHDDe RL SEE Re 58 | Chondrostega Ld.
Aglaar EE SR 58 | Hyrcna SET M 15
Alexandra Men. . 58. Cidaria Tr.
Caucasica Stgr. - . : . . 57 IAA OR TU
CIPOROE MAO nee 58 | Cigaritis Luc.
Dapuneischite Cure 57 ACAMIASSRUUT RER... 2108
DAMES NE RE ME CE 57 | Cledeobia Dup.
PAS MIT = a. 2 FR re 26 Provinciais Düp- . .... . 154
Euphrosyne L. . . «+ .« «+ 57 | Coenonympha Hb.
HECAteM BSD re 58 TEAM DL. CES EE et 65
IDORESDA ren ee. IpRisQ Schiffe we rer an
Laodice Pall: . . 5.0 DRE leanden Esp u 0 2 65
Dathoma En 62 258,104 DJ IIUS ES OEM C6
NIORT ae ee 104 Pamphilus 1, 22.227 2265:5106
Pandora Schiff. . . . . 58, 104 AAA OI OS
PADI AR LEE ea 56 SYODIITA Ede near 65
Argyrospila HS. Colias F.
Succinea Esp. .... ... 13 AUTONNANES 224710
Armada Stgr. nov. gen. | dus AIN 166
CHONSITECEERE 9.1 Eos HS SH LATE 46
DentatatSter. . "1142; 153 Erate Esp. . . . . 46, 101, 164
Axiopoena Mén. Helice Hb. . Se HUE 47
Maura Eichw . . =... 86, 109 Hohchta dr 2.2 2: 2205467101
Botys Tr. HVale are in 162
Rupieapralisohdı mar ze 7.7 158 Myrmidone Esp.. . . . . 46
Bryophila Tr. OT ROMEE RC Nr 46
Naeonis Ad 50e 116 PAIRAANSIET MENU 46
RAD NAbE 2 2: 9272316 Sareptensis Sigr. + . . . 46
Calamia Hb. ŒRISOANMENE RE 46
Phragmitidis Hb. . . . . 123, 152 | Cossus F.
Callimorpha Latr. Holosericeus Stgr. . . . . 14
DORA eee use ON 86 NOUS SET Er RC 139
Her km RS CucullisiSchrk:
Argentina F.
Boryphora Ev.
Deilephila O.
Alecto L.
Celerio L.
Elpenor L. .
Esulae B.
Euphorbiae L.
Galii Rott. . .
Hippophaës Esp. .
Livornica Esp.
Nerii L. .
Nicaea Prun.
Paralias Nick.
Porcellus L.
Suellus Ster.
Vespertilio Esp.
Zygophylli O. .
Deiopeia Stph.
Pulchella L.
Earias Hb.
Chlorana L.
Vernana Hb.
Emprepes Ld.
Pentodontalis Ersch.
Emydia B.
Striata L.
Endagria B.
Asilis Chr. .
Clathrata Chr.
Salicicola Ev. .
Epinephele Hb.
Comara Ld.
Davendra Moore .
Dysdora Ld.
Hispulla Hb. .
Hyperanthus L.
Janira L.
Interposita Ersch.
Lupinus Costa.
Lycaon Rott.
Narica Hb. .
Epischnia Hb.
Prodromella Hb. .
Episema O.
Antherici Chr.
1
6
zu
85,
64,
70
108
71
TO
70 |
71
71
70
70
152
Erastria O.
Obliterata Rbr.
Erebia B.
Aethiops Esp. .
Dalmata God. .
Dromus HS.
Hewitsonii Ld.
Maracandica £rsch.
Medusa F. .
Melancholica HS.
Melusina HS. .
Pronoë Esp.
Psodea Hb.
Stygne ©.
Euchelia B.
Jacobaeae L.
Euclidia O.
Mirifica Ersch.
Eucrostis Hb.
Herbaria Hb. .
Euprepia HS.
Rivularis Men.
Eurycreon Ld.
Stietiealis L.
Euterpia Gn.
Laudeti B. .
Gnophos Tr.
Colchidaria .
Gnophria Stph.
Quadra L.
Rubricollis L. .
Grapta Kirby.
| Hadena Tr.
Monoglypha Hufn.
Harpyia O.
Aeruginosa Chr. .
Vinula L.
Heliothis Tr.
Armiger Hb.
Fieldi Ersch. .
Incarnatus Frr.
Nubiger HS.
Peltiger Schift.
Seutosus Schiff.
Hepialus F.
Gallieus Ld.
. 197,
Humuli L. .
Laetus Stgr. . z
Mlokossevitschi Rom. .
Sylvinus L. .
Unicolor Stgr. 91
Heptamochondra Stgr.
Syrticola Stgr. 152
Hesperia B
Ahriman Chr. . 106
Aleides HS. 68
Comma L. . 68
Lineola O. 68
Sylvanus Esp. . NOS
Thaumas Hufn. . 67, 106
Holcocerus Stgr. nov. gen 139
Hylophila Hb.
Bicolorana Füssl. 83
Prasinana L. 83
Hypena Tr.
Ravalis HS. 153
Ravulalis Stgr. 138
Hypopta Hb.
Mucosus Chr 22 2 aa. 5 111
Ino Leach.
Ampelophaga Bayle. . . . . 77
ChIOTOS HD rn ee 77
Globulariae Hb. . . . . . . 78
Heydenreichü Ld. . . - . . 78
MMM. . els ae 78
Prund Schiibe ee. eek er 77
REITEN LIE wol or 77
NENTUCOTDIS AE: ee ee 78
Volgensis Möschl. 78
Lasiocampa Latr.
SORA NTSC ce 115
Leucania O.
Imalbum la. u. as 123,152
Natellina Hbc 0. 123
PERDU. 2 ae - cette 152
MHeucanitis Gin. 2... 137
CANON Kot areas re 137
Flexuosa Mén. . . . . . . 137, 153
Nana SOL era perce 147, 153
Panaceorum Men. . . . . . 137
Picta CNT es dite 137, 153
Sesquistria Ev. . . . . . . 153
12
Sinuosa SIET. v. mes 146, 153
Leucophasia Stph.
Aestnuin SIET: 0 2 = rer 46
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Duponcheli Stgr. . . . . . . 46
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Boeticat Bu RP SRE RATE 50, 102
Caucasica ld... … - 0052
Christophi Stgr. . . . . . 102, 152
Coelestina Ev... 23 22 53 Teneates Mén. . . . . . .- : 59
Cyanecula Ev...» . + + «+. 54 | Melitaea F.
Cyllarus Rott. . . : . . . . 54 Athalia Rott. . 57
Damocles HS. . . . . . . . 53 Caucasica Ster. 1: na 20057
Damon Schiff. « . . . . . . 53 Cinzia La RME TR 56, 171
Damone Ev.. : : - + : . . 53 Dalmatina Stgr. . . . . . 57, 104
Dardanus Fır.. : : : . . . 51 Dictynna Esp. . “47,100 57
Eumedon Esp. : » . . . . . 52 Didyma OC wen Aue 57
Eurypylus Fır.......- 51,103 Perses Koll... „nakng 57,104
Glaucias LA“ re 4 mente 103 Phoebe Knoch.. . . . . . 56. 104
Icarinus Scriba. . . : +: « . 52 Trivia 'Schif 2: 2.2, 83 56
Icarus Rott. - 7 : 52,152 | Metoponia Dup.
Tolas/O: 2528 2 Ser ma 103 Ochracea Ersch. . : . , . 136, 153
Iphigenia HS. .... : +. 53 Subflava Ersch. : . . . 136,153
Kindermanni Ld. 53,103 | Naclia B.
Loewii- Zu. ire RE 51, 102 Famula Frr 82
Minima Füssl. sut 4 3.2 9% 53 Hyalina Frr. . 82
Mir ILES PRE 103 Punctata F. 82
Panagaea HS. : .... . 51,103 | Nemeophila Stph.
Persica. Bien: - Mers: 103 Caucasica Men. . ë 86
Polysperchon Berg. . . . . 51 Russula L . 86
Ripartü Fır. + 4... 53 | Neptis F.
SeDIUS BR 2 een sweet 53 Ludmilla HS. . 55
Semiargus Rott. : : . : . . 53 | Nisoniades Hb.
Stevent Tr: . - + „o% 0% 52 Marloyi B. . 67, 106
Torgouta Alph. + : . 22102 Tages L. m
Trochilus Fır. : 2.2.4 51,102 | Nola Leach.
Zephyrinus Stgr. : « . : . . 102 | Centonalis Hb 83
Zephyrus Friv.: . . - . . . 51 Gristatala Hb. . 20 © 83
Macroglossa O. Cueullatella E- . 3% 83
Bombyliformis O.. . . . . . 7 Strigula Schiff. 83
Croatica Esp. . . : . . + . 72 | Nudaria Stph.
Fuciformis IL: sc. a4. 73 Cinerascens HS. . 83
Stellatarum I. 2% 07. zer 72 | Oenogyna Ld.
Mamestra Tr. Armena (?) Stgr. 88
‚Albipietal Ohren rt 119 Pallidior Chr. 109
Irrisor Ersch: 22 2 urn 152 | Paida HS.
Sabulorum Alph. . . . . . . 119 Obtusa HS. . 83
Trifolt. Rott. EN Ne 152 | Palpangula Stgr.
Melanargia Meig. Cestina Stgr. : „149, 153
Astanda Nordm. 2 ur u 59 Dentistrigata Stgr. . . . 137, 153
Caucasica Nordm 59, 104 Fractistrigata Alph. 08153
Galathea Tr 2.0: RCE 59 Henkei Stgr. . 150, 153
Hylata Men. 1:2 sea a 59 | Spilota Ersch. . 150, 153
Leucomelas Esp. : : . . « : 59 | Papilio L.
Procida Hbst: ©. av. 59 Machaon L. . . . . 43, 98
Orientalis Rom. .
Podalirius L. .
Paranthrene Hb.
Brosiformis Hb.
Pararge Hb.
Adrasta Dup.
Adrastoides Bien.
Clymene Esp. .
Egerides Stgr.
Maera L.
Megaera L.
Menava Moore.
Parnassius Latr.
Apulloalam
Hesebolus Nordm.
Mnemosyne L.
Nordmanni Nordm. .
Nubilosus Chr.
Perieyma HS.
Albidentaria HS.
Terrigena Chr.
Photedes Ld.
Erschoffi Chr.
Kisilkumensis Ersch.
Limata Chr.
Secunda Ersch.
Phragmatoecia Newm.
Albida Ersch.
Castancae Hb.
Territa Stgr.
Pieris Schrk.
Bellidice O.
Brassicae L.
Bryoniae O.
Chloridice Hb.
Chrysidice HS.
Daplidice L.
Krueperi Stgr.
Napaeae Esp.
Napi L. .
Rapae L.
Raphani Esp. .
Plusia O.
Ni Hb. ;
Polyommatus Latr.
Candens HS. .
. 136, 153
155
133
132
135
. 133, 153
115
115
152
44
44, 98
44
44
79
Dorilis Hufn.
Eleus F.
Melibaeus Ster.
Miegii Vogel. .
Ochimus HS.
Phlaeas L. .
Phoenicurus 1,4. .
Rutilus Wernb.
Satraps Stgr. .
Thersamon Esp. .
Thetis Klug.
Virgaureae L. .
| Pseudophia Gn.
Illunaris Hb. var.
Psyche Schrk.
Quadrangularis Chr.
Pterogon B.
Gorgoniades HP. .
Proserpina Pall. .
‘Rhodocera B.
Farinosa 2.
Rhamni L. .
Sarrothripa Gn.
Dilutana Hb. .
Satyrus F. B.
Alpina Stgr.
Amasina Stgr.
Analoga Alph.
Anthe ©.
Arethusa Esp. .
Beroö Frr. . .
Bischoffii HS. .
Briseis L.
Caucasica La. .
Circe F. .
Dryas Scop.
Enervata Alph.
Geyeri HS. .
Guriensis Stgr.
Hanifa Nordm.
Hermione L.
Mamurra HS. .
Parisatis Koll. .
Persica Ster. .
Pirata Esp.
Schakuhensis Stgr. .
50
50
50
49
< 49
50, 102
101
50
50
49, 101
49
49
153
, 62
63, 105
105
61
63
63
61
61
62
61
ne 63
. 105, 152
63
62
61
61
: 62
63, 105
62, 105
61
02
Semele L.
Shahrudensis Stgr. .
Statilinus Hufn.
Telephassa Hb.
Sciapteron Stgr.
Fervidum Ld. .
Stiziforme HS.
Tabaniforme Rott.
Scotochrosta Ld.
Distincta Chr. .
Fissilis Chr.
Sesamia Gn.
Cretica Ld. .
Sesia F.
AÉNINISS 6 0e de
Anthraciformis Rbr.
Astatiformis HS. .
Bibioniformis Esp.
Cephiformis 0.
Chalcidiformis Hb.
Conopiformis Esp.
Dioctrüiformis Rom. .
Elampiformis HS.
Formicaeformis Esp.
Guriensis Emich.
Loewii minor Stgr. .
Masariformis O. .
Minianiformis Frr. .
Muscaeformis View. .
Myopaeformis Bkh. .
Oxybeliformis HS.
Parthica Ld.
Schizoceriformis Kol. .
Stelidiformis Frr.
Stomoxyformis Hb. .
Triannuliformis Frr.
Zimmermanni Ld.
Setina Schrk.
Alpestris 2.
Flavicans BD. .
Irrorella Cl.
Mesomella L. .
Roseida Esp.
Siona Dup.
Excelsata Chr.
Smerinthus ©.
I I 1 =
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84
154
REG
Kindermanni Ld.
Ocellata L. .
Populi E.
Quercus Schiff.
Tiliae L. .
Sphinx O.
Convolvuli L. .
Ligustri L. .
Pinastri L. .
Spilosoma Stph.
Fervida Stgr. .
Fuliginosa L. .
Luctifera Esp.
Mendica Cl.
Menthastri Esp. .
Placida Friv.
Urticae Esp.
Alceae Esp.
Altheae Hb.
Australis Z.
Baeticus Rbr. .
Lavaterae Esp.
| Spintherops B.
| Dilucida Hb.
Gracilis Stgr. .
Spectrum Esp.
Syntomis Ill.
Caspica Stgr. .
Cloelia Esp.
Phegea L. .
Syrichthus B.
Alveus (?) Hb.
Carthami Hb. .
Cynarae Rbr. .
Malvae L. >
Onopordi Rbr.
Orbifer Hp. .
Phlomidis HS.
Proto Esp. .
Serratulae Rbr.
Sidae Esp. .
Staudingeri Spr. .
Tessellum Hb. .
Tegostoma 2.
Spilothyrus Dup.
Cataphanes Hb. .
. 72
72
72
71
71
69
69
69
AE
89, 152
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66
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67, 106
66, 106
106
66
MOMPATAUS HD € ua..H 154 | HOVANA RER Re ie ete 55
Thais F. POlvChIOTOE ER eo. sn 55
COST 22 2er le 43 UTALGESIET De er 56
Thaleropis Stgr. | LEE EE EE 56
A 1h COCO SEE 56 | Xanthomelas Esp. . . . . . 55
Thalpochares Ld. Zegris Rbr.
A@rivalis Gn. . =. 1. « 129 | RAUSUAONT ENS REC CAE 101
Cartham HS. - - =. 1.1. 1199 IMENESCHORMEN. Eee 45
Ghlorouea Ed een 129 | Tachuicn HS: EN EL se 173
Depiisuchr aa une 2, 129 | Zygaena F.
Griseola Ersch. . . . . . . 132 AChIIERC ESP 0e 80
Mundas Chr re 2:7: 131 ATMenAPEV = 2 79
PARA DES ET 132 Rethel 80
Polygramma Dup. . . . . . 129 Bitorquata Mén. . . . . . . 80
Thecla F. | BASED ere cr 78
ACaclaeı RES ER. 20 . 48 CATHONCL SEE 81
Beluaelr eee 7 2e 47 | CUVIERUB PR wg gs, 80
SSD Re ABl OUR Nb + ue an. 80
PETER BE re 48 DMIENSIS IIS ET oe sl
Lunulata Ersch. . . .. . 48, 101 ADOEYEHTI Or een 80
Melantho Klug. . . . . . . 47 | Dyswepia Rn. dEW..... 79
Nnerenselke .. as cu... 48 Brebusstorie en... 78
Rupicbera en. ars ns; 48 | Bilipendulaeniae 2 2, 80
Wesalbums noch: eo... 48 DUO ECM 79
Thestor Hp. | Birazınya Men. engen. 81
Callimachus Ev. . . . . . . 49 | Haberhaueri Ld. . . . . .. 81
Nobel er SE 48 | Hedysari Hb.. . . . . .. sı
RomanoviChr.. ....... 48 TaetanEihe N) gern. ee 81
Thyris Ill. Lonicerae Esp. . . . . . . 80
Fenestrella Scop.. . . . . . 77 ManhMEd ee sl
Timandra Dup. MeinloinEispr are 80
ADAC Le ee eh 153 Nubigeno Bd. CRC 78
Triphysa 2. OUVRE a 81
EhrynePale-r. nie... 65, 172 GrobiElDe EN 80
Trochilium Se. Bıloselaenispa a. 7
ADHorme CL... 73 Polygalae Esp. ...... 78
Ulochlaena Ld. MRosatea Roma na 79
EDITÉ AD ara ee, 152 Scabiosae Scheven.. . . … . 78
Vanessa F. SCOLAIRE Men. a nenn 81
ADO DA HE PE lee: 56 SOLAR NU ser ie ee 172
Atalanta la. ea ak 56 SDHLDOYIONT. nr 108
Calme. EC ere 55 SENIZWSHTT.. 2 0 ve: 80
Garda EN En. ce: 56, 104 Stoechadis Bkh. . . . . . . 80
INA NO RS RE TR DUT OC 55, 104 TriolrsBisp. sa oe 80
TOM NON En nee 56 LOTO HD 2 ee 80
LEE NU TE NE re 55
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6 del 7 Coenonympha Saadi 8 d'et 9 €. Symphita. Led
1 Deuephila Poreellus var. Suellus, Stgr —2 et 5 fesia Empiformis. var. Schixoxeriformus. Kol
4. Zyqaena Erebus. Stgr. — 5. Z. armena. ab. flava. — 6. Z. Cwieri .B
Syntomis caspica. Stgr. — 8. Jetina irrorella. var. flavicans. B
9: Arclia villica. var. confluens. —— 10. Hepialus Mlokossewitschi . Rom
Hep rAalus-Lactus
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l. Zapilio Alexanor var orienlalis Romanofi 2. Sciapteron Fervidum Ld. var
. „Sesıa Dioclriaeformis Komanof 4. a.b. Hepialus Zaetus Sp Stdar
JSxiopoena Maura Fichu
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1.0.5. Anthocharis Jomuris d Chr 9 a. b. Zycaena chrest ph Slder
3%. à. db Zycaena Zephyrınus © A dor 4 Lucaena Wire t Nldgr
5, a. b Hesperia Ahriman 2 Chr 6. a. 4. Zyquena Imirnort 2 Chr
Nyrichtus Slaudingert £ pr
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lab Oenogyna Loewii var pallidior # eteruca, Chr — 2 y popta Mucosus p Cr:
Gatrata go, Chr
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1 Cossus Nobilis Stdgr — 2 ab Cossus Holosericeus 4 9. Nldor
2 Acontia Lentata Stdor — 4 Acontia Cite Stdar
5 Zeucanitis Sinuosa Jtdgr — 6 Zeucanilis Nana Stdar
7 Palpangula Cestina Stdar - 8 Falpangoula Spilota Ersch
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Nikolaf Mikhaflovich,
Grand Duke of Russia,
1859-1919,
Mémoires sur les
Lépidopteres.
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v. 1 M:emoires sur les L:epidoptäe